P.C.F.92 – Section HISPANO-SUIZA/Colombes
L’importance d’une section d’entreprise Compte-rendu de la réunion du 5 mai 2011

, par  Robert Brun , popularité : 1%

13 camarades présents.

Elections présidentielles 

Incompréhension totale quant à la volonté de la direction du Parti d’avoir mis « la charrue avant les bœufs », c’est-à-dire de s’être davantage préoccupée de la désignation du candidat que du projet de programme et de nos idées à défendre.
En effet, les camarades considèrent qu’il est beaucoup trop question du choix du candidat plutôt que du programme indispensable dont le pays a besoin. Il existe donc un véritable malaise entre la direction et la base du Parti, malaise également ressenti par d’autres chez nos partenaires, car, lors de quelques rencontres organisées auxquelles étaient présents des camarades, des participants du PG avaient les mêmes interrogations que nous. En désignant un candidat alors que nous n’avons pas de programme, on se coule dans les présidentielles que nous remettons en cause par ailleurs.

Les élections présidentielles sont une catastrophe, parce qu’il s’agit d’un déni de justice puisqu’elles ne sont pas démocratiques, le système actuel, sans proportionnelle, permettant de marginaliser tous ceux qui ne sont pas majoritaires. D’où la nécessité d’une 6ème République et l’abandon de la présidentialisation.
Certains considèrent que des camarades de la direction du Parti ne croient plus à la possibilité de dépasser le capitalisme.

Programme partagé :

Ce pré projet a été réalisé à partir du travail par en haut, c’est-à-dire par des dirigeants, alors qu’une décision avait été prise de préparer un programme en bas (« cahiers des citoyens » dont plus personne ne parle !). Avec qui ce programme est-il en construction ?

D’autre part, dans le préambule du document envoyé, il est spécifié « ce document en cours d’élaboration est la dernière version adressée par le PCF à nos partenaires en vue d’un accord sur le programme partagé. Il intègre déjà les propositions du PG et de la GU sur lesquelles nous sommes d’accord ». Cela signifie donc qu’il existe des désaccords avec le PG et la GU que nous ignorons, alors que les communistes ont droit d’avoir tous les éléments d’appréciation et de réflexion sur ce programme partagé en discussion avec nos partenaires !

Remarques :
- Tous les communistes n’ont pas reçu le document, alors qu’il est demandé et nécessaire de l’enrichir, notamment concernant les secteurs clés de l’industrie décisifs pour l’économie de notre pays.
- Si tous les camarades ne remettent pas en cause la stratégie d’alliances du Front de Gauche et le fait qu’il faut faire des concessions, ils estiment indispensable que des propositions concrètes transformatrices et de rupture soient apportées à une population désabusée et démoralisée, doutant de la possibilité de changer la société. Si le programme ne peut donc pas être celui du PCF., ce n’est pas pour autant qu’il faut s’autocensurer et avoir un programme « light ». Les propositions doivent nécessairement mettre l’accent, entre autre, sur :
- la création des richesses du pays et leur redistribution, avec les moyens nécessaires pour arriver à un nouveau partage de celles-ci au bénéfice des populations
- la conception de l’Etat dont les transformations doivent se traduire aussi dans les entreprises, les banques et auprès des citoyens avec des pouvoirs nouveaux.
- la modification du système du prêt bancaire pour la satisfaction des besoins, l’investissement et l’emploi.
- Effectivement, ces propositions doivent figurer dans le programme que nous sommes les seuls à défendre, tout en sachant que nous ne serons pas présents au 2ème tour. C’est là toute la difficulté
entre programme et candidat, car sans projet suffisant, il y aura forcément problème !
- Dans la mesure où le programme du PCF n’est pas connu dans le pays, il semble difficile de faire comprendre aux gens les divergences qui peuvent exister avec nos partenaires. D’ailleurs, à ce sujet, nos propositions ne sont même pas défendues par la majorité des camarades du CN.
- Un camarade estime qu’on peut se mettre d’accord pour mettre en application un minimum en commun afin d’avancer, être plus forts, plus représentatifs et minorer ainsi la droite du PS, puisque de toutes façons ces élections nous sont défavorables et qu’il ne faut donc pas « savonner la planche » en plus.
- Remarque concernant les jeunes qui ont le sentiment qu’avec la mondialisation, rien n’est possible et qu’en restant à un discours franco-français, nous ne sommes pas crédibles. Il faut donc aller sur des propositions et des solutions de résistance internationale, c’est-à-dire se repositionner, ce qui nous différenciera également du FN.

Candidature :

Tous les camarades estiment qu’il n’est pas normal que notre Premier Secrétaire proclame déjà son choix et désigne le candidat (avec seulement 30 % de l’ensemble du CN !), ce qui met les communistes mal à l’aise avec les orientations de la direction du Parti et dénote une mauvaise pratique démocratique, les camarades ayant l’impression qu’on leur force la main.

Comment et pourquoi le candidat du PCF n’est même pas « défendu » par son propre Parti ?

Plusieurs choix se présentent donc, même si un seul candidat a été mis « en vedette », puisque déjà désigné par Pierre Laurent. Les camarades ne remettant pas en cause un candidat issu du Front de Gauche, le choix, pour eux, reste donc à faire entre J.Luc Mélenchon (PG) et André Chassaigne (PCF).

Serons-nous au second tour ? Non ! Alors que demandons-nous à notre candidat ?
Face à la situation politique, économique et sociale que le pays subit, il doit être pleinement porteur de propositions précises, cohérentes, concrètes, de transformation de la société - et non pas de son aménagement - pour répondre aux besoins de la population, mobiliser notre électorat et l’élargir.

