97ème anniversaire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre
« Octobre n’appartient pas au passé, le temps est venu de rappeler les engagements de Lénine et de Staline »

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Le 7 Novembre à Moscou, grande manifestation et meeting du Parti communiste pour le 97ème anniversaire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre

En tête de la colonne de manifestants marchaient les dirigeants du Parti communiste et parmi eux, le Président du Comité central, GA Ziouganov. Sur un cheval fougueux et vêtu en cosaque, bonnet de fourrure et sabre au clair caracolait le chef des communistes moscovites Valéry Rachkine, suscitant un vif intérêt de la part des journalistes et des manifestants. Comme il l’a expliqué aux représentants des médias, son geste est un hommage aux héros de la guerre civile qui se sont battus pour le pouvoir soviétique.

Au milieu de la colonne de manifestants roulait également une voiture blindée de l’époque de la révolution. Des membres du Komsomol portaient des portraits des héros de l’époque soviétique et les symboles des réalisations de l’URSS. Malgré la pluie torrentielle, les manifestants ont défilé de la place Pouchkine à la Place du Théâtre (Bolchoï), où s’est tenu le meeting.

L’ouverture solennelle du meeting a débuté avec l’hymne de l’URSS. Le premier à prendre la parole a été le chef du Parti communiste, GA Ziouganov.

Pour le pouvoir des Soviets !

« Toute révolution et tout pays n’ont de valeur que s’ils sont capables de se défendre »

« Chers amis ! Chers camarades, – a dit Gennady Andreyevich à l’assemblée réunie – nous ne devons pas seulement célébrer la Journée de la Révolution d’Octobre, mais aussi en tirer les leçons. Sur la Place Rouge a eu lieu un défilé aujourd’hui. En regardant la façon dont il a été réalisé, je me suis souvenu des paroles de Gueorgui Joukov, l’un des généraux les plus brillants, dont les opérations sont étudiées dans les académies militaires du monde entier. On lui a demandé : quels sont les principaux événements qui ont le plus influencé le moral et l’humeur du peuple soviétique pendant la guerre ? Il a dit qu’il y en avait trois. En tout premier lieu le discours de Staline début Juillet 1941, qui a commencé avec les mots « frères et sœurs », et s’est conclu par : « Notre cause est juste, l’ennemi sera vaincu, la victoire sera la nôtre ! ». Le deuxième événement fut le défilé du 7 novembre 1941, à l’issue duquel 30.000 soldats se sont immédiatement rendus au front pour défendre notre capitale. Et le troisième événement, le feu d’artifice en l’honneur de la libération d’Orel et Belgorod, quand nous avons brisé les reins de la bête fasciste.

« Mais je tiens à vous rappeler – poursuivit le chef du Parti communiste – que, dix ans avant son discours de 41, Staline a prononcé un autre discours au 31ème Congrès des travailleurs de choc. A l’époque, s’adressant à l’ensemble du pays, il a dit que nous étions en retard. Et que plusieurs fois dans l’histoire nous avions été battus à cause de notre retard par les khans mongols et les beys turcs. Et aussi par la noblesse polono-lituanienne et les seigneurs féodaux suédois, par les bourgeois d’Angleterre et de France. Mais que nous n’avions pas le droit de reculer. Que nous étions en retard sur l’Europe de près de 100 ans, et que nous devions couvrir cette distance en 10 ans, sinon ils nous écraseraient.

« Et à l’époque le pays a entendu – a dit Guennadi Ziouganov –, et l’étendard d’Octobre, les plans de Lénine pour l’électrification et la NEP nous ont inspiré de nouvelles victoires. A un rythme accéléré s’est effectuée l’industrialisation, des dizaines d’écoles scientifiques, des centaines d’universités pédagogiques ont été ouvertes. Nous avons en dix ans réussi à éliminer l’arriération et dès 41 avons accompli des progrès gigantesques pour tous les indicateurs techniques majeurs.

« L’an prochain, nous célébrerons le 70ème anniversaire de la Victoire – a dit le chef du Parti communiste. Aujourd’hui, il convient de rappeler à tous ceux qui parlent de réformes que les bases de la victoire ont été posées dans la décennie d’avant-guerre. En 10 ans ont été formés des soldats et des commandants brillants, capables de résoudre les tâches les plus audacieuses et les plus désespérées. C’est à cette époque que notre pays s’est uni sous la bannière de l’amitié des peuples. Nous n’étions pas divisés en Russes, Ukrainiens, Tatars, Moldaves, Juifs. Nous étions le peuple soviétique uni, et nous étions dirigés par le Parti bolchevik, capable de nous inspirer de grandes victoires.

