Exceptionnelle réunion
Réunion du réseau faire vivre et renforcer le PCF dans l’Hérault

, par  Paul Barbazange , popularité : 1%

Dans l’Hérault de plus en plus de communistes se retrouvent dans les propositions de lutte et de rassemblement proposées par « Faire vivre et renfrorcer le PCF ». Il devenait impératif d’organiser une confrontation, une mise en commun des expériences et pratiques si différentes d’une section à l’autre. Cet essai a été un plein succès. Quelques perspectives d’action municipales, Europe, luttes. Les exploités ont besoin d’un parti communiste actif et rassembleur.

Rencontre des militants héraultais du Réseau « Faire vivre et renforcer le PCF »

Le Réseau ? C’est un rassemblement d’adhérents du PCF qui ne se satisfont pas de la dérive dans laquelle est engagé leur parti politique. Leur mot d’ordre fondateur est clair : il s’agit de faire vivre et de renforcer le PCF mis à mal par une orientation qui a pour effet, sinon pour but de le faire disparaître.

Une réunion avait donc été programmée à La Peyrade le samedi 11 mai et elle a vu la participation de dix-huit camarades, 12 autres s’étaient excusés, en ce week-end prolongé, un nombre important de sétois étaient retenus par les obsèques de l’un des nôtres. Au total 9 sections étaient présentes ou excusées ainsi que des militants de la JC. Nous avons toutes les raisons de nous estimer satisfaits de cette participation.

Paul Barbazange a brossé un très rapide bilan de la situation économique, sociale, politique. Une situation complexe, en évolution rapide sur fond de dégradation due à une crise systémique, c’est-à-dire qu’au delà des précédentes, qui étaient cycliques et surmontables dans le cadre du système, elle met en cause la logique même qui régit notre société. La dimension purement économique est dépassée.

Le débat, intense et fraternel a permis d’illustrer cette dégradation.

Fraternel est une piste essentielle pour comprendre ce qui se joue. De nombreux camarades ont largement exprimé leurs souffrances par rapport à leur parti, nous ne détaillerons pas dans ce compte rendu. Beaucoup ne partageant pas la totalité de notre point de vue vivent à leur façon cette situation. Ce sentiment ne les porte pas vers le rejet ou le repliement sur soi, au contraire. Nous avons vécu ensemble une grande joie de pouvoir exprimer les difficultés, de les partager et de trouver des stratégies d’action concrètes espaces de militantisme par espaces. Notons que depuis plusieurs années les choix majoritaires dans l’Hérault contribuent à une amélioration, parfois ténue, parfois plus consistante selon la vie des sections et cellules. L’assemblée de ce jour est bien décidée de continuer dans ce sens.

Les problèmes de la paix ont tenu une place importante. C’est que le capitalisme a eu jusqu’ici la capacité de résoudre les crises auxquelles il était confronté par le recours à la guerre. Et de fait la violence à laquelle nous assistons en divers points de la planète s’inscrit dans un registre qui est celui de la domination des plus forts sur les plus faibles ! Guerres locales, regain des pratiques impérialistes, destruction massive de capital fixe sont pour les partisans de ce système le nécessaire passage pour faire remonter les taux de profit.

Que faire devant cet état de fait ? La prise de conscience de ce qui est en cause est impérative et il faut une organisation révolutionnaire pour aider à son développement. C’est la fonction du parti communiste de jouer ce rôle essentiel.

Les militants ont échangé leurs expériences : à l’état des difficultés dans le cadre rigide qui leur est souvent imposé par le poids des divers rouages de l’appareil ont été clairement opposés les succès divers, les initiatives que nous parvenons à prendre avec des militants communistes de toutes sensibilités. La violence de la crise remet au cœur de l’actualité les questions du socialisme et du communisme. Cela se vit dans les organisations locales, cellules, sections.

Il faut sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes et offrir des perspectives crédibles aux Français qui n’en peuvent plus de ce qu’ils subissent. Rappeler ici la litanie des revendications non satisfaites, des mauvais coups : pouvoir d’achat des salariés, des retraités et des pensionnés, plein emploi et refus de la précarité, protection sociale, services publics… n’est pas l’objet. L’apport communiste aujourd’hui c’est la perspective d’un changement immédiat des rapports de production « passer au socialisme » et la recherche dans l’action des chemins pour y parvenir.

On ne peut que le constater, ces revendications élémentaires se heurtent aux limites d’un système économique et social qui plombe tout espoir d’évolution positive. Ajoutons que l’Europe cadenasse les velléités d’émancipation que les peuples voudraient entreprendre, l’Euro étant peut-être un instrument décisif dans le dispositif. Rappel a été fait du mot d’ordre avancé par la section de Béziers aux précédentes élections européennes « Faire péter l’Europe capitaliste ». Il nous faut être aujourd’hui plus encore d’actualité face à une Europe « prison des peuples ». Le contenu de la politique du PGE stérilise notre démarche. Ce débat s’imposera dans les mois à venir.

Pour ce qui est des échéances électorales municipales -élection mobilisant à juste raison la population pour le choix de ses administrateurs politiques locaux-, la diversité des situations (Montpellier, Sète, Béziers...) dans chaque localité a été soulignée. Les rapports de force et les histoires locales, les possibilités de candidature sont chaque fois uniques. Quel apport « commun » des communistes ? Un engagement sans faille contre l’austérité et toutes les gestions de celle-ci ; un engagement sans faiblesse également dans les pratiques démocratiques locales, la volonté de rassembler largement les progressistes sur ces bases quels que soient par ailleurs leurs choix, responsabilité des candidats et élus communistes devant leurs électeurs et leur parti, clarté de l’énoncé de leur candidature « communiste » quelle que soit la forme des coalitions locales, reversement des indemnités à leur parti. L’autonomie des élus ou groupes communiste est donc un passage obligé.

Alors oui, organiser le Réseau, réorganiser le parti à l’entreprise, dans les quartiers et les villages, c’est la volonté des participants à cette réunion. La mise en application de ce choix se fera en utilisant les outils que permettent les technologies actuelles, en participant à toutes les initiatives du PCF avec pour objectif d’aller vers une base de classe. Qu’il s’agisse des prolongements départementaux ou régionaux de la manifestation du 5 mai et donc de leur contenu de classe, de la fête fédérale du 15 juin à Grammont, des diverses actions dont nous saurons avec nos camarades, cellules (entreprises en particulier), sections être à l’initiative, comme la venue des FRALIB à Béziers le 7 juin. Diverses perspectives ont été soumises à réflexion : Sète, Montpellier, Lodève...

Une mention spéciale a été portée aux initiatives de formation comme le succès de l’école de base initiée par plusieurs sections du biterrois et jeunes de la JC et les « Assises du communisme » les 27, 28 et 29 juin à Marseille, une occasion unique de rencontrer des communistes de toute la France, membres du PCF ou non. Plusieurs inscriptions ont été prises.

La réunion s’est achevée vers 12h 30. Elle aura été à coup sûr, en s’appuyant sur le réalité, une étape décisive dans l’entreprise de retour aux fondamentaux qui permettra de dégager des pistes pour remettre le PCF sur les rails de la lutte des classes selon une formule qui bien que lapidaire garde tout son sens.

Compte rendu proposé par Jacques Cros et Paul Barbazange.

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