39ème congrès du Parti Communiste Français, les contributions du 3 janvier

, par  Franck Marsal , popularité : 1%

6 contributions ont été publiées sur le site du congrès le 3 janvier 2023. Ce sont les contributions :
- du camarade Luc Foulquier, des Bouches du Rhône “Écologie : la bataille des mots”
- du camarade Esteban Evrard, des Ardennes, “Répondre à la question nationale par l’universalisme”
- de la camarade Françoise Hily, de Seine et Marne “Mesures concernant l’enseignement”
- du camarade Roland Foissac, du Tarn “le communisme au présent”
- de la camarade Christine Blandel, des Bouches du Rhône “Les binômes homme / femme dans le parti, une nécessité”
- du camarade Bertrand Péricaud, du Pas de Calais, “Pour une analyse plus juste du monde actuel”.

Écologie et communisme :

Je commencerai par la contribution du camarade Luc Foulquier, des Bouches du Rhône :

Le camarade commence par rappeler qu’il avait soumis avec le camarade R. Charlionet, le 21 septembre une première contribution intitulée “Et si les communistes parlaient d’écologie”. Il constate que :

“Avec le projet de base commune “L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux”, nous pouvons en discuter largement. Au-delà de la qualité et de la richesse de son contenu, je constate que ce texte permet beaucoup d’interventions, de débats et de remarques”. C’est véritablement un projet de base commune. C’est un document rassembleur qui ne clive pas sur des personnes et qui ouvre beaucoup de « fenêtres ».

Sa présente contribution vient comme un écho à celle de Thomas Turner, de Seine-St Denis, intitulée “Anthropocène, capitalocène, androcène", que j’ai commenté dans mon précédent article. Les deux se rejoignent dans une attention portée à la rigueur scientifique, et sur la distinction entre la période géologique de l’Anthropocène et la crise écologique, liée au capitalisme. Le camarade résume cela en deux phrases très simples et claires :

« L’homme est sur toute la terre. C’est en fait l’anthropocène. « Par sa force aveugle au profit le capitalisme met en danger le devenir de la vie humaine et entraine notre planète vers l’abime » C’est le capitalisme.”

Après avoir rappelé l’important acquis du parti sur les questions écologiques, résultat d’un travail (assises de l’écologie, revues du parti, formations, ouvrages écrits par les camarades) mené depuis plusieurs années, du courage qui a été nécessaire pour défendre par exemple le mix énergétique civil, le camarade note que

« On a incontestablement marqué des points même si dans ce domaine, comme dans les autres, la bataille pour de vrais changements est très difficile. »

Pour aller plus loin, le camarade propose de clarifier les mots que nous utilisons :

« n’oublions pas que (depuis 1866 !) l’écologie est une science (celle des rapports des espèces animales et végétales entre elles et avec leur milieu). Les scientifiques de cette discipline se nomment désormais des écologues. L’écologie politique est de la politique et les pratiquants se nomment des écologistes. Toutes les organisations politiques présentent des propositions « écologiques ». Personne n’a en propre le label « écologiste » ! Cette remarque me semble essentielle pour clarifier les débats : on peut être « écologiste » sans être écologue et on peut être « écologue » sans s’engager politiquement ! il y a des écologues et des écologistes de tout bord politique. »

Le camarade en profite pour rappeler l’articulation nécessaire entre travail scientifique et travail politique :

« J’ai le souvenir du texte (rôle d’Aragon) du comité central d’Argenteuil 1966 avec sa résolution adoptée sur les questions idéologiques et culturelles : « Concevoir et créer c’est ce qui distingue les possibilités de l’homme de celles de l’animal. La culture, c’est le trésor accumulé des créations humaines » (page 4). « Le développement de la science nécessite les débats et les recherches. Le Parti Communiste ne saurait contrarier ces débats, ni apporter une vérité à priori, encore moins trancher de façon autoritaire des discussions non achevées entre spécialistes »

Donc attention au scientisme d’une part et à l’instrumentation idéologique de la science d’autre part ! D’où notre combat permanent pour la science et le progrès (on a même une revue pour cela). » C’est un combat permanent, car, dans l’espace médiatique de la société capitaliste, la science est constamment instrumentalisée, détournée voire manipulée. Les courants de pensée les plus « anti-science » se parent eux-même des allures de la science pour semer le doute et attaquer les travaux scientifique et malheureusement, trouvent pour se faire des alliés dans beaucoup de partis, et pas seulement à « droite ». Notre parti, fidèle à sa boussole, a donc un rôle important à jouer sur ce plan. Le camarade reprend ensuite, avec cette précision et cette rigueur, le débat « anthropocène / capitalocène » et nous invite de ce fait à bien qualifier les débats.

