Nous méritons mieux que des fenêtres !

, par  Méc-créant

Le 9 juin 2018 à 21:26, par Méc-créant En réponse à : Nous méritons mieux que des fenêtres !

Je viens de temps en temps faire un tour sur ce site et je suis chaque fois profondément peiné de mesurer le désarroi dans lequel se trouvent les militants encore communistes ou qui pensent l’être : en effet, jusqu’à quel degré ont été perverties leur analyse et leur compréhension du monde par les chemins empruntés par leurs directions ? Je ne suis membre d’aucun parti mais j’ai toujours côtoyé les militants communistes, parfois en total accord avec eux, parfois en vives et riches discussions. Songez, camarades d’aujourd’hui, que j’ai connu des secrétaires de cellule ou de section (pas « appointés ») permettant de développer réciproquement nos réflexions autour de...« la négation de la négation », « le rapport quantité-qualité », « l’interpénétration des contraires »...Les lois (je préfère « relations ») de la dialectique ! Pas des profs d’université, pas des savants du CNRS, pas des astrophysiciens, pas des philosophes du Bazar de l’Hôtel de Lille (suivez les initiales !). Non. De « simples » ouvriers. Ouvriers, mais intellectuels. Avec lesquels on pouvait, fraternellement se taper franchement et intellectuellement dans la gueule...parce qu’on cherchait, chacun, à mieux comprendre, à mieux interpréter le monde et les forces qui y règnent.
On n’a pas fini de payer ces décennies d’absence totale de lutte idéologique, intellectuelle, politique. Bien que prêchant dans un désert, auquel je ne pouvais me résigner, j’avais rédigé quelques textes dont certains sont sur le blog « Immondialisation : peuples en solde ! » . Toutes les réflexions présentées n’auraient pas forcément été partagées par tous les « vrais » communistes mais le fond de l’analyse aurait sûrement été sensiblement du même tonneau.
Un outil fragilisé, comme le dit un commentaire ? Quel outil ? Au service de qui ? Le manche (l’analyse matérialiste marxisante) est cassé. Changer le manche ne suffira sans doute pas, tant le mal est profond, mais c’est certainement nécessaire. Je ne peux que vous souhaiter, sincèrement, bon courage.
Méc-créant.

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