Cuba : le blocus est toujours en vigueur et s’intensifie Résolution 71/5 de l’Assemblée générale des Nations Unies

, par  lepcf.fr , popularité : 1%

Le blocus économique, commercial et financier exercé par le gouvernement des États-Unis contre Cuba depuis déjà près de 60 ans persiste et continue de causer des préjudices au peuple cubain et d’entraver le développement économique du pays.

Le 16 juin 2017, le président Donald Trump a signé le Mémorandum présidentiel de Sécurité nationale sur le renforcement de la politique des États-Unis à l’égard de Cuba, un décret dont l’un des principaux objectifs est de durcir le blocus contre l’Île.

Le président Trump a, dans ce but, annoncé de nouvelles mesures coercitives contre Cuba et en a révoqué d’autres que son prédécesseur avait adoptées en vue de modifier certains aspects du blocus en matière de voyages et de commerce.

Il a également abrogé le Décret présidentiel intitulé : Normalisation des relations entre les États-Unis et Cuba par lequel le président Barack Obama avait reconnu, le 14 octobre 2016, que le blocus était une politique dépassée qu’il fallait éliminer.

Bien que le Département du Trésor des États-Unis ait annoncé le 15 mars 2016 que Cuba pourrait désormais utiliser le dollar dans ses transactions internationales et que des banques étasuniennes octroieraient des crédits aux importateurs cubains pour acheter les produits étasuniens autorisés, Cuba n’a pas pu réaliser à ce jour la moindre opération internationale d’envergure dans cette monnaie.

Dans le Rapport de Cuba sur la résolution 71/5 de l’Assemblée générale des Nations Unies intitulée Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d’Amérique - Juin 2017, il est démontré que le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba constitue le plus gros obstacle à la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social et en général au développement de toutes les potentialités économiques et du bien-être du peuple cubain, ainsi qu’aux relations économiques, commerciales et financières de notre pays avec les États-Unis et le reste du monde.

Le document explique pourquoi les mesures adoptées par l’administration Obama durant ses deux dernières années de mandat ont eu une portée limitée.

Les préjudices provoqués par presque soixante ans de blocus se chiffrent à 822.280.000.000 dollars, compte tenu de la dépréciation du dollar face à l’étalon-or sur le marché international, et à plus de 130.178.600.000 dollars à prix courants.

Durant la période que couvre ce Rapport, le blocus a causé des pertes s’élevant à 4.305.400.000 dollars. Pour situer ce chiffre en perspective, il suffit de dire que le ministère cubain de l’Économie et de la Planification a estimé que le pays avait besoin de deux à deux milliards et demi de dollars d’investissements étrangers directs par an pour assurer son développement économique. Autrement dit, le coût du blocus représente environ le double des investissements dont Cuba a besoin chaque année pour développer son économie.

Il est urgent que les États-Unis respectent les 25 résolutions adoptées par la communauté internationale représentée à l’Assemblée générale des Nations Unies, dont les États membres réclament la fin de cette politique absurde et la levée unilatérale et inconditionnelle du blocus.

Indépendamment des mesures adoptées par l’administration Obama en 2015 et 2016 afin de modifier certains aspects pratiques du blocus, les lois et réglementations le sous-tendant restent en vigueur et sont appliquées par les agences du gouvernement étasunien, notamment par le Département du Trésor et le Département du Commerce, et, tout particulièrement, par l’Office of Foreign Assets Control (Office de contrôle des avoirs étrangers, OFAC).

En 2015 et 2016, l’administration du président Obama a mis en vigueur plusieurs mesures visant à modifier l’application de certaines dispositions du blocus, et même si elles ont constitué des pas positifs, elles se sont révélées insuffisantes en raison des entraves importantes à leur mise en œuvre, et de la persistance d’éléments clés du blocus, ainsi que de nombreuses restrictions découlant de cette politique.

Le durcissement du système de sanctions des États-Unis contre Cuba marque un recul dans les relations bilatérales et dresse de nouveaux obstacles aux liens économiques et commerciaux déjà fort limitées et rares entre les deux pays. Les mesures adoptées par l’administration Trump non seulement entraîneront une réduction des voyages de citoyens de ce pays à Cuba mais imposeront de nouvelles prohibitions au secteur étasunien des entreprises et en lèsera les intérêts.

Le blocus a aussi porté préjudice aux échanges universitaires et scientifiques entre médecins et techniciens de la santé des deux pays, à cause du retard avec lequel les autorités pertinentes délivrent les visas nécessaires pour assister à des rencontres organisées aux États-Unis

Les pertes monétaires accumulées dans le secteur de la santé depuis que cette politique a été mise en place se chiffrent à 2.711.600.000 dollars, et pour la période analysée à plus de 87 millions de dollars.

Le blocus entrave les programmes cubains visant à assurer une éducation de qualité, universelle et gratuite à tous les niveaux, le secteur de l’éducation ayant enregistré des préjudices durant la période analysée se montant à 2 832 830 dollars.

L’industrie touristique enregistre aussi de lourdes pertes à cause du blocus, chiffrées pour la période concernée à 1.701.960.000 dollars.

Les communications et l’informatique, dont les télécommunications, ont également enregistré durant cette période des pertes évaluées à 768.922.110 dollars, soit 9.713 000 dollars de plus que pour la période précédente.

Pour Cuba, le développement intégral de l’industrie constitue une priorité dans la mesure où celle-ci concerne les secteurs stratégiques envisagés dans le Plan national de développement économique et social à l’horizon 2030, mais ils sont touchés eux aussi par le blocus, les pertes financières s’élevant à 59.225.936 dollars.

Le blocus contre Cuba doit cesser. Il s’agit du système de sanctions unilatérales le plus injuste, le plus sévère et le plus long jamais appliqué à un pays. À vingt-cinq reprises, l’Assemblée générale des Nations Unies s’est prononcée à une majorité écrasante pour le respect du Droit international et l’application des buts et principes de sa Charte.

L’administration des États-Unis doit éliminer le blocus totalement, unilatéralement et inconditionnellement, ce qui serait en accord avec la demande de la quasi-totalité de la communauté internationale et avec l’opinion largement majoritaire de ceux qui, aux États-Unis mêmes, réclament la fin de cette politique injuste.

(Informations tirées du Rapport de Cuba sur la Résolution 71/5 de l’Assemblée générale des Nations Unies intitulée "Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique").

Source Granma, organe du comité central du parti communiste cubain

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