Redonnons ses couleurs à la France
Supprimer l’élection du président au suffrage universel André Gerin : Candidat PCF à l’élection présidentielle 2012

, par  lepcf.fr , popularité : 2%

Pourquoi faut-il mettre en cause la Constitution de 1958, ce corset de fer qui constitue l’édifice de la Vème République ? Et pourquoi faut-il supprimer l’élection du Président au suffrage universel pour en finir avec cette monarchie et le fait du prince ?

Un candidat des communistes à la présidentielle doit avoir des engagements clairs et de rupture. Il en est ainsi de l’incontournable question de nos institutions et de leurs dérives.

Notre démocratie représentative est malade. Le fossé n’a cessé de se creuser entre les citoyens et ceux qui sont censés les représenter. Il est aujourd’hui devenu un gouffre.

Le tout récent feuilleton du nouveau remaniement ministériel opéré le 27 février en est une nouvelle manifestation.

Quel décalage entre les foules tunisiennes et égyptiennes mettant à bas leurs dictateurs, le soutien de l’opinion publique française et la collusion de nos ministres avec ces tyrans, à contretemps de l’histoire.

De manière récurrente, chaque scrutin voit gonfler le nombre des abstentionnistes, tant les électeurs ont le sentiment croissant de n’être plus représentés, pire, d’être méprisés, trahis, abandonnés et relégués au rang de sous-citoyens.

Cette dégradation contribue à installer la bipolarisation politique UMP – PS, à estomper le pluralisme, à évacuer du débat politique toute velléité d’alternative au capitalisme financier et mondialisé.

Le regroupement des présidentielles et des législatives accentue ce mouvement et sur fond de pourrissement social, économique, politique, moral, le tout fait le miel du Front national.

La souveraineté populaire et nationale violée

A mesure que se dessine la campagne de l’élection présidentielle de 2012, une évidence se fait jour : la République s’est transformée en monarchie républicaine. Elle a les apparences de la République, de la démocratie représentative. Elle a pourtant recouvré les travers du pouvoir d’un seul au service d’une caste, celle de la finance qui prétend imposer son ordre à tous.

Le quinquennat de Nicolas de Sarkozy, de ce point de vue, aura atteint des sommets. Mais disons-le franchement : tous les partis qui prétendent à la conquête du pouvoir ou y participent, se sont fondus dans un dispositif institutionnel confiscatoire de la souveraineté populaire et des principes de la République.

L’article 3 de la Constitution est ainsi violé. « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum » dit le premier alinéa. C’est faux dès lors que l’exercice de cette souveraineté est régulièrement piétiné par les exigences de la mondialisation, des traités et règlements européens que l’on nous oppose et que l’on nous impose dans notre droit national lui-même, face auxquels nos représentants et le premier d’entre eux se disent impuissants et, en réalité, soumis.

« Aucune section du peuple, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice », précise le deuxième alinéa. C’est faux. Un homme s’est imposé au sommet de l’État, duquel tout résulte : le gouvernement, la majorité parlementaire depuis l’inversion du calendrier électoral, les décisions, les nominations… encore que ce monarque n’a que les oripeaux du pouvoir, ce que lui laissent les vrais maîtres du jeu : les affairistes et les financiers qui le pressent de les débarrasser de ce qui entrave leur voracité de profit.

La vie politique sclérosée

Dans ces conditions-là, à l’aube de l’élection présidentielle, il n’est pas besoin de débat portant sur le choix de la société. Un point est acquis pour tous les prétendants : le capitalisme dans sa version financière et mondialisée est un horizon indépassable. Il s’agira donc d’une bataille d’images, de petites phrases destinées à vendre un candidat comme s’il s’agissait de la dernière tenue vestimentaire à la mode ou du dernier parfum glamour.

Chacun, bien sûr, le temps de la campagne, prétendra reprendre les rênes pour nous sortir de l’ornière avant de les rendre à ses commanditaires en cas d’élection. Cette dérive monarchique a été relativement lente. Elle est, à présent, à son paroxysme.

L’expérience historique du pouvoir personnel

Elle remonte à la création de la Vème République en 1958. La France semblait alors pourtant guérie de son expérience de 1848 qui avait vu l’instauration de l’élection du Président au suffrage universel (vote masculin) pour un mandat de quatre ans, non renouvelable, vaccinée du plébiscite dont fut l’objet Louis Napoléon Bonaparte, qui se maintint au pouvoir grâce à un coup d’État en 1851 et mit à bas la République.
La conscience collective française avait intégré la plus grande méfiance à l’égard de constructions institutionnelles débouchant sur le risque de pouvoir personnel. La tradition française, depuis la Révolution de 1789, accordait la prééminence au pouvoir législatif dont les membres sont les représentants directs du peuple dont dépend le pouvoir exécutif.

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