Un communiqué commun, signé par plus de cinquante collectifs, syndicats, associations dénonce la répression accrue (...)
L’enfance grillagée
L’enfance grillagée, quelle meilleure image pour la France de demain ? Ce n’est pas 2025, ce n’est pas 2015, c’est maintenant et c’est la continuité de ce qu’il y avait de plus intolérable dans celle d’hier que nous osions par dégout comparer avec celle de Pétain. C’est un outrage que le tableau de ces enfants en cage auprès de leur mère. Une intolérable indignité qui défigure la patrie des droits de l’homme issue de la France Révolutionnaire. C’est un outrage que le président "normal" promettait d’effacer si nous lui donnions son joujou présidentiel, ce phallus, ainsi nommé par Freud pour désigner le pouvoir et qui en grec ancien désigne la fève du haricot, le vent d’un pet, c’est à dire le vide, cette impuissance du spectre royal face au réel en mouvement, qui n’est autre que l’état du social pris dans les contradictions qui le compose.
Le camion de RESF dans les rues La Rochelle pour la rentrée du PS...
Ce vide de la parole politicienne cependant nous rappelle une chose : de présidence normale, il n’en est que de celle d’Ubu c’est-à-dire de cet abus de langage qui montre le ridicule du prétendant et ses mensonges d’homme de pouvoir au service d’une classe privilégiée. Un ridicule qui tue rappelons-le, car derrière cette morne mise en scène pour séduire l’électorat populaire, se tient cette normalisation de sinistre mémoire que la sociale-démocratie et tous les démocrates de droite dénonçaient à l’époque sous l’espèce de totalitarisme, qui vise la mise en ordre d’une société pour atteindre les objectifs d’une caste. Cette été, nous ne chanterons pas les filles de La Rochelle mais les prisons de Nantes !
Pourtant si l’un de ces enfant pleure, l’autre regarde le ciel et se joue de cette grille. Que fait-il exactement ? Tape-t-il sur les montants qui l’enferment pour nous demander de le voir ? Voir cette honte de l’avenir enfermé ? Tape-t-il pour que vienne la fille du geôlier ? Qu’elle viennent pour les sortir de là ? Elle ou tout autre qui, ému, se rappellera sa constitution d’être humain solidaire de son prochain en péril ? Mais je crains que les bons sentiments ne suffisent !
Les bons sentiments, c’est l’autre, le candidat président socialiste et tous ses soutiens intéressés qui en avaient de pleines brassées à nous distribuer tant qu’ils se trouvaient devant la promesse d’un pouvoir à venir ! Malheureusement cet enfant ne sera pas entendu parce que sa photo se promène dans les rues d’une ville de congrès.
Celles-ci résonneront longtemps après sa tenue, des déclarations faites par un ministre plébiscité par les instituts de sondages qui s’en prenait aux dernières générosités républicaines, déclarant nécessaire, cerise sur le gâteau, la suppression du regroupement familial, une mesure d’humanité justement, prise par un pouvoir de droite, pour alléger les conditions de vie de ces travailleurs émigrés que l’industrie égoïstement avaient arraché à leurs pays d’origine pour réduire "le cout du travail" exigé par ceux d’ici dans leurs luttes.
Gilbert Rémond