Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Après le 37éme congrès du PCF : Pour empêcher un nouvel effacement programmé, faire vivre le PCF !
Une déclaration d’Unir les communistes après le 37éme congrès !
Poursuite de l’effacement du PCF ou renouveau communiste dans l’unité et l’action ? Le 37 ème congrès n’a pas échappé aux questions qui montent dans les luttes de classe bien au delà des communistes organisés eux même.
Les interrogations multiples des communistes dont le vote avait montré la diversité sont apparues dans les débats : Effacement ou non de l’idéologie, de l’organisation communiste nationale dans les luttes et les moments électoraux. Nous avons pris toute notre place dans le débat avec de multiples interventions tandis que le courant refondateur du texte 1 intervenait pour accentuer encore la dilution du PCF dans une nouvelle force politique. Au final, c’est la stratégie d’effacement du parti autour d’un programme et de candidatures communes de la gauche qui l’emporte. Les législatives, comme la présidentielles restent soumises à ce nouveau carcan "socialiste vert". Le secrétaire national a mis tout son poids dans cette orientation qui peine à convaincre.
Le discours final de Pierre Laurent théorise à nouveau l’effacement du parti communiste au nom du rassemblement plutôt que d’affronter le débat sur les conditions du nécessaire renforcement du courant révolutionnaire porteur de transformations sociales. Pour l’instant toute proposition de candidature communiste à la présidentielle est exclue jusqu’à novembre, moment où de fait nous serons le dos au mur.
Qui peut croire que ces ultimes combinaisons politiques vont battre la droite et le Front national, répondre à la colère et aux exigences sociales ?
Ainsi, après la gauche plurielle, les collectifs antilibéraux, la candidature Front de Gauche en 2012, nous repartirions dans une nouvelle fuite en avant aboutissant à une campagne pour Duflot, Hamon, Montebourg, sur un programme minimum, à moins d’ailleurs que nous n’aboutissions sur le « rien du tout » qu’espère Jean-Luc Mélenchon.
Dans cette perspective, il n’y a rien d’étonnant que le secrétaire national par ailleurs président du PGE, ait refusé tout débat sérieux sur notre position sur l’Union européenne et l’euro après le diktat en Grèce alors même que plus de 40 % des délégués l’ont demandé dans un amendement.Notre position sur l’UE reste donc un tabou.
Au plan international,la direction du PCF tourne le dos au socialisme existant(Chine, Viet-Nal, laos etc) et aux BRICS. Elle poursuit la rupture avec les partis communistes du monde entier au profit des forces réformistes. Dans ce contexte, l’intervention du représentant du Parti communiste portugais a été un moment fort témoignant d’une bataille communiste possible.
Mais la fin de l’histoire n’est pas écrite.
Le congrès n’efface pas les votes sur les différents textes, les discussions et votes des conférences de sections et départementales où les communistes ont largement exprimé leur rejet de la primaire et de sujétion à la social-démocratie, frondeurs et autres.
Surtout, jusque dans ces 4 jours de congrès, la volonté des communistes de faire vivre le PCF et de mener les combats qui découlent de cette volonté s’est exprimée fortement même si elle se heurte à une ligne politique qui tourne le dos à cette exigence. La rupture du PCF avec son histoire et la classe ouvrière, le renoncement au socialisme et à l’action révolutionnaire, l’acceptation de l’effacement du parti communiste, tout cela ne fait pas l’unanimité au PCF, les résistances sont toujours là, traversent les générations, interrogent de nouveaux militants.
Notre présence légèrement renforcée au Conseil national témoigne de la persistance de ce débat dans le PCF jusqu’au sein de sa direction et il est regrettable que la division notamment au travers de deux textes ait affaibli une fois de plus ceux qui veulent faire vivre et renforcer le PCF.
Le mouvement social contre la Loi Travail s’élargit et se renforce. Il peut gagner et de toutes façons modifie déjà profondément les rapports de forces et les consciences. Il pose différemment toutes les questions politiques, ouvre une nouvelle séquence à peine effleurée par le congrès. Travaillons à ce que ce mouvement gagne en force et en conscience en mettant toutes nos forces pour le succès des manifestations prévues dans les jours qui viennent, particulièrement le 14 juin.
Les communistes peuvent dans les mois à venir prendre toutes les initiatives qu’ils jugent utiles pour placer le PCF en position offensive, mettre la question de sa force en débat dans la population comme élément essentiel du rapport de force, porter et faire grandir un projet de transformation sociale, ancrer des candidats communistes aux législatives.
Une conférence nationale aura lieu en novembre pour décider de notre stratégie aux présidentielles et les communistes seront consultés. Nous prenons date !