“Il y a le travail scientifique : les géologues sont en débat pour tenter de définir ce qu’est la nouvelle époque géologique que nous vivons. (L’holocène est depuis 12 000 ans notre ère géologique). Ce serait l’anthropocène (*) qui est marquée par le fait que l’humanité (essentiellement Homo Sapiens) joue le rôle principal sur la planète. Il est très difficile de trouver des marqueurs pour des dates récentes au regard des temps géologiques et repérer une preuve irréfutable d’un signal humain dans les roches justifiant de mettre fin à l’holocène. Ce signal doit être présent sur l’ensemble de la planète !? [2]. D’où l’ampleur et les conséquences des décisions à prendre. C’est le travail des scientifiques et regardons bien ce qu’ils (elles) en disent ! Ce constat scientifique de l’impact de l’homme est essentiel [3]. Homo Sapiens s’est installé partout grâce à la nature de ses relations avec l’environnement, lequel a influencé l’homme (dialectique). On trouve des traces de cette activité humaine depuis longtemps « nous sommes probablement les mammifères les plus flexibles à avoir jamais arpenté la terre », elle porte les stigmates de notre activité qui laisse des marques (polluants, plastiques, climat, biodiversité,…). »

Ensuite, il y a le débat politique :

« Les constats scientifiques engendrent des débats politiques (…). Les réflexions et controverses sont souvent liées à des faiblesses dans la définition des mots (rôle de la terminologie qui n’est pas neutre). »

Ainsi, si l’anthropocène marque une nouvelle ère géologique, dont la définition précise est encore l’objet de travail et de débat scientifique, nous vivons une crise écologique, que d’aucuns qualifient de « capitalocène » pour parler de « la recherche sans limite du profit, l’appropriation privée des ressources communes, la marchandisation à outrance » Le camarade nous rappelle alors que :

« L’homme est un rapport social (voir les thèses sur Feuerbach, les travaux de Marx, Engels et ceux de L. Sève). Il n’y a pas que les rapports des hommes avec la nature mais aussi les rapports des hommes entre eux. La forme de ces derniers influe beaucoup sur l’état de la nature »

Ce qui revient à dire, qu’à partir du moment (« anthropocène » où l’humanité est devenue un acteur global des équilibres et déséquilibres planétaires, la géologie (au sens très large, car l’histoire géologique combine depuis l’apparition de la vie géologie, biologie et écologie en réalité) est devenue (aussi) une science sociale, ou plus exactement, un lien de dépendance s’est créé entre les ères géologiques et les rythmes d’évolutions des structures et des rapports sociaux. Et donc aujourd’hui, la crise des rapports sociaux et du système de propriété engendre une crise écologique.

Dès lors, le camarade suggère de :

« prendre en compte et l’anthropocène et le capitalocène ! Ce que, en réalité, nous faisons au PCF dans nos actes et nos textes. Si on n’est pas d’accord la dessus, c’est qu’on risque de « fabriquer » des points de fixation inutiles qui masquent d’autres désaccords non-dits ou pas clairement exprimés. »

Personnellement, je partage ce souci d’éviter les points de fixations inutiles. Cependant, on voit bien, précisément grâce à la contribution très éclairante du camarade que ce débat, qui semble difficile et technique, soulève des questions fondamentales. Et le louable souci de concilier les points de vue soulève ici une certaine contradiction : le terme capitalocène emprunte à la géologie, champ scientifique, sa terminaison « cène », pour transformer le terme « capitalisme » dans un objectif de prise de conscience politique. Ne sommes-nous pas en train, alors, de jouer sur une forme d’instrumentalisation politique du vocabulaire scientifique, contre laquelle le camarade nous prévenait au début de son intervention ?

Revenons au débat évoqué par le camarade Luc Foulquier, sur le mix énergétique, c’est à dire – si j’ai bien compris – la nécessité de combiner différents types de sources d’énergie en fonction de leurs caractéristiques (et donc le nucléaire, comme source d’énergie pilotable face à des énergies aléatoires comme l’éolien ou le photovoltaïque) : est-ce que l’emploi du terme « capitalocène » nous aide réellement à porter les enjeux clés dans ce débat ? Est-ce que cela nous aide à aller réellement de l’avant vers un système énergétique ?

Si je reformule ce que disait le camarade Thomas Turner sur le même sujet, sa critique du terme « capitalocène » portait sur le remplacement du terme « anthropocène » par « capitalocène » et la confusion qu’elle peut engendrer. Pour lui, nous sommes bien dans l’ère de « l’anthropocène », au sens où l’humanité est désormais devenue un facteur déterminant, et la résolution de la crise écologique ne changera pas ce fait. Ce sur quoi le camarade insistait, c’est que nous devons résoudre la crise écologique, c’est à dire en finir avec le capitalisme comme système dominant de rapports sociaux, mais que cela ne mettra pas fin à l’anthropocène, car l’humanité consciente désormais de sa puissance acquise et maîtrisant l’équilibre biologique et géologique sur lequel elle repose saura bâtir son avenir en symbiose avec sa planète.

