Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national du 28 mars 2009
Intervention non prononcée de Jean-Jacques Karman
Fédération de Seine-Saint-Denis, Aubervilliers
L’argumentaire pour les élections européennes est catastrophique.
• Les 80 % des lois votées par le parlement français, qui sont des transcriptions de l’UE, sont présentés comme un fait positif : c’est débile.
•Le 3ème argument est dirigé contre l’idée de sortie de l’UE. C’est comme si on se tirait une balle dans le pied.
• Le texte cite les transports, l’énergie, l’automobile et les banques. Mais à aucun moment le mot nationalisation n’apparaît. Sommes-nous, oui ou non, dans la plus grande crise du capitalisme qui peut déboucher sur une situation révolutionnaire ?
• Pire, le 11ème argument, je cite : « L’UE doit œuvrer à un partenariat stratégique avec les États-Unis pour démocratiser en profondeur l’OMC, le FMI et la Banque Mondiale ». L’impérialisme US serait devenu un élément de démocratisation ! Mais qui a pu écrire cela ?
• Rien sur l’interdiction des licenciements. Heureusement que le groupe à l’Assemblée vient de déposer un projet de loi !
• On ne demande plus la sortie ou la dissolution immédiate de l’OTAN, on reste dedans pour créer les conditions de sa dissolution future. Et maintenant, on défend « l’Europe de la défense » !
• Rien n’est dit sur l’aménagement du territoire alors qu’en fonction des directives de l’UE, des propositions anti-démocratiques sont faites par le comité Balladur/Mauroy.
Oui, je dis bien Mauroy, car celui-ci en était le vice-président, et qu’il a voté 89 % des mesures avancées, dont celle-ci, je cite : « L’objectif à atteindre est, à terme, que les intercommunalités se transforment en communes de plein exercice, ce qui permettrait à la France de compter des communes fortes, en nombre raisonnable ». Fin de citation. On le voit, avec la suppression des cantons, l’intercommunalité forcée pour toutes les villes, d’ici à 2014, c’est la structure républicaine et démocratique héritée de la Révolution française qui est en cause. A terme, c’est le remplacement de la commune, du département et de la nation par les grandes intercommunalités, les grandes régions et l’UE.
La défense de la république française est aujourd’hui un enjeu de classe et une démarche réellement internationaliste.
Mais nous n’avons rien à gagner à ce que le PCF recule, donc avec mes amis, nous ferons campagne sur nos positions, pour l’élection d’un maximum de candidats du Front de Gauche.
Jean-Jacques Karman