Où est l’arrière cour ?

...aujourd’hui la France de l’Europe est bien l’arrière-cour des États-Unis.

Tout récemment, lors de sa première en tant que secrétaire d’État, John Kerry a déclaré les que Etats-Unis devraient prêter attention à ce qui se passait en Amérique latine, parce qu’elle était l’arrière-cour de la puissance du Nord.

L’expression était profondément offensante pour nos pays. Kerry l’a utilisée avec l’arrogance éhontée qui a caractérisé de nombreux politiciens américains ou – ne serait-ce pire ? - avec l’ignorance de celui qui sous-estime tant son voisin qu’il ne se soucie pas des conséquences que peuvent avoir ses mots.

L’expression a été justifiée non seulement par la position géographique de l’Amérique latine par rapport aux États-Unis, mais parce que la grande puissance l’a minutieusement subordonnée à ses intérêts : en démolissant les gouvernements qui n’avaient pas été obéissants ; en lui imposant des tyrannies sanglantes, qui, oh oui, ont ensanglanté ses peuples tout en veillant exhaustivement aux intérêts yankees. Même, en créant une organisation – l’OEA - pour mieux la manier.

Mais cela a changé. Maintenant, les États-Unis ne peuvent - avec le Canada - s’opposer à une résolution de l’OEA condamnant la position servile des gouvernements du Portugal, de l’Espagne, de la France et de l’Italie, pour avoir été capables de refuser à l’avion du président Evo Morales, le droit de survoler leur pays, obéissant à l’ordre des Etats-Unis qui craignaient que l’avion présidentiel bolivien n’ait enlevé Edward Snowden, ancien agent du renseignement américain qui a dénoncé le programme nord-américain violant toutes les lois internationales en espionnant le monde entier.

John Kerry devrait corriger ses critères : l’arrière-cour des États-Unis, est devenue transatlantique : c’est la cultivée Europe, refusant le travail à ses jeunes et taillant leurs pensions à ses vieux, cette Europe qui ne fait pas payer d’impôts à ses millionnaires – celle qu’administre désormais Angela Merkel - qui est devenue l’arrière-cour américaine luxueuse, parce que les Latino-Américains se sont blasés de continuer à jouer ce rôle honteux.

Ce ne sera pas Somoza, mais Rajoy, pas Trujillo mais Hollande. Quel triste sort imposent-ils au Vieux Continent.

Voir en ligne : Sur Cubadebate, traductionde Maurice Lecomte

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