Bien sûr traquer et punir les coupables. Mais poser publiquement la question : comment se fait-il qu’ils aient pu (...)
Non, nous ne sommes pas tous du même parti !
Jacques Bidet, philosophe, auteur d’un très bel hommage à Jacques Texier (un parent par alliance, Humanité du 18 janvier 2011) cofondateur d’"Actuel Marx" a écrit un article dans l’Humanité du 31 janvier 2001 intitulé "Nous devons comprendre que nous sommes tous du même parti". Il fait l’addition des voix PC, PG, NPA ou autres et dit que l’"on peut nous classer ensemble, nous avons, en gros, les mêmes aspirations".
Cet article ne peut que conforter les dirigeants de notre parti, qui veulent que notre parti disparaisse dans cet attelage, perde son identité et même son nom !
Pour que naisse le Front de gauche, avec le représentant le plus médiatique qui est... socialiste. Car Mélenchon est socialiste, il le dit, il a été un fidèle de Jospin, il a dit OUI à Maastricht même s’il a reconnu s’être trompé plus tard. Et Mélenchon serait le représentant du cartel, quand on sait que les plus gros partis de ce cartel sont le PCF avec 130 000 adhérents et le parti de gauche (7000 adhérents) ?
Qui va décider de cela ? La seule direction du PCF ? A qui appartient le PCF ? A TOUS ses adhérents, qui sont souverains, et doivent décider : acceptent-ils qu’un socialiste représente LEUR parti, le parti communiste ?
Jacques Bidet a par ailleurs une analyse très juste de la perte de notre influence : "On en est venu à abandonner la référence de CLASSE en politique. Cette analyse de classes nous permettrait de comprendre pourquoi nous sommes au cœur du peuple" écrit-il. Il a raison. Parce que nous avons perdu le peuple et depuis longtemps. Nous sommes repartis avec les "leaders qui échangent pour un programme", c’est-à-dire avec l’union au sommet PCF avec PG-PS sans avoir informé ni consulté les communistes, qui perdent leur SOUVERAINETE, dans leur propre parti. "Ainsi, dit Jacques Bidet, nous courons droit au petit désastre recommencé. Il aurait fallu se servir du mouvement des retraites". Je partage totalement cette analyse. Il faudrait que le PCF, dont c’est le rôle, organise partout des comités de villes, d’entreprises, pour faire émerger "une identité politique de classe". Et là, c’est bien une identité communiste dont il s’agit, pas socialiste !
Nous n’avons pas la même histoire, socialistes et communistes. En référence avec les révoltes-révolutions actuelles dans le monde arabe, faut-il rappeler que Ben Ali et Moubarak font partie de l’internationale socialiste ?
Il faut retrouver notre peuple, et ne pas laisser la souveraineté populaire au Front national. En organisant les luttes et partir de ces luttes (retraites) pour construire une opposition politique et retrouver un parti communiste fort, leader de cette opposition bien organisée, qui pourra et devra présenter un candidat COMMUNISTE à toutes les élections. Ce candidat devra être choisi par tous les communistes (il y en a déjà trois).
Il faudrait que l’Humanité donne la parole aux communistes qui ne sont pas d’accord avec la ligne "Mélenchon représentant le PCF".
Savez-vous qu’en Savoie, les tracts pour les cantonales citent le PG, GU ( gauche unitaire ) etc. et "communistes" sans citer le nom de notre parti ?
Savez-vous que certains élus du Conseil national et candidats aux cantonales etc. évoquent déjà la disparition "inéluctable" de notre parti, tant le "Front de gauche" prend la place de notre part, le parti communiste ?
Non, nous ne sommes pas tous du même parti, il y a 130 000 adhérents d’un parti qui a une histoire, qui en est fier, ce parti, c’est le parti communiste !
Mireille Popelin
Section de Villeurbanne (Rhône)