Chassaigne, vraie candidature ou simulacre ?

, par  Pascal Brula , popularité : 1%

Dans une interview au quotidien La Montagne, André Chassaigne est tout heureux de constater qu’il occupe les médias. Mais pour nous dire aussitôt que "Nous, communistes, ne sommes pas favorables aux votes des adhérents, parce que je serais évidemment choisi". Déjà, il faudrait qu’il nous explique quelle est la différence entre un communiste et un adhérent. Mais surtout, en rejetant le soutien des communistes, il nous dit que finalement, il ne tient pas à être candidat. Sa candidature ne serait-elle qu’un faire-valoir de Mélenchon ? On peut légitimement se poser la question lorsqu’il nous raconte que lui, il tente le coup, mais que, face à un tel professionnel... Tout cela sent le coup fourré, d’autant plus que, si finalement il était désigné candidat, il serait celui du Front de gauche, mettant de côté le parti communiste. En fait, après avoir échoué avec la pétaudière des comités antilibéraux, la direction a trouvé un système parfaitement hypocrite pour faire disparaître le PCF : le Front de gauche. Mais peut-être que si les adhérents et les communistes ne font qu’un (sait-on jamais...), ils pourraient peut-être vouloir décider par eux-mêmes ? même si le centralisme n’est désormais plus très démocratique...

Pascal Brula


André Chassaigne, le candidat PC qui fait peur à Mélenchon

Source : La Montagne

Mercredi 15 septembre 2010

Candidat PC à la présidentielle de 2012, le député d’Ambert (Puy-de-Dôme) joue à la capitale l’humble finaud du terroir. Et ça plaît… Entretien.

À sa façon… sans façon, André Chassaigne est content de lui : « Déjà, les réactions à la Fête de l’Huma ont été inattendues. Ensuite, j’ai eu trois pages dans l’Humanité, une page dans Libé, des articles dans le Nouvel Obs… Et même Le Figaro ! Ça a pris médiatiquement ».

Par « ça », le député du Puy-de-Dôme et conseiller régional se désigne : il vient d’être fait premier choix du Parti communiste à la candidature du Front de Gauche à l’élection présidentielle de 2012. Du charivari médiatique que « ça » a déclenché, il s’en amuse encore.

Votre candidature a semblé surgir de nulle part, et pourtant, elle a fait son chemin…

Au congrès du parti, en juin dernier, j’ai rencontré deux catégories d’adhérents : ceux qui manifestaient un intérêt pour la candidature de Mélenchon, dont la notoriété est très forte, et ceux qui, comme moi, ressentaient de la frustration à l’idée que le Parti communiste ne soit pas capable de proposer des noms pour porter la candidature du Front de Gauche.

Alors, je me suis décidé, et je l’ai fait en pleine transparence après avoir consulté la fédération départementale du Puy-de-Dôme et les autres députés communistes…

Il n’y a pas eu d’autres personnalités communistes intéressées ?

Pour le moment, personne d’autre ne s’est déclaré, même si Alain Bocquet (député du Nord, NDLR), et Patrick Le Hyaric, le directeur de l’Humanité, ont eu des velléités.

Quand et comment interviendra la désignation suprême ?

Nous, communistes, ne sommes pas favorables aux votes des adhérents, parce que je serais évidemment choisi.

En êtes-vous si sûr ?

C’est de la mécanique arithmétique. Il y a environ 7 à 8.000 adhérents au Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, 1.800 à la gauche Unitaire et 100.000 au PC. Ce serait donc un vote à dimension identitaire favorable à mon parti.

Que faire face à Mélenchon, le tribun au verbe haut, omniprésent dans les médias ?

Ce n’est pas gagné d’être à la hauteur médiatique par rapport à lui qui ne fait que ça. Moi, je suis dans le Puy-de-Dôme trois à quatre jours par semaine, j’ai à faire un travail politique de terrain et un travail national de parlementaire. C’est plus simple pour un gars comme Mélenchon. Le matin, il étudie les fiches que lui prépare le Parti de Gauche, uniquement dévoué à sa cause et le soir, il est sur les plateaux télé. C’est un super-professionnel. Nous autres, on tente le coup…

(...)

L’intégralité de l’entretien à lire dans La Montagne aujourd’hui

Jean-Paul GONDEAU

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