De son côté, le camarade Luc Foulquier, accepte les deux termes, tout en les différenciant très clairement, tant dans leur signification que dans leur champ d’application (l’un scientifique, l’autre politique). Il y a en effet accord sur les points essentiels et sur les conséquences que nous pouvons en tirer. Le camarade résume à nouveau très clairement deux points clés :

« Répondre aux besoins de 10 milliards de gens est un immense défi. Le changement de système, l’écommunisme ne réglerait pas mécaniquement les immenses problèmes soulevés. Il faudra toujours chercher à unir sur un fondement avec notre perspective et notre projet de société communiste ; car l’union sans combat de classe et sans parti révolutionnaire pour l’impulser est une impasse dangereuse. (Jusqu’aux dérives sectaires fréquentes dans le domaine environnement et santé ».

Et conclut :

« On voit bien le besoin d’une solide expertise scientifique, la nécessité de bien comprendre la nature du travail des gens (qui est un rapport à la nature ?), l’indispensable combat pour dépasser l’état des choses existant dans le domaine social et écologique et l’importance d’une démarche dialectique, marxiste. Il faut mesurer l’ampleur des enjeux, le niveau des luttes sous toutes les formes à atteindre ! Tout cela en travaillant ensemble avec beaucoup de modestie. »

La nation, la république et l’internationalisme :

Deux contributions se connectent autour de ces notions, tout en abordant des problématiques différentes. La contribution du camarade Bertrand Péricaud, intitulée « Pour une analyse plus juste du monde actuel » du Pas de Calais aborde les questions internationales, les rapports nord-sud et notre position par rapport à l’islamisme et au Jihadisme qui ravage une partie de l’Afrique. La contribution d’Estéban Evrard, des Ardennes, intitulée « Répondre à la question nationale par l’universalisme » aborde la question nationale, son rapport avec l’internationalisme communiste et sa traduction concrète sur la question républicaine.

Comme le rappelle le camarade Estéban Evrard :

« Poser la question de la nation, c’est poser celles de la propriété et du pouvoir. Les évènements actuels doivent nous amener à repenser notre lutte contre l’impérialisme, lutte qui est avant tout nationale en ce sens qu’il s’agit d’agir contre l’impérialisme français. Lorsque Marx écrivait « qu’un peuple qui en opprime d’autres ne s’aurait être libre », il n’y allait pas d’un élan de lyrisme et de morale. Au contraire, ces mots symbolisent la justesse de notre action qui doit impérativement lier l’intérêt de classe à celui de la fraternisation des nations. »

Il rappelle ensuite le cadre d’analyse, par le parti communiste, de la question nationale et républicaine.

« Dans la continuité de notre action de toujours, nous devons représenter cette force qui souhaite rassembler les Français et non les diviser. Nous devons représenter cette gauche qui ne connaît pas de frontières entre Français, « en dehors de celles qu’imposent aux travailleurs la malhonnêteté, la corruption, l’exploitation et l’expropriation cruelle de la France ».

Nous ne sommes pas de ceux qui voient la nation comme une communauté « naturelle », fantasmée par un certain récit national qui ferait de facteurs biologiques le préalable à la nationalité. C’est d’ailleurs de là que provient la thèse, « aussi absurde au regard de la science qu’inhumaine du point de vue moral – des nations élues, appelées à régner sur les nations inférieures ».

Nous ne sommes pas non plus de ceux qui perçoivent différemment les travailleurs et leur « niveau d’oppression » en fonction de leur origine, de leur religion, de leur couleur de peau. »

Rappelant la phrase du Manifeste du Parti Communiste, souvent citée de manière tronquée pour s’opposer à la prise en compte de la question nationale, le camarade clarifie :

« Mais cela pose naturellement la question. Le sentiment national n’est-il pas incompatible avec l’esprit de classe ? N’y a-t-il pas, autrement dit, une contradiction entre la lutte des classes et la lutte pour l’indépendance nationale ? La réponse est non. Plus précisément il n’y a pas de contradiction pour la classe ouvrière. C’est en vain que certains, pour tenter de justifier leur nihilisme national, font référence à une phrase du manifeste communiste de 1848 : “Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut pas leur prendre ce qu’ils n’ont pas”. Cette phrase de Marx et Engels décrit simplement une réalité concrète dans laquelle les travailleurs sont dépossédés de tout par la bourgeoisie qui se considère comme propriétaire de tout, y compris de la nation elle-même. Mais les falsificateurs du marxisme se gardent bien de citer la suite : “Comme le prolétariat doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe dirigeante de la nation, se constituer lui-même en nation, il est encore par-là national, quoique nullement au sens où l’entend la bourgeoisie” (Marx et Engels, Manifeste du parti communiste). La responsabilité de la classe ouvrière dans la lutte pour l’indépendance et l’avenir de la nation n’est pas un complément à son combat pour la révolution socialiste ; elle est partie intégrante de ce combat. »

