Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
De l’importance d’un parti communiste fort
Les rencontres des militants communistes démontrent s’il en était besoin l’importance d’un parti communiste fort, implanté et structuré dans notre société.
Inutile de vous dire que la vie des cellules et les moyens donnés pour faire vivre celles-ci sont plus que jamais à l’ordre du jour.
Pourquoi ?
Force est de constater que sous un gouvernement de "gauche" qui satisfait 24% de la population (chiffre constamment en baisse), ce qui nous fait dire que nous sommes dans une situation politique particulière et ne donne pas de réponse à ce qui va bien au-delà d’une simple crise aussi structurelle soit-elle, mais bien une crise d’accumulation du capital à l’échelle mondiale.
Certains diront que la politique actuelle menée par le gouvernement socialiste est la continuité de celle de Sarkozy en la qualifiant de feuille de route du Medef.
Des étapes importantes vont se profiler ces jours à venir en particulier le 16 mai avec la séance à l’Assemblée .
Par rapport à l’ordre du jour, nous devons dire au gouvernement avec force, manifestation, tract, notre refus de l’ANI, et faire voter par le parlement la loi d’amnistie pour les syndicalistes, comme cela a été fait au Sénat, il est vrai, avec force amendements à notre avis pas toujours recevables.
Mais c’est sur de tels contenus de classe, cités ci-dessus, avec les revendications sur les salaires, la paix, que nous pourrons construire un contenu de classe rencontrant les aspirations des populations.
A ce titre nous pouvons regretter un 1er mai insuffisant quant à la mobilisation.
210 manifestations pour 120.000 personnes dans tout le pays.
La confusion voulue ou pas entre le besoin de fêter cette date historique basée sur la réalité du monde du travail, sa souffrance, la mort de travailleurs dans la répression, n’aurait pas du à mon avis souffrir de la concurrence de la manif du 5 mai, même s’il est important de mesurer l’impact politique et osons le dire positif, quant à l’implication politique des communistes sur une telle manifestation.
Mais il était important de mesurer les 2 pour parfois mettre le doigt sur nos contradictions.
Enfin, des échéances électorales vont venir chronologiquement en 2014, municipales, européennes.
De grandes questions vont se poser, en particulier celles des alliances en tenant compte que les situations sont différentes ici où là.
Le rôle des communistes n’est pas de fermer la porte à des rencontres plus qu’à d’autres.
Le rôle du PCF est d’affirmer son indépendance face au PS et notamment face à la social démocratie.
De surcroit, les projets doivent-être construits pour et avec la population en permettant que celle-ci soit à la genèse, l’élaboration, la finition du projet, c’est cela l’esprit de démocratie participative et active comme nous le définissons.
Je parlais là, bien sûr, des municipales qui sont avec la présidentielle les élections les plus populaires en terme de participation, ce qui est le contraire pour les européennes qui suivront.
Il faudra être vigilant envers certaines tentations, comme au PG par exemple, qui défendent l’idée que l’Europe capitaliste est amendable, ou chez nous Pierre Laurent qui sous un prétexte d’égalité nous parle d’Europe sociale.
Toutes ces questions devront être posées y compris la sortie de l’euro, voire de l’Europe, car si l’on pense que ce système peut être amendable et socialement viable...
Dans quel sens ?
Avec des propositions de travail à 400 € par mois dans d’autres pays de l’UE ?
Voilà les questions auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui, sans oublier la crise écologique, mais qui, en fait, n’est que la résultante avec ses dégradations de ce qu’est le système capitaliste.
Ainsi je crois qu’il y a ici quelques pistes qui peuvent aider à structurer les idées que nous portons. Et je dis bien structurer car l’essence même d’un mouvement, sa raison de vivre est de s’arrêter un jour.
La structure permet le contraire.
Michel Capron