La réflexion du jour : malheureusement, la social-démocratie en Grèce ou en France…

, par  Danielle Bleitrach , popularité : 3%

Syriza, c’est toute la stratégie de la social-démocratie, céder devant le capital et dans le même temps préserver l’illusion de la présence de "frondeurs", un pied dedans, un pied dehors pour in fine faire accepter la terrible politique d’austérité exigée.

Nous n’avons pas en France l’équivalent du KKE, mais toute une troupe d’individualités et de groupuscules en train de jouer la nouvelle partition de la social-démocratie, dont j’ai toujours dit à quel point Syriza et Tsipras étaient les représentants les plus classiques avec l’illusion trotskiste en surface, celle du mouvement différent des partis, dieu sait pourquoi, garantie de dieu sait quoi, alors qu’il n’est que faiblesse, opportunisme et petits calculs individuels de Beppe Grillo à Podemos, en passant par tous les clones. Tous ceux que Pierre Laurent propose de rassembler pour sauver son rêve européen, au lieu de songer à la résistance française face à ce qui ne manquera pas d’arriver, ce qui est déjà en train avec Valls-Macron… Ils ont été rattrapés par le fond de la culotte pour ne pas voter le plan, mais leurs copains frondeurs du PS, les héros de la dernière fête de l’Humanité ont montré leur vrai visage…

Je ne crois pas plus en la réussite du plan pour la Grèce qu’en la capacité de Tsipras et Syriza de préparer la seule solution viable : une sortie de la zone euro… Il n’y a pas un économiste sérieux qui accorde la moindre crédibilité à ce plan et à la capacité du premier ministre d’en tirer le moindre aspect positif pour son pays et pour les couches populaires. Même le FMI freine des quatre fers…

Pas plus que je ne crois en la capacité actuelle des dirigeants du PCF, du Front de Gauche, de Mélenchon à renoncer à leur addiction à l’Europe et à sa monnaie unique… Simplement tous ces gens font semblant d’avoir compris, mais ils dirigent déjà leur colère contre la seule Allemagne, pour mieux préserver leur coupable tactique… Ils sont en train avec le tonitruant et vide Montebourg de transformer Yanis Varoufakis, le non moins tonitruant et vide ex-ministre des finances, en nouvel héros. Ils se sont bien trouvés ces deux là… Que dire quand des gens qui témoignent seulement de leur insigne faiblesse se permettent de prendre de haut Wolfgang Schäuble ? Ce dernier dans son fauteuil d’infirme est mille fois plus réaliste, plus fort que ceux qui prétendent ruser avec lui, et il sait à quel point le temps joue pour lui et son "Grexit". Parce que le capital dont il est une incarnation, ce capital sénile, grabataire, n’a en face de lui que des beaux parleurs avantageux, des pseudos stratèges coupés de la force des masse, des égotistes qui se bercent d’illusions. La révolution n’est pas un dîner de gala disait Mao…

Il y a dans toutes ces médiocres manœuvres quelque chose d’humiliant tant le brillant intellectuel recouvre mal le vide abyssal d’absence de véritables perspectives révolutionnaires dont nous avons un urgent besoin, tous ces gens sont en train de faire le lit du fascisme.

Bonnes vacances, la rentrée sera dure et les marchands d’illusions auront fort à faire. Je me demande bien dans quelle voie de garage ils vont diriger la fête de l’Humanité… Il y a tout à parier qu’ils vont, après Montebourg et sa fête de la Rose, faire de Yanis Varoufakis le héros de cette fête… Pour que rien ne change, malgré ou à cause des aboiements… Il dira à quel point la zone euro n’est pas faite pour les gens honnêtes, mais il n’y aura pas la moindre campagne du PCF pour la sortie de l’euro… On se contentera de vitupérer l’époque et en appeler à un grand rassemblement d’éclopés sociaux-démocrates européens…

J’espère me tromper.

Danielle Bleitrach

Tiré de son blog Histoireetsociété

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