Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national des 28 février et 1er mars 2009
Intervention de Floriane Benoit
Fédération de l’Isère, Fontaine
Sur la situation de l’Humanité
Il est vrai que la presse écrite, dont le rôle indispensable n’est pas à démontrer, est en crise. Et que la situation actuelle de "L’Humanité", exceptionnellement grave, est entre autre la conséquence de cette crise.
Mais il ne faut jamais oublier que, depuis sa fondation par Jean Jaurès, "L’Humanité" n’est pas un journal comme les autres.
C’est -ce doit être- un journal engagé dans la lutte des classes, engagé aux côtés de ceux qui souffrent, qui subissent les injustices, les méfaits et les violences générées par le système capitaliste. Un journal engagé aux côtés de ceux qui résistent et qui luttent.
C’est un journal qui, de ce fait, non seulement occupe une place spécifique dans la société française et est reconnu comme tel, mais continue de représenter une source précieuse d’information et de réflexion pour l’ensemble des communistes, même si nombre d’entre eux sont insatisfaits de certaines de ses évolutions. Un journal qui parfois constitue leur seul lien politique collectif là où le Parti ne dispose plus de forces organisées, notamment dans les entreprises.
C’est son originalité, à l’origine de sa création, et son identité communiste qui lui ont permis de continuer d’exister jusqu’à ce jour envers et contre tout.
N’oublions jamais que si le journal est toujours là, il le doit pour l’essentiel aux communistes qui, par leur investissement militant et leur aide financière, ont assuré sa pérennité.
Au moment où "L’Humanité" qui n’aurait jamais du cesser d’être le journal du Parti communiste est confrontée à des difficultés extrêmement graves, n’oublions pas que nous avons des comptes à rendre à ceux qui lui ont permis et lui permettent de survivre.
Si je note avec intérêt que le rapport de Michèle Guzman souligne "la nécessité d’une réappropriation militante de nos journaux" -ce qui implique qu’entre "L’Humanité" et les communistes soient resserrés des liens qui n’auraient jamais du être distendus-, il est urgent et indispensable que les membres du Comité National comme l’ensemble des adhérents soient informés de la réalité de la situation financière du journal.
Floriane Benoit