Nous sommes en guerre ... Intervention de Hervé Poly au conseil national du PCF du 6 septembre 2025

, par  Herve Poly , popularité : 100%

Bonjour à toutes et à tous,

Je veux aujourd’hui alerter sur une double menace qui pèse sur notre pays : la crise institutionnelle qui s’aggrave et la militarisation rampante de l’Europe, dans un contexte de colère sociale et de démocratie fragilisée.

D’un côté, Matignon dramatise la situation. François Bayrou joue sa survie politique avec un vote de confiance le 8 septembre. Il parle d’un « choix entre le chaos et la responsabilité », mais c’est surtout du sang et des larmes qu’il propose aux Français : 44 milliards d’euros d’économies, suppression de jours fériés, gel des pensions, coupes dans la santé et les aides sociales. Et tout cela, au nom de la dette.

Mais ce n’est pas seulement Bayrou qui vacille. C’est tout le système institutionnel qui est en panne. Depuis la dissolution de 2024, aucun gouvernement ne tient. Et pendant que le bruit des pantoufles résonne à Matignon, le bruit des bottes s’intensifie en Europe. La France prépare ses hôpitaux à accueillir des milliers de soldats blessés. La Pologne se militarise massivement. Les ports de Rotterdam et d’Anvers se transforment en hubs militaires. Rheinmetall construit la plus grande usine d’obus d’Europe. C’est une économie de guerre qui se met en place, au détriment du social.

Pendant ce temps, les paris vont bon train. Va-t-il démissionner ? Va-t-il dissoudre ? Les rumeurs s’emballent, les scénarios se multiplient. Certains parlent d’une probabilité réelle de départ, d’autres d’une stratégie de diversion. Macron, lui, jure qu’il ira « jusqu’au dernier quart d’heure ». Mais dans toutes les têtes, la dissolution rôde, et l’épée de Damoclès est bien là.

Face à cela, la rue s’organise. Le mois de septembre, est un mois de colère et de mobilisation qui s’annoncent puissant.

Mais, dans ce contexte particulier de tensions sociales fortes face aux provocations du pouvoir en toute logique, le plus probable reste la nomination d’un nouveau Premier ministre, suivie, en cas de blocage institutionnel, d’une dissolution.

Le moins probable, à l’évidence, c’est la démission de Macron qui, au vu de son ego et de son bellicisme, est largement devancée par l’improbable article 16 – utilisé une seule fois pendant la guerre d’Algérie – et qui donne avec l’article 16 en cas de crise grave tous les pouvoirs au président.

Mais qui sais en fait ? On voit bien que tout est fait pour mettre de l’huile sur le feu, espérant que ça dégénère pour appeler à de l’ordre.

Alors je pose la question : que veut ce gouvernement ? Un vote de confiance ou le chaos ? Un budget de guerre ou un contrat social ?
Une démocratie vivante ou des pleins pouvoirs ?

Les ressources publiques doivent servir la paix, la justice sociale, la démocratie.

Tous les jours de septembre, faisons entendre notre voix.

Pas pour simplement bloquer le pays, mais pour débloquer l’avenir.

Nous devons refuser cette spirale belliciste, cette austérité brutale et cette dérive autoritaire. Ce n’est pas seulement Bayrou qui doit tomber. C’est cette logique de sacrifice permanent qu’il faut abattre.

Les ressources publiques doivent servir à la paix, à la justice sociale, à la démocratie.

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