Pourquoi et comment