La reconstruction de cellules, la clé pour une nouvelle génération militante

, par  DARTIGUES Jean

Le 15 janvier à 11:15, par DARTIGUES Jean En réponse à : La reconstruction de cellules, la clé pour une nouvelle génération militante

Bonjour cher camarade !
Si je partage ton analyse sur la nécessité de renvoyer l’OTAN dans ses foyers d’origines, ainsi que le fit De Gaule et qu’il le ferait, aujourd’hui, sans aucun doute, afin que l’Europe gère ses affaires sans immixtion extérieure, je réfute l’argumentation qui consiste, à prioriser la responsabilité de l’OTAN, tout en dénonçant, j’y insiste, sa provocation à l’égard de la Russie, en voulant y faire adhérer l’Ukraine, mais qui tend à minimiser et faire l’impasse sur l’agression inacceptable de Poutine. Les gens ne nous entendent pas ! Ils ont raison de considérer que c’est la Russie l’agresseur et l’Ukraine la victime, que nous devons soutenir. On ne peut pas avoir une morale politique à géométrie variable : c’est Israël l’agresseur de Gaza, même si le Hamas est une organisation terroriste et pire, prônant l’islamisme radical avec la Charia ! Et c’est la Russie l’agresseur de l’Ukraine. On ne confond jamais le bourreau et la victime ! Poutine pouvait choisir une autre voie, celle de la négociation, en acceptant la main tendue de l’Europe par la médiation bienvenue de Macron, plutôt que d’humilier la France, avec cette table d’une longueur infamante, qui disait ce qu’il voulait qu’elle dise au monde.
Je ne partage pas, non plus, le discours qui veut chercher à tous prix à se « différencier », au lieu de chercher, à tous prix à rassembler et unir, dans un contexte, que tu décris, par ailleurs très bien, de déliquescence de la gauche, du mouvement syndical et revendicatif, de désespérance du monde du travail. Notre responsabilité, en de telles circonstances historiques, « Quand les blés sont sous la grêle »...est de tout faire pour unir et non pour diviser. Y compris en interne, chez nous ! Comment oser attaquer l’Huma, par exemple ! Même imparfaite ! Même amputée, politiquement, pour des raisons économiques de gestion impossible, dans ce contexte de guerre des idées ! C’est, à mon sens, honteux et politiquement suicidaire ! Comment se diviser en s’autodétruisant, comme le firent nos ancêtres révolutionnaires, qui guillotinèrent Robespierre, faut le faire...« Plus révolutionnaire que moi, tu meurs ! » J’en ai connu, mon cher camarade, des révolutionnaires qui me donnaient des leçons, ici et ailleurs, des Dirigeants de l’URSS, qui vinrent pleurer dans mon giron, pour que je les aide à se « reclasser » en France, lorsqu’ils furent virés ; d’anciens Dirigeants communistes, aussi, bien reclassés aussi, par exemple, qui dirige, aujourd’hui, le Port de Sète, avec de belles retraites...Ceci, pour te dire, sans amertume, ni velléité de régler quelques comptes que ce soit, mais dire, que la Révolution, selon Marx, n’est pas la violence, ni la division, ni « le solo funèbre ». Au contraire ! Marx voyait dans la Commune, le modèle révolutionnaire du passage pacifique au socialisme, parce qu’elle fut élue par le peuple de Paris et était légitime pour appliquer, ce qu’il considérait comme une forme de « Dictature du Prolétariat » de faire respecter la volonté populaire, en attaquant les versaillais, par les armes, avant qu’ils ne le fassent eux-mêmes et ne fut pas entendus, hélas ! Il s’opposa à Bakounine, au sein de la Première Internationale Ouvrière, pour faire voter la dissolution des groupes clandestins révolutionnaires et créer des Partis Communistes, dans tous les pays, afin de prendre le pouvoir par la voie électorale, contre les partis bourgeois, donc, avec des alliances avec les Partis « Démocratiques et progressistes », ainsi qu’il le formule explicitement dans le dernier paragraphe, avant le cri final « prolétaires de tous les pays unissez- vous » du « Manifeste ». Toute autre voie est vouée à l’échec et n’est pas, à mon avis « révolutionnaire », mais d’essence anarchisante.
Je ne prétends donner aucune leçon, j’objecte et donne mon avis de communiste, avec beaucoup d’humilité, mais aussi, de conviction et de respect pour la pensée « achevée » de Marx, confortée par l’expérience des grandes révolutions mondiales, que l’usage de la violence condamnèrent à des fins tragiques.
Bien fraternellement à toi !

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