Le "grand européen" V. Havel Pour rétablir la vérité, des mises au point s’imposent.

, par  Guy Chayvialle , popularité : 3%

Messieurs,

Je fais suite à l’ "article" dithyrambique consacré par Mr Fischer à Vaclav Havel à l’occasion du décès de ce dernier, dans la livraison de Confrontations de ce début d’ année 2012, et dans l’Humanité.

Le ton de ce plaidoyer "prodomo" évoque la Pravda des années 50 au sujet du "grand Staline", ou celui de Serge Dassault présentant ses vœux dans son journal Le Figaro au "grand Sarközy".

Pour rétablir la vérité, des mises au point s’imposent. Par exemple :
- Signataire, parmi d’autres, de la Charte 77, Vaclav HAVEL a bien fait de la prison du temps du régime communiste, mais peu de gens savent que le PCF, en la personne de son Premier Secrétaire G. Marchais l’a défendu publiquement, en pétitionnant pour demander sa libération et le droit de s’exprimer librement dans son pays.
- Philippe Herzog, un des dirigeants du PCF à l’époque, doit s’en souvenir, et il y a des preuves de cette démarche.
- Mr Fischer aussi, par sa proximité avec ces deux personnages, s’il s’intéresse un tant soi peu avec objectivité à l’histoire de cette période, ce qui devrait l’inciter à nuancer son propos sur les "idéologies meurtrières".

En contrepoint de ces flagorneries, le "grand européen Vaclav Havel", "conscience de notre temps", une fois au pouvoir :
- a vendu des armes aux Philippines et au régime fasciste de Thaïlande,
- a avalisé en 1994 une vente d’armes avec le Général Pinochet, assassin de la démocratie au Chili,
- s’est rallié sans la moindre réserve à la guerre du Golf de G.Bush, croisade qui a tué plus de 100.000 civils irakiens, devenant ainsi le premier président tchécoslovaque à faire la guerre sans la déclarer, en petit télégraphiste de l’OTAN,
- a condamné en 1991 les violations des droits de l’homme à Cuba, mais jamais celles commises au Salvador, en Colombie, en Indonésie, et partout ailleurs dans le monde capitaliste, dans les états alliés aux USA,
- en 1992, en grand démocrate, il a demandé à ce que le parlement soit suspendu et qu’on lui permette de gouverner par décret,
- en 1995, il a ratifié une loi privant tout communiste (ou ancien) de l’accès à l’administration publique, (ce qui, si cela avait été pratiqué en France comme cela l’a été aussi en Pologne "démocratique", aurait mis fin prématurément à la carrière, entre autres, de Mr Herzog),
- a mené une campagne internationale effrénée pour maintenir en vie 2 stations de radio de la guerre froide,
- a confisqué les biens de certains syndicats militants et organismes de jeunesse livrés à ses amis,
- sous couvert de restitutions et de privatisations, son gouvernement a bradé et liquidé de nombreux biens publics...
- cerise sur le gâteau, Havel a procédé sans aucune véritable consultation des peuples concernés, à la partition de son pays en deux, Tchéquie et Slovaquie, (ce qui s’ était déjà produit en 1938, lors des accords de Münich, imposés par Hitler à la France et à la Grande Bretagne "démocratiques", les acceptant pour "sauver la paix", avec le résultat meurtrier que l’on connaît), le seul grand parti à s’y opposer en France, le PCF avait mené campagne sur "Munich c’est la guerre", entrainant son interdiction, déjà !

De quel côté était donc la clairvoyance et la volonté d’ empêcher le déploiement d’une idéologie meurtrière ?

Havel était en fait un grand bourgeois tchèque réactionnaire et belliciste qui a coupé son pays en deux, pour complaire aux capitalistes allemands (son Ministre des Affaires Étrangères était un grand aristocrate allemand ne parlant pas la langue tchèque) et américains, contrairement au seul homme politique porteur d’ une vision progressiste à cette époque difficile : Alexandre Dubcek, slovaque, "inventeur" du socialisme à visage humain, et mort dans un accident.

Et vous affirmez que Havel était un démocrate, doublé d’un humaniste !

Politiquement correct et langue de bois européiste vont bien ensemble dans la Tchéquie d’ aujourd’hui, comme dans "Confrontations Europe", alors que tout indique que cette Europe du capital est un échec.

Salutations,

Guy Chayvialle

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