Ce qui amène le camarade à préciser le positionnement ambitieux que doit être, dès lors, celui du PCF sur ces questions :

“Considérant que nous sommes les seuls à répondre à cette question nationale par l’unité et le progrès ; que la logique mortifère du profit ne mène qu’aux nationalismes ou à la renonciation des souverainetés nationales et populaires ; que la paix nécessaire entre les peuples nous amène à accentuer grandement la lutte contre l’impérialisme dans notre pays ; que l’idéal républicain est plus que jamais d’actualité ; que la prise du pouvoir et le socialisme doivent être notre démarche ; notre Parti doit continuer, approfondir, et affirmer par son action quotidienne cette volonté. Loin de toute caricature ou folklorisme, nous continuons la France. La tentative désespérée d’une frange de la gauche d’abandonner cet héritage populaire sous prétexte de « modernisme » ne doit pas nous faire dévier de cette route idéologique. Poser la question de la nation c’est aussi poser celle de la souveraineté, en toutes ses dimensions. C’est parler de réindustrialisation et de reconstruction de nos filières industrielles, c’est parler de nationalisation – notion à rebours de la « simple » étatisation » – c’est, en définitive, reprendre la main sur nos choix. »

Le camarade Bertrand Péricaud, nous appelle à une prise en compte plus poussée des enjeux internationaux, en particulier, des rapports nord-sud et des inégalités de développement, les questions liées au continent africain et à la déstabilisation provoquée par les organisations islamistes et jihadistes « pas seulement au Sahel » :

« Nous semblons avoir abandonné totalement l’analyse des rapports Nord-Sud. Non seulement l’expression a disparu, mais même le concept. Est-ce que nous le considérons comme obsolète » « La notion même « d’inégalités de développement », et son corolaire, l’existence de pays « en voie de développement », victimes d’une surexploitation capitaliste, des politiques du FMI et de pays prédateurs, également. J’ai l’impression, qu’au fil des derniers congrès, la cause première de ce « sous-développement » qu’on ne nomme plus, c’est la « crise climatique », la nouvelle formule magique qui expliquerait presque tout ! (…) Au passage, de quelle crise économique parle-t-on ? De la crise actuelle du capitalisme mondialisé ? Mais en Afrique, comme dans une partie de l’Amérique latine, elle vient aggraver la situation de sous-développement. Ne pas l’intégrer à notre analyse du monde, c’est se priver d’une connaissance essentielle, d’une réflexion sur les causes et les perspectives d’action pour aider les peuples à en sortir. »

Puis, le camarade aborde la question de l’islamisme et des déstabilisations subies par de nombreux pays :

« pourquoi n’évoque-t-on pas la poussée islamiste, le rôle destructeur d’AL-QUAÏDA ou de l’EIGS ? Et pas seulement au Sahel ! Quelle analyse fait-on de ces organisations terroristes ? La France est très impliquée au Sahel. Si elle a mis fin à l’opération Barkhane au Mali, elle reste très présente, en particulier au Niger et au Tchad, et dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest. Qu’elle est notre analyse sur cette situation ? »

A nouveau, sur l’enseignement

L’enseignement, que nous avons déjà abordé en examinant les contributions du 2 janvier, fait à nouveau l’objet d’une courte (ce qui me permet de la citer quasi in-extenso) contribution de la camarade Françoise Hilly, de Seine et Marne :

« Remettre en vigueur le nombre maximal de 24 élèves par classe dans les collèges, tout dépassement entraînant l’ouverture d’une nouvelle classe. Cela implique l’accroissement du nombre d’enseignant.es.

Le renforcement de la formation professionnelle continue dans l’enseignement, en la systématisant. Ainsi, chaque enseignant.e ayant obligation de suivre au moins un stage de formation tous les deux ans. Dans les champs suivants : didactique, pédagogie, disciplines universitaires, multimedias et technologies pédagogiques, suivi des ressources CANOPE Mise en place d’un créneau de formation continue dans l’enseignement, qui ne soit pas pris sur les heures de cours, mais fasse l’objet d’une période de l’année consacrée. (Début Juillet par exemple).

