Le PCF quelle stratégie ?
Le PCF a décidé de présenter un candidat pour les présidentielles. Cette décision rompt avec la politique d’effacement menée jusqu’ici. Mais cette candidature est porteuse de quelle stratégie ?
Mardi 24 aout Fabien Roussel a explicité lors d’une conférence de presse la conception de sa candidature.
« Le problème d’une gauche à 20% et 5 candidatures, ce sont les 20%, pas les 5 candidature » a-t-il plaidé. « la question est que nous faisons-chacun pour que les 20% passent à 40% » « Toutes les voix que nous aurons s’ajouteront au total de la gauche » « Anne Hidalgo sait très bien qu’on ne touche pas les mêmes électorats, on n’est pas concurrents ». Raison pour laquelle « des discussions ont déjà commencé avec les forces de gauche pour que les législatives qui ne sont pas la présidentielle ».
Ces phrases glanées lors de son intervention éclairent la politique du PCF. Pour le Parti, hors de la stratégie de l’union de la gauche point de salut ! Le PS et consort a leur électorat auquel on ne s’adressera pas. Le PCF n’est pas en concurrence avec les autres partis de gauche (traduire social-démocrates) il est en quelque sorte leur partenaire. Il s’agit de regagner les abstentionnistes et ainsi de devenir incontournable pour essayer de refaire ce qui a tant nuit au PCF, la stratégie de l’alliance au détriment du contenu.
Car ces réunions avec les sociaux démocrates sont des réunions de sommet qui ne sont nullement portées par les luttes.
Or les luttes le PCF en est spectateur, il ne les impulse pas. Comment pourrait il le faire puisqu’il a liquidé ses cellules d’entreprise ? Sans lien avec le salariat, le PCF est dans le vide en recherche permanente d’alliance pour exister.
La stratégie du PCF n’est nullement porteuse d’avenir.
L’intervention de Fabien Roussel sur l’économie pose question. Il veut traquer les exilés fiscaux sans pour autant « chasser les grandes fortunes : ils sont très intelligents, ils ont créé, inventé et ne pourront refuser un pacte pour la jeunesse, de participation à l’amélioration du système éducatif et d’augmentation des salaires ». C’est clair, il ne s’agit pas de s’attaquer au capital, ceci est en cohérence avec le prima de la stratégie d’alliance de sommet avec les gérants loyaux du capitalisme.