Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Réunion nationale du réseau du 23 mars
L’Union Européenne représente le capitalisme
Intervention de Pasquale Noizet
Je suis d’accord avec l’analyse de Marie-Christine Burricand et les points que notre camarade a développé en introduction à notre réunion.
Je voudrais commencer par parler de l’Europe parce que l’Europe est le point noir. Notamment la Gauche Européenne. Notre direction veut que le parti change de logiciel et qu’il soit l’outil d’un « communisme de nouvelle génération ». Dans ce contexte comment faire vivre le parti ? L’objectif de notre parti se place essentiellement dans le Front de Gauche. Ce qui devrait être plus généralement un simple rassemblement dans les luttes va beaucoup plus loin et pose question sur l’avenir de notre parti. C’est bien de métamorphose dont il s’agit. La Gauche comme objectif nous amène à la Gauche Européenne et au modèle (pourtant raté) d’un die Linke.
Les camarades qui sans sourciller suivent le diktat de la direction disent lutter contre l’austérité et les retombées de la politique de l’Union Européenne. C’est de la pure hypocrisie ou de l’inconscience que de croire que l’Union Européenne donc l’Europe pourrait être sociale. Ce n’est pas reconnaître ou ne pas voir que l’Union Européenne représente le capitalisme à elle seule et ne peut devenir sociale par la seule volonté (ou foi) qu’elle en serait capable (grâce au PGE dont il faudrait mieux connaître la formation et les rouages pour avoir plus d’arguments). On connaît la casse sociale que l’Union Européenne engendre sur les pays européens qui petit à petit perdent leur souveraineté.
L’austérité dans la crise : c’est bien le capitalisme qui tombe le masque dans le contexte de crise : sa propre crise. Et là, le peuple devrait se serrer la ceinture, plier sous le joug du patronat et perdre ses acquis obtenus de hautes luttes ? Il faudrait ainsi colmater les brèches, les failles générées par le capitalisme ?
Quelle est l’utilité actuelle du PCF ? Pleurer lorsqu’il est trop tard ? Gérer le capitalisme à travers des propositions qui ne s’appliquent que dans son cadre ? Oublier l’objectif premier du communisme qui est d’atteindre le socialisme ? Mes camarades et moi qui étions déjà au conseil national au dernier congrès (élus sur la liste alternative conduite par André Gerin), nous n’avons eu de cesse de dénoncer l’action néfaste de l’Union Européenne et d’annoncer les dérives graves qu’elle engendre et répercutera encore plus fort dans notre société. Nous n’avons pas été pris au sérieux parce que nous étions l’opposition à la direction (considérés comme les identitaires). Pourtant nous entendons (mais avec trop de retard) chez certains de nos dirigeants et camarades des critiques justes issues de nos propres interventions en CN, de nos alertes sur la nocivité de cette Union Européenne qui intervient sur la souveraineté de notre pays (notamment les camarades Élus s’inquiètent des retombées sur le découpage des régions et de la redistribution financière qui dépendent de l’U.E.)
Le Front National a réussi à pénétrer sur le terrain qui était dévolu aux communistes. Le parti a laissé un vide, il ne dialogue plus avec les précaires ou ceux qui s’abstiennent. Il a abandonné la lutte des classes.
Le réseau :
Gilles Questiaux et moi sommes au même diapason sur la question du réseau. Aussi je le laisse développer, ayant réfléchi avec lui et retenu les mêmes propositions. Je pense qu’il est important notamment de travailler avec les communistes dans et hors du parti. Le réseau doit se structurer et se donner des moyens concrets d’exister avec efficacité.