Or, des différences d’appréciation, voire des divergences, entre nos propositions et celles du PG, portant sur l’essentiel existent, à savoir :
- J.Luc Mélenchon est d’accord pour un nouveau partage des richesses, mais sans parler de la façon de les produire, avec des critères stratégiques et leur financement.
- Il voit dans l’action de l’Etat le moyen essentiel d’une politique de gauche, alors que celle-ci exige que les transformations de l’Etat se traduisent aussi dans les entreprises, les banques et auprès des citoyens et salariés avec des pouvoirs nouveaux et droits d’intervention.
- Il dit vouloir transformer les choses, mais ne s’en donne pas les moyens puisqu’il ne s’en prend pas au capital.
- Il ne parle pas de la modification du système et des prêts bancaires devant aider à la satisfaction des besoins, l’investissement et l’emploi. Il ignore la création de fonds publics régionaux, outils d’intervention économique sur lesquels s’appuyer pour le développement du pays.

Ces divergences démontrent la poursuite d’une tradition sociale-démocrate que nous ne pouvons pas partager.

En conséquence, toutes ces questions témoignent de l’importance du choix du candidat pour défendre un projet précis, comportant des idées de rupture, porteur de solutions novatrices répondant aux exigences des populations et permettant de rassembler dans le Front de Gauche.

Autres remarques :
- Le PG ne représente pas grand-chose et la GU non plus, donc ils n’ont pas à imposer quoi que ce soit. Le seul poids politique des trois formations du Front de Gauche est le PCF, car, malgré ses 1,90 % ; il est représenté par ses 12000 élus, ses 80000 militants qui vont coller, distribuer et également …. financer la campagne !
- Des camarades refusent de financer et de voter pour J.L.Mélenchon, considéré comme arriviste, faisant des « shows » télévisés, et dont le programme ne peut pas répondre aux défis qui nous sont lancés. Certains même soulignent qu’ils iront « à la pêche » si sa candidature est retenue... Leur préférence va à André Chassaigne, ressenti comme sérieux, combatif, unitaire, qui saura défendre un programme suffisant, sans volonté d’effacer ou de dissoudre les composantes du Front de Gauche. Son action et ses résultats positifs dans sa région sont d’ailleurs remarqués.
- Certains considèrent que, du fait de la direction du Parti, des médias et de la règle du jeu qu’on ne maîtrise pas, le candidat qui semble avoir le plus d’envergure est J.Luc Mélenchon.
- D’autres encore expriment leurs craintes de voir le Parti éclater et se trouver en situation de diviseur et donc d’échec, du fait des positions actuelles de la direction du Parti. Si le candidat à moins d’importance que le programme, ils ne veulent pas pour autant se retrouver dans une situation où le Parti se prenne une gifle.

Le Parti à l’entreprise

Mobilisation nécessaire pour participer à la Conférence Nationale de l’Aéronautique le 18 juin prochain au CN. (déjà 5 camarades sont inscrits). En effet, cette journée doit permettre l’introduction ou la réintroduction du PCF dans les entreprises de l’aéro, car il n’est pas question de laisser le champ libre au patronat ; ce n’est plus la politique qui décide, mais le capital ! 

Nous devons décider de ce qu’il faut faire pour avancer et revenir sur les questions de l’industrie, parce que c’est décisif pour l’économie du pays ainsi que sur la place de l’aéro dans l’industrie. En conséquence, nous devons réfléchir sur les propositions que les communistes d’Hispano ont déjà faites depuis longtemps pour les mettre à jour. Il ne faut pas en rester au constat, comme par exemple pour les nationalisations, mais expliquer pourquoi il faut nationaliser ces entreprises, d’où un travail nécessaire en amont pour préparer cette conférence.

Par ailleurs, lors du Salon du Bourget, nous allons déclarer la guerre au patronat avec le PCF à l’intérieur des entreprises en lui disputant ses choix de gestion.

Situation chez Hispano

Notre entreprise est en difficulté comme les autres, mais, pour autant, l’atmosphère n’est pas à la résignation puisque les salariés veulent se battre et protester. (ex. : le résultat des élections au 2ème Collège avec 50,65 % ce qui est du jamais vu !).
Les salariés savent qu’Hispano est menacé d’extinction dans quelques années, puisque 50 % de réduction d’effectifs en France sont prévus chez Hispano et Snecma.

La direction a obligé les salariés à devenir actionnaires, puisque des actions leur sont offertes qu’ils ne peuvent pas refuser. (il semble que seulement 50 salariés sur 680 ne soient pas possesseurs d’actions).

Cette situation nécessite la mise en place de l’outil de propagande et de solutions que représente le Parti en permettant, semaine après semaine, d’amener des discussions et des propositions. Pour ce faire, il faut également relancer les réunions prévues avec les salariés de Snecma/Dassault, etc…, car c’est à la base qu’on organise les luttes.

Divers

Déception et inquiétude ressenties lors de la manifestation du 1er Mai pas très importante, alors qu’un sursaut était attendu face à la situation actuelle. Conséquence de la question des retraites, bien que nous ayons gagné les consciences à ce sujet ou manque de combativité, d’engagement et de perspectives ?

Situation internationale : inquiétude sur les formes d’ingérence qui se font jour (Afghanistan, Libye, Tunisie, Côte d’Ivoire,…). Le rôle de la France n’est pas d’être interventionniste ni de prendre position à la place des habitants de ces pays, même si, bien sûr, il faut que la démocratie l’emporte.

Vente du muguet : 15 % de plus que l’année dernière.

Prochaines réunions : les 9 et 16 juin (vote).

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).