Je pense que La direction du Parti actuel a besoin de cette "faiblesse" intellectuelle pour se mouler dans le conformisme environnant qui devrait lui permettre de rester dans le jeu politique réformiste inséparable de " l’Européisme" qu’il a choisi pour imposer la version du Front de Gauche que nous connaissons, qui se révèle n’être issu que d’une conception électoraliste, visant à liquider ou effacer au "mieux" le PCF en tant que Parti de la lutte des classes.
L’horizon étoilé de l’Europe sociale est en train de voler en éclat avec l’accélération de la crise capitaliste et le naufrage de l’UE qui démontre une fois de plus sa soumission totale aux intérêts américains : chaque décision européenne, on l’a encore vu pour Chypre ne peut se predre qu’avec l’aval du FMI.
On le voit bien sur les problèmes rencontrés avec Mélenchon et son Parti de gauche, qui parle "plus à gauche" que le PCF renvoyé avec mépris à son impuissance voulue et construite depuis Martigues, renvoyé par le Pouvoir, ses médias, au pire de "La Gauche Plurielle", c’est à dire sa soumission totale au PS.
Pendant ce temps, le FN absorbe et pervertit à loisir les luttes qui devraient être les nôtres.

D’ailleurs cette récupération est aussi une victoire du PS, qui lui permet comme au temps de Mitterrand à la fois de diviser (de moins en moins cependant) électoralement la Droite qui se radicalise mais surtout de renvoyer la "populace" qui se mêlait de Politique quand elle était organisée au PCF, dans les cordes du "populisme" , encore un mot utilisé avec dégoût par tous les "commentateurs" y compris "chez nous" qui accompagne toujours le rejet de l’UE.
Le Populisme "d’extrême droite ou d’ extrême gauche", les deux se rejoignant parce qu’elles seraient interchangeables, selon les tenants de la fin de l’Histoire et comme le prétend ZEEV STERNHEL dans son essai sur "LA DROITE REVOLUTIONNAIRE les origines françaises du fascisme. 1885-1914".

Le PCF a lui-même semble avoir été pénétré par ce type d’analyses portant sur le XIX siècle,"reloockées" et servies par la Social Démocratie à l’usage de la normalisation intellectuelle des années 90 et 2000 :
Je cite (P 28 éditions Points Histoire) "...Elle (l’idéologie de la nouvelle droite) a cependant en commun avec le marxisme populaire et vulgarisé, surtout tel qu’il est compris en France, le déterminisme. Seulement, le matérialisme historique, la lutte des classes sont remplacés par le déterminisme biologique et racial, par le principe de la lutte pour l’existence et de la survie du plus apte, donc du meilleur. C’est dans ce sens que l’idéologie de la droite radicale est une idéologie révolutionnaire : ses principes ne prônent rien de moins que la destruction du vieil ordre des choses."