Equateur : Cuba dénonce un « coup d’Etat », appelle Washington à le rejeter aussi

, par  communistes , popularité : 1%

La Havane - Le gouvernement cubain de Raul Castro a condamné jeudi une tentative de « coup d’Etat » contre le président socialiste équatorien Rafael Correa, et a appelé les Etats-Unis à la rejeter aussi, juste avant une déclaration américaine en ce sens.

« Cuba condamne et exprime le plus ferme rejet du coup d’Etat qui se déroule en Equateur », a déclaré à la presse le ministre des Relations extérieures, Bruno Rodriguez, en disant parler sur « instructions » du président Raul Castro.
L’île communiste « appelle le gouvernement des Etats-Unis à se prononcer contre le coup d’Etat... Une omission le rendrait complice de cette tentative de coup d’Etat », a poursuivi le ministre en mettant en cause « l’oligarchie équatorienne et des groupes de conspiration » visant à déstabiliser le pays et la région.

Peu après cette déclaration, la représentante américaine à l’Organisation des Etats américains (OEA), Carmen Lomellin, a dénoncé toute tentative de violer l’ordre constitutionnel de l’Equateur, au cours d’une réunion extraordinaire des pays de l’OEA dont Cuba, sous embargo américain depuis 48 ans, ne fait pas partie.

Le département d’Etat américain avait annoncé plus tôt suivre « de près » la situation en Equateur où des militaires ont pris possession de l’aéroport de Quito et des policiers du Congrès pour protester contre une réforme d’austérité du président Correa.

« Cette tentative a pour but de réduire au silence la voix de l’Equateur du président Correa » qui « dénonçait la politique interventionniste des Etats-Unis », a estimé le ministre cubain, ajoutant que ce coup visait « en définitive à restaurer la domination de l’impérialisme » dans la région.

L’Equateur fait notamment partie avec Cuba, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba), un regroupement de pays de gauche qui avaient mis en cause Washington dans le coup d’Etat qui avait renversé en juin 2009 le président de gauche du Honduras Manuel Zelaya.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé jeudi les pays de l’Alba à se porter au secours de Rafael Correa.

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