Quelle connerie la guerre...contre l’Huma...Serais-je tenté d’écrire pour paraphraser les virulents opposants à ce qui demeure encore du beau et jadis grand journal « Communiste », mais qui hélas, ne l’est plus, parce qu’il ne peut plus l’être. Il semble, mais le croient-ils vraiment ? qu’ils l’aient oublié. Nos contradicteurs ont-ils vraiment conscience de l’état dans lequel se trouve, non seulement l’Huma, mais le PCF aujourd’hui ? Sont-ils encore dans la bulle historique de nos grands soirs électoraux à 20 % contre environ 2% aujourd’hui ? La prouesse éditoriale actuelle n’est pas son contenu, dont on peut toujours rêver qu’il reste et soit communiste, mais son EXISTENCE...L’Huma, mes chers-es camarades, comme le PCF lui-même, est en danger mortel ; l’un et l’autre combattent pour leur survie et pour exister. L’attaquer de l’intérieur c’est tirer contre son propre camp, avec l’adversaire. Je me garderais bien de commenter les commentaires du journal affichés sur cette tribune et la virulence de ces diatribes, qui me choquent, autant sinon plus que furent choqués leurs auteurs du contenu de l’Huma incriminé. Mais que croyez-vous, mes camarades ? Que nous sommes toujours aux temps anciens de l’URSSS, qui contribuait généreusement à la parution du journal révolutionnaire français, en en achetant, à perte et profit, des milliers d’exemplaires ? Croyez-vous que la vente « Militante » du journal lui assure son équilibre financier ? Mais où sont-elles nos capacités militantes de diffusion de masse de l’Huma, par des communistes qui portent déjà à bouts de bras et avec abnégation, la politique du Parti, dans un contexte d’affrontement et de déliquescence de la politique rarement égalé depuis quelques dizaines d’années ? L’Huma est à l’image du Parti, contradictoire, en débats internes et mutations, imparfaite et décevante parfois, bâtie par des journalistes différents, comme le sont les communistes entre-eux. Mais l’Huma comme le Parti sont indispensables à la visée communiste et au chemin pour y parvenir, avec toutes ses embuches et ses traverses, ses faiblesses et forces quand même. Par contre, je m’élève avec véhémence contre les attaques, même pas sournoises, carrément injurieuses, vis à vis de son directeur, Fabien, dont l’honnêteté communiste ne peut pas être mise en cause, comme élu et défenseur du monde ouvrier au Sénat, comme il l’a toujours été, chez nous, en Gironde, militant parmi les militants-es et qui nous honore à ce poste prestigieux de la cause communiste. A ceux qui dans cette tribune en appellent à Jaurès pour dénigrer son journal aujourd’hui, je veux leur rappeler que Jaurès n’était pas communiste et que bien malin serait celui ou celle qui pourrait affirmer ce qu’aurait été son choix à Tour en 1920...Je ne parierais pas, moi non plus. Alors, camarades, un peu de décence et de lucidité militante pour construire ensemble, si vous en avez réellement la volonté et le désir.