Cela implique l’inclusion du temps de formation professionnelle dans le temps de service, celui-ci ne se calquant plus seulement sur les heures de cours (y compris les temps de préparation, de correction, de concertation et de suivi), mais incluant aussi la formation professionnelle systématique. »

Rappelons que lors de la dernière campagne présidentielle, notre candidat communiste, Fabien Roussel avait porté l’ambition communiste en matière d’enseignement et que celle-ci avait l’originalité, parmi toutes les autres, de revendiquer l’augmentation du temps d’enseignement pour l’ensemble des élèves. Nous avions alors expliqué que le temps d’enseignement dont bénéficie un élève durant l’ensemble de son parcours a, ces dernières décennies, fortement diminué : suppression d’une demi-journée en primaire, réduction des horaires en collège (il est à craindre que le bilan de la dernière réforme du Lycée aille dans le même sens, mais je n’ai pas encore, pour ma part, de statistiques détaillées à ce sujet). La contribution de la camarade insiste sur la qualité des conditions d’enseignement et c’est complémentaire. La question du nombre d’élève par classe est cruciale. Néanmoins, concernant par exemple le primaire, nous avions aussi mis en avant la possibilité d’avoir dans les écoles « plus de maîtres que de classes », dispositif déjà expérimenté par le passé, et qui permet de dédoubler, de proposer des dispositifs d’accompagnement etc.

Formation et vie du parti :

Évoquons ensuite deux contributions de la camarade Christine Blandel, des Bouches du Rhône : une première intitulée « Pour une formation des communistes renouvelée » et une seconde intitulée « Les binômes Homme / femme dans notre parti, une nécessité ».

S’agissant de la première, elle constitue un amendement, visant à étoffer la base commune sur cette question, dans les termes suivants :

« A l’avenir, il nous faudra être plus décisifs dans ce domaine et imaginer des formations plus adaptées aux nouveaux adhérent.e.s et à leurs conditions de vie. A l’expérience de ces dernières années, des pistes doivent être poursuivies :

1. Nécessité de travailler à une séquence d’accueil des nouveaux adhérents, de type école élémentaire d’avant

2. Repenser la forme du stage de base, à adapter aux participants dans leur relation à l’écrit, intégrant des formes d’apprentissage des années 2022 ayant recours notamment à la diffusion de film, de débats introductifs vidéo, et autres outils ; ceci pour faciliter l’appropriation des fondamentaux

3. De façon générale, réformer nos méthodes pédagogiques mise en œuvre dans nos stages pour dépasser la relation du sachant délivrant un savoir à l’apprenant, aller vers une compréhension des enjeux à partir des apports de chaque participant

4. Enfin, se donner les moyens d’un formation réussie de nos militants, tout particulièrement y affecter des moyens financiers ; dépassant le cadre fixé parfois d’un stage s’ auto-finançant – frein au développement de certains stages. Un plan d’ensemble sera élaboré lors d’un CN dédié, qui disposera des éléments chiffrés et des retours d’expériences analysés depuis le précédent congrès. Ensuite, ce plan global sera décliné et validé tous les ans, à partir du bilan annuel dressé. »

C’est donc une professionnalisation de l’effort du parti auquel nous invite la camarade, ce à quoi, je pense, de nombreux camarades souscriront également.

La seconde contribution de la camarade porte sur la mise ne place de binômes homme / femme dans le parti, non sous la forme d’une injonction mais sous la forme d’un pas en avant et d’une détermination renouvelée de parvenir à l’engagement paritaire dans les responsabilités :

« Favoriser les adhésions féminines, intégrer les adhérentes, développer leur formation et leur prise de responsabilités, est indispensable, incontournable, une condition pour le développement et le rayonnement de notre parti. Notre démocratie interne en a besoin, pour multiplier la mise en place de mesures favorables aux femmes, pour mieux répondre à leurs besoins et attentes, dans le processus de leur intégration en politique. On peut se dire que cela s’améliore et arrivera un jour, MAIS on peut aussi prendre des mesures qui vont favoriser l’accélération des processus.

Les binômes à parité font partie des solutions innovantes. La refonte de nos statuts est une opportunité pour le décider maintenant. Des binômes à parité : quelles expériences ailleurs, quels retours d’expérience ? Des binômes à parité dans nos structures : où, avec quels droits, dans quelles instances, selon quelles règles d’organisation, selon quels modes de fonctionnement ( co-responsabilité, en alternance) , etc, … ?

Comment inventer un système de co-présidence, de co-direction en 2023 au sein de notre parti ? Engageons le débat, imaginons, proposons et mettons en œuvre. Essayons »

C’est dans le débat en effet. C’est un point que nous avons abordé dans ma section (dont la secrétaire est une femme) récemment. C’est un point délicat que celui de la « co-direction ». Il y a très peu d’organisations, quelles qu’elles soient qui pratiquent ce système, qui exige un haut niveau de collaboration entre les personnes concernées, des cadres de fonctionnement bien établi (ce qui n’est pas le cas de la politique) et il n’est pas la même chose d’établir des candidatures en binôme, comme c’est actuellement le cas pour les élections départementales, car les élus « en binômes » sont ensuite des élus « comme les autres », au sein d’un large collectif. Ils peuvent ne pas être d’accord entre eux, sans que cela prête à conséquence, puisque c’est le groupe qui va élaborer une position collective (sous la conduite d’un ou d’une chef de groupe). Néanmoins, la question est donc posée par la camarade et on ne peut que la rejoindre sur la nécessité d’avancer dans cette direction.