« Mais nous devons être honnêtes au regard de la Révolution d’Octobre et devant la mémoire de nos ancêtres, nous n’avons pas aujourd’hui dix ans à notre disposition. Nous sommes de nouveau en arrière. Le pays soviétique produisait 20% de la production industrielle mondiale, la Russie d’aujourd’hui, moins de 3%. Les Américains et l’Union européenne ainsi que les membres de l’OTAN produisent 60%. Nous faisons désormais partie des BRICS, avec la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud. Cela est extrêmement important. Par conséquent, la plupart des initiatives des autorités russes en politique étrangère, nous les soutenons. Nous croyons qu’elles sont correctes, mais il faut encore les développer et les approfondir – a souligné GA Ziouganov.

« On nous avait promis, – a poursuivi le chef du Parti communiste – que l’OTAN ne serait pas étendue en direction de la Russie. Mais elle est déjà à nos portes. On nous avait promis que nous ne serions pas divisés, mais la mère des villes russes, Kiev a été capturée par les nazis et les Banderistes. On nous avait promis que nous serions sous un ciel paisible, et que nous vivrions comme en Suède et en Suisse. Mais sous la direction de Boris Eltsine et consorts, traîtres au pays, on nous a transformés en un mélange de Colombie et de Bangladesh. Il semble que ces dernières années, on ait fini par comprendre une chose : dans ce monde personne sauf nous, n’a besoin que notre peuple soit fort, intelligent et instruit. On commence à comprendre que pour les Américains nous ne sommes pas des partenaires mais des clients. On commence à comprendre qu’il est nécessaire de développer notre haute technologie et investir dans la formation des ingénieurs. La conscience est venue que pour regarder avec confiance l’avenir, il est nécessaire d’avoir des arrières solides.

« Aujourd’hui, les Américains – a dit GA Ziouganov – sont le plus grand débiteur du monde. Ils doivent 17 billions de dollars. Brûler la dette et la jeter sur les épaules de quelqu’un d’autre n’est possible qu’en alimentant une guerre d’intensité moyenne, tout en restant à l’écart, et en s’emparant des marchés européens. Tout ce que vous voyez aujourd’hui en Ukraine, qui est devenu un territoire sous mandat américain, est une réalisation de leur plan perfide et criminel. La signification de cela est de nous pousser dans une confrontation entre la nouvelle Russie et le peuple ukrainien, entretenir un foyer de guerre et conquérir les marchés européens.

« Cette année – continue le chef du Parti communiste – nous commerçons avec l’Europe pour un montant de 450 milliards de dollars, et avec les États-Unis pour un total de 26 milliards. Cela signifie que si la Russie est expulsée du marché européen, en l’état actuel de l’industrie et de l’agriculture, nous courrons à l’effondrement total du budget. Si le prix du baril de pétrole tombe en dessous de 80 $, nous ne pouvons pas faire une seule ligne budgétaire. Ainsi nous faisons face aux défis formulés par Lénine et Staline : chaque révolution et chaque pays n’a de valeur que s’ils sont capables de se défendre.

« Pour nous défendre – dit Gennady Andreyevich – il faut une industrie puissante. Le budget actuel ne prévoit rien pour son développement. Pour être intelligents et instruits, nous devons investir dans la recherche et l’éducation. Cependant, ces budgets pour les trois prochaines années sont réduits de presque la moitié. Pour être en bonne santé et forts, il est nécessaire d’avoir un système de santé florissant, mais il est réduit à la portion congrue. Nous devons investir dans la famille et les enfants, mais « les caisses sont vides ». Pour développer la culture, nous devons investir. Et pas seulement dans quelques maestros, et pas seulement un millième du PIB du pays. Par conséquent, la Russie a besoin d’une nouvelle politique économique, d’une nouvelle industrialisation, d’une nouvelle révolution culturelle, axée sur les besoins des travailleurs.

