Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Après le choix de la base commune, un nouvel élan pour le 39 ème congrès !
Ce vote tourne la page du congrès de Martigues qui avait initié une période de 20 ans marquée par l’effacement, voire le renoncement, une conception mouvementiste du PCF.
Le vote des communistes est sans appel. Ils ont très majoritairement choisi le texte « l’Ambition communiste pour de nouveaux jours heureux ». Ils ont confirmé les choix du 38ème congrès, leur mise en œuvre et leur incarnation par le secrétaire national Fabien Roussel. Ce vote tourne la page du congrès de Martigues qui avait initié une période de 20 ans marquée par l’effacement, voire le renoncement, une conception mouvementiste du PCF. Il s’agit maintenant de dessiner ensemble l’avenir du PCF. « L’Ambition Communiste » est devenue l’outil de tous pour le faire ; notre activité, la situation du monde et de la France vont nourrir ce travail collectif. L’unité très large autour de ce texte permet d’aborder les débats dans un esprit d’écoute, de fraternité et de travail collectif. Les discussions dans nos organisations comme les contributions nombreuses témoignent de la richesse du débat. Ne nous laissons enfermer ni dans l’unanimisme, ni dans la recherche du plus petit dénominateur commun, notre parti a la capacité et la force de franchir une nouvelle étape quant à sa construction stratégique, sa capacité d’action et le renforcement de son organisation.
Une contribution attire particulièrement mon attention. Cent soixante sept jeunes militants du parti ont signé « six chantiers pour affirmer l’ambition révolutionnaire du PCF ». Cette volonté de prendre sa place dans le débat d’une nouvelle génération doit être traitée avec attention, non en raison d’un quelconque jeunisme, mais parce qu’elle s’inscrit dans la réalité de la société française. Jeunes salariés, précaires, ubérisés, étudiants souvent salariés en même temps, tous font l’expérience d’une aggravation terrible des conditions de travail, de la baisse des salaires, de la précarisation du présent et de l’avenir. Et c’est bien, l’aggravation de la crise systémique du capitalisme avec son corollaire la guerre et la prédation des ressources de la planète qui les conduisent à demander un débat approfondi quant aux réponses portées par le PCF. Cette exigence rejoint sans aucun doute l’inquiétude de millions de jeunes confrontés à un recul social, démocratique et même de civilisation qui cherchent comment agir. Adressons nous à eux en portant une organisation et un projet à la hauteur de la guerre de classe que nous vivons. Sans compter que nos organisations, des sections au Conseil National en passant par les fédérations ne peuvent que se porter mieux d’un coup de neuf générationnel en prise avec la réalité de la société.
Le Conseil national des 4 et 5 février ouvre la discussion sur les transformations de nos statuts. Le vote en faveur du texte l’ambition communiste est aussi une exigence d’un PCF renforcé, d’une organisation qui permette de comprendre les enjeux, de penser la transformation et d’agir avec un souci affirmé de décliner ces orientations dans une activité politique de proximité. Ces préoccupations doivent se retrouver dans les statuts.
Prenons conscience que notre congrès se déroule dans un moment aussi dur que passionnant dans l’affrontement de classe. La violence du capital se dévoile pleinement : exploitation à vie et régression profonde avec la réforme des retraites que Macron veut imposer à n’importe quel prix, quitte à mettre toujours plus dangereusement en selle le Rassemblement National. Le choix de plus en plus visible par l’OTAN et les Etats-Unis d’une guerre sans fin en Ukraine, le pillage des ressources naturelles et les incuries climatiques sont utilisées de manière perverse pour imposer aux peuples une baisse drastique de leur niveau de vie. Un fort mouvement social se développe, il rencontrera inéluctablement la question de la paix parce qu’il n’y a pas de jours heureux possibles dans un monde en guerre.
Aussi difficile que soit la situation, c’est dans de tels moments que se forgent les engagements les plus solides, que l’unité populaire se renforce et que notre parti peut reconstruire son influence et sa légitimité. Décidément, le 39éme congrès n’est pas écrit d’avance !