Les partis communistes ont toujours été à l’initiative sur les questions féminines. Rappelons le rôle jouée par la dirigeante communiste allemande Clara Zetkin dans l’organisation de la première conférence internationale des femmes socialistes, en 1907. Comme le souligne la camarade, « On peut se dire que cela s’améliore et arrivera un jour, MAIS on peut aussi prendre des mesures qui vont favoriser l’accélération des processus. »

Le retour du communisme « mortifère »

Chacun se souvient probablement du message, envoyé il y a plusieurs années de cela par Jean-Luc Mélenchon à Pierre Laurent alors secrétaire national du PCF, insultant les communistes par l’expression « vous êtes la mort et le néant ». Et bien, cette question de la « mort » et du « mortifère » fait son retour dans ce congrès, là où on ne l’attendait pas. Selon la contribution du camarade Roland Foissac, de la fédération du Tarn : 

« Des camarades, trente ans après, face à cet acharnement idéologique, pensent encore que l’échec n’était pas dû aux tares du système, que « tout n’était pas à jeter », qu’on ne doit pas critiquer sur le fond ces expériences. Les consciences de communistes, dévoués et sincères, restent imprégnées d’un atavisme profond. Je suis de cette génération et convaincu que nous ne sommes pas au bout des efforts pour se débarrasser, au nom même du communisme, de tout ce qui demeure dans nos têtes des illusions mortifères de ce passé. »

Qui sont donc ces communistes, dévoués, et sincères, mais « imprégnés d’un atavisme profond » qui pensent que ‘tout n’était pas à jeter’” et dont les têtes sont emplies des « illusions mortifères du passé » ? Eh bien mes amis, je crois bien que c’est nous !!

Cette insulte au communisme, par des métaphores macabres n’est pas nouvelle. Il n’est pas inutile de rappeler que deux des grands ouvrages qui ont popularisé l’anti-communisme en France s’intitulaient l’un « Le passé d’une illusion », l’autre « le livre noir du communisme ». Force est de constater que l’expression « illusions mortifère » fait la synthèse de ces deux titres.

Mais comme nous sommes toujours dans le Parti COMMUNISTE Français, dont les militants se sont toujours largement opposés à tout changement de nom et restent fiers de leur parti, il faut bien concilier l’inconciliable, le communisme et l’anti-communisme et pour cela, voici la solution : il y a deux sortes de communistes, dont l’une est « mortifère ». et qui, trente ans après hante encore nos têtes.

Quelle est donc cette illusion mortifère, cette tare « atavique », dont nous serions marqués à vie ? Et bien c’est ni plus ni moins que la totalité des expériences socialistes du 20ème siècle, des révolutions russe, chinoise, cubaine, vietnamienne, des expériences socialistes des pays d’Europe de l’Est, et de nombreux efforts de construction de nouvelles sociétés dans de nombreux pays ..

Les deux catégories de communistes sont simples à délimiter : ceux qui jettent tout, absolument tout, … et les autres. Le problème étant alors : si l’on jette aux oubliettes ou aux orties tout ce qui a été fait globalement par les communistes du monde au 20ème siècle (le camarade ne nous dit pas dans quelle catégorie il faut ranger la commune de Paris, est-elle « à jeter » elle aussi ?), sur quelle base pouvons-nous travailler au communisme du 21ème siècle, ce nouveau communisme, absolument parfait et qui ne souffrira lui, d’aucune des tares du passé ?

Le camarade suggère d’en revenir à Marx dans les termes suivants :

« Revenir à Marx apparaît donc le bon et seul moyen de sortir de ce salmigondis. Lire Marx et repousser les interprètes étroits et les grossières déformations de sa pensée, reliquats toujours prégnants (« matérialisme historique »), formules sommaires et citations tronquées de la doxa stalinienne. Retour nécessaire à une pensée dialectique de l’évolution historique, du mouvement des sociétés dans leurs contradictions internes. Connaît-on meilleure définition du communisme que celle qu’en donnent Marx et Engels dans L’idéologie allemande ? « Nous appelons communisme le mouvement réel qui dépasse l’état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes ». Le communisme, c’est le « mouvement réel » d’abolition, de dépassement. »

Le procédé est classique. Revenir à Marx permet de s’abstenir quant à ce que Marx aurait pensé des révolutions du 20ème siècle, puisque Marx étant mort à la fin du 19ème, il n’a pu exprimer son avis sur ce sujet. Dans l’immense œuvre de Marx, il est aisé de sortir quelques mots de leur contexte et de leur faire dire ce que l’on a envie qu’ils disent.

Entrons dans le contenu néanmoins de ces quelques mots, car nous n’en avons pas fini avec les contradictions. En effet, nous avons Marx, auquel on emprunte que « le communisme est le mouvement réel qui abolit l’ordre existant », de l’autre, nous dit-on, « il faut jeter aux orties tout, absolument tout des révolutions du 20ème siècle qui « ne sont pas du communisme », mais une « illusion mortifère ».

Le problème, c’est qu’il n’y a pas eu mouvement plus réel, abolissant davantage l’ordre existant que ces immenses révolutions socialistes du 20ème siècle :
- En 1917, Lénine « abolit » la première guerre mondiale. Il retire immédiatement la Russie du conflit, ce qui, un an plus tard, par ricochet, aboutira aux insurrections (communistes !) en Hongrie et en Allemagne, qui mettront un terme définitif à cette barbare boucherie.
- Quelques mois plus tard, il abolit également la grande propriété terrienne et la grande propriété capitaliste, donnant naissance au premier état socialiste (c’est à dire, dans lequel les moyens de production sont mis en COMMUN) stable de l’histoire.
- Lénine abolit également l’empire tsariste et fondera, quelques années plus tard, en lieu et place de l’ancien empire tsariste une Union de République Socialistes Soviétique (ce que Vladimir Poutine lui reproche encore), dans laquelle tous les citoyen.nes sont égaux en droits. On pourrait développer longuement tout ce que les bolcheviks russes ont – définitivement – aboli.
- Quelques années plus tard, après d’immenses sacrifices, l’URSS abolit le nazisme, en portant le drapeau rouge au sommet du Reichstag.
- Dans le même temps, les communistes (mortifères) chinois, abolissent la sanglante occupation du militarisme japonais en Chine (la Chine et l’URSS sont les deux pays qui ont souffert des pires destructions de la 2nde guerre mondiale, plus de 20 millions de morts chacun) et abolissent également la soumission de la Chine aux traités inégaux imposés notamment par l’Angleterre.
- On pourrait également établir une longue liste des institutions parmi les plus réactionnaires qu’abolit la République Populaire de Chine, dans laquelle tous et toutes jouissent également des droits fondamentaux.
- La Chine et la Russie vont ensuite œuvrer, souvent conjointement pour contribuer à l’abolition internationale du colonialisme, soutenant le mouvement pour l’abolition de la présence française puis américaine en Indochine.
- Les communistes cubains abolissent la dictature de Batista et la domination américaine, qui faisait de l’île le « bordel » de l’Amérique. Ils abolissent également la domination des grands propriétaires terriens et la propriété privée des moyens de production. Ils abolissent également l’illettrisme. Etc, etc.

Quel est le mouvement réel qui abolit l’existant, sinon ce puissant mouvement révolutionnaire marxiste et communiste qui a traversé le 20ème siècle. Quelle est cette dialectique qui mène à « tout rejeter » et à « abolir l’abolition » plutôt qu’à poursuivre l’abolition de l’ordre capitaliste existant, pourtant encore si malfaisant et inadapté ?

Alors, il est vrai qu’il y a beaucoup à dire. Il y a eu beaucoup de violence dans ce 20ème siècle, qui commence par la guerre impérialiste. Il y avait beaucoup de tensions. Les communistes, des différents pays, qui ont mené ces révolutions et ces « abolitions » ont eu partie difficile. Ils n’avaient, pour les éclairer qu’une expérience historique limitée. Ils ont fait face aux plus terribles cruautés, à la violente domination et au cynisme de pays plus puissants, bien mieux armés qu’eux (cynisme et violente domination encore en vigueur aujourd’hui, bien qu’atténuée).

Au fond, trois attitudes sont possibles : tout rejeter en bloc, tout accepter en bloc ou étudier et tirer des enseignements de manière sincère (c’est à dire, sans tomber dans les poncifs anti-communistes diffusés à grande échelle par les maîtres à penser du capitalisme, notamment celui de « l’illusion mortifère »).

On connaît la position de Georges Marchais, qui disait « le bilan est globalement positif ». Globalement positif, cela signifie qu’il y a matière à débat, beaucoup à apprendre, car, comme chacun sait, lorsqu’on y travaille sérieusement, on apprend beaucoup de ses erreurs. Encore faut-il savoir où précisément était l’erreur et où était la raison.

Mais, certains camarades préfèrent donc, tout rejeter en bloc. A quoi se raccrocher alors ? Voici ce que nous dit le camarade :

« Soulignant l’importance de ces avancées de civilisation que sont le Code du travail, la Sécurité sociale, le statut de la Fonction publique , les formes de reconnaissance ainsi acquise du droit à un salaire à la personne jusqu’au bout de la vie, un économiste communiste, Bernard Friot, parle de « déjà-là » communistes, suscitant l’ire d’un adhérent albigeois particulièrement actif et virulent sur les réseaux sociaux. Peut-on dévaluer le caractère, la portée anticapitaliste de ces réformes et nier qu’elles ont été le fruit des luttes du mouvement ouvrier, de la CGT en particulier, réformes révolutionnaires concrétisées par les ministres communistes (Ambroise Croizat, Marcel Paul, Maurice Thorez, pour ne citer qu’eux). Donc des « déjà-là » ou, si l’on préfère, des conquis communistes. »

Nouveau paradoxe ! Rejetant en bloc les avancées de la révolution bolchévique, notre camarade se raccroche à des réformes menées par des communistes, qui eux, toute leur vie, ont été totalement fidèles à la formidable avancée qu’à été la création de l’URSS. Les lecteurs de ce blog connaissent mon attachement à cette période (notamment à travers de la série d’articles sur la nationalisation du secteur de l’électricité et du gaz). Les camarades communistes (ministres, militants du parti, militants de la CGT) se sont battus avec énergie et constance pour ces réformes qui sont encore, dans l’histoire de la France, notre meilleur point d’appui. Mais pour autant, ils n’ont jamais déclaré que ces lois constituait une forme de communisme (pas même une forme de socialisme, eux qui, en marxistes bien instruits, savaient que, pour Marx et Engels, la société socialiste est une étape avant la société communiste, celle où l’ensemble des besoins sont comblés collectivement par un travail volontaire de chacun).

Poursuivons : comment se fait-il qu’en France, la nationalisation complète (quasi-complète) de l’électricité avec suppression du marché capitaliste, création d’un monopole national propriété de l’état (presque un « sovkhose » de l’électricité, sauf que l’état reste fondamentalement aux mains de la bourgeoisie …) et remplacement par une fourniture à tous de l’électricité selon un prix administré et garanti, soit un conquis du communisme, un déjà-là du communisme, alors que la même chose, étendue à de nombreux secteurs dans des pays socialistes n’en soit pas, et soit une vulgaire forme d’étatisme (« état tout-puissant ») ?

« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà », disait Blaise Pascal.

Poursuivons encore : le camarade nous dit que

« Le projet de base commune adopté par le CN n’est pas à la hauteur de l’enjeu. »

et plus loin :

« Articuler l’alternative communiste aux combats dans la vie pour des ruptures avec les logiques actuelles », c’est l’orientation proposée par le texte alternatif URGENCE DE COMMUNISME et ça me va tout à fait. »

Il faut donc aller chercher dans le « texte alternatif », comment cette ambition communiste « à la hauteur de l’enjeu », se concrétise sur le plan des conquis communistes, largement déboulonnés par le capitalisme, depuis que Thorez, Paul et Croizat ne sont plus ministres. Je suis donc allé vérifier quelle ambition « à la hauteur de l’enjeu » le texte « alternatif » proposait pour remettre sur ces pieds le monopole public national de l’électricité et du gaz, bâti par nos camarades à la Libération. Voici ce que j’ai trouvé :

« Réussir la transformation énergétique du pays sous la conduite d’un service public national redynamisé, avec un mix nucléaire/renouvelables garantissant la sortie des énergies fossiles. »

Ainsi, la boucle est bouclée : Renationaliser le secteur de l’énergie ? Non, trop socialiste. Rétablir le tarif réglementé unique national ? Trop étatiste. Rétablir le statut des travailleurs des industries électriques et gazières ? Rétablir la propriété nationale de toute la production électrique ? Pas davantage. Non, il faut une ambition « communiste » à la hauteur des enjeux et pour cela, il est proposé de « redynamiser le service public national ».

Voici ce que propose la base commune sur le même sujet :

« La politique de l’énergie doit être fondée sur la constitution d’un mix énergétique 100 % public et 100 % décarboné. Nous voulons un pôle public de l’énergie. Il regroupera l’ensemble des grandes entreprises publiques et privées, dont Total Energie, des centres de recherche dont le CEA, et un puissant service public de l’énergie, organisé autour d’EDF et Engie, qui seront renationalisées et gérées démocratiquement. Notre projet vise une forte croissance de la production électrique, en investissant dans les énergies renouvelables (solaire, éolien et surtout dans l’hydraulique, énergie renouvelable pilotable) et dans l’électricité nucléaire, avec la construction de six EPR supplémentaires au minimum. »

Le lecteur jugera quel texte est davantage à la hauteur des enjeux…

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