« Ces derniers jours, on a beaucoup parler d’unité – a remarqué le chef du Parti communiste. Mais je rappelle que l’unité et la force de notre pays ont toujours reposé sur quatre piliers : un État fort, une haute spiritualité, le sens de la justice et du collectivisme. Une fois l’un de ces piliers endommagé, le bâtiment tombe en ruine. Sous l’ère Eltsine, cela s’est vu très clairement. Je tiens à dire à ceux qui font aujourd’hui des films d’un genre spécial : répondez-moi, messieurs, qui aimez tant les dernières années du règne de Nicolas II, comment nous avons réussi à perdre trois guerres consécutives, la guerre de Crimée, la guerre russo-japonaise (avec perte de territoire et humiliation terrible) et la Première Guerre mondiale, qui a sonné la fin de l’empire ? Nous n’avions aucune raison de nous engager dans cette guerre pour l’argent des banquiers de Londres et de Paris. Je voudrais qu’ils nous expliquent : pourquoi, quand l’armée du tsar s’est effondrée, Lénine a réussi à rassembler sous les armes cinq millions de personnes ? Pourquoi tout le pays a entendu ses slogans magnifiques : « La paix aux peuples ! Le pain à ceux qui ont faim ! La terre aux paysans ! Les usines aux travailleurs ! Le pouvoir aux soviets !? ». Pourquoi avons-nous réussi à écraser les armées de l’Entente, quatorze États, et à les chasser de tous les ports ? Pourquoi le pays avec l’aide de la NEP et du plan d’électrification a pu relever le défi de l’industrialisation et se développer à pas de géant ? Quand l’Amérique s’enfonçait dans la "Grande Dépression", nous gagnions de 20 à 25% par an. Telles sont les leçons d’ Octobre, que nous devons assimiler et mettre en pratique – a déclaré GA Ziouganov.

« Nous sommes une opposition constructive. Nous considérons que le gouvernement dans sa composition actuelle ne viendra jamais à bout des difficultés auxquelles il est confronté. Il n’y a pas de gens capables de penser globalement et intelligemment, en développant l’industrie, la science et l’éducation. Et personne ne pense à l’agriculture. On n’y investit qu’un pathétique 1% du budget, quand il faudrait un minimum de 10-12%. Nous avons proposé un budget, un plan pour le développement de l’industrie, une loi sur la science, une sur la protection des "enfants de la guerre". Ils sont 12 millions, et il suffirait de 125 milliards pour qu’ils reçoivent un complément, en tant que participants à la guerre.

« Quand vous dites qu’il n’y a pas d’argent, ce n’est pas vrai ! – s’insurge Gennady Andreyevich. Deux fonds étrangers à eux seuls réunissent près de 7 milliards de roubles. L’année prochaine, on s’apprête à nouveau à déposer 700 milliards dans des banques américaines et britanniques pour un taux de 2-3%. Ensuite, ils vont reprendre leur argent à 5-7%, et donner aux affairistes 15-20%. Pour ce genre d’opérations en Amérique on vous met sur la chaise électrique !

« Le pays a besoin d’un nouveau cours, une nouvelle politique financière et économique, une nouvelle politique sociale, une nouvelle équipe forte, qui regarde vers l’avenir avec confiance. La Grande Révolution d’Octobre et Lénine ont proposé une telle politique. Et Staline l’a mise en œuvre. Son héritage sous la forme d’une nation puissante nous inspire encore aujourd’hui à accomplir de nouveaux exploits. Sans le socialisme, la justice, sans l’amitié entre les peuples, sans une préoccupation quotidienne pour les travailleurs ordinaires, qu’ils soient ouvriers ou paysans, enseignants ou médecins, ingénieurs, scientifiques ou militaires, on ne résoudra aucun problème. Ce programme est celui de notre parti, et nous allons le mettre en œuvre. Vive le socialisme ! Vive la Révolution d’Octobre ! Vive notre grande victoire ! Vive le peuple travailleur, auteur de toutes les victoires et réalisations ! Félicitations, camarades ! – a conclu le chef du Parti communiste.

* * *
Il serait trop long de traduire tous les discours, citons seulement Rachkine : « Nous jurons de remettre la Russie égarée sur la voie du socialisme », repris par la foule enthousiaste, avant que le meeting ne s’achève au son de l’Internationale.

Voir en ligne : En russe sur le site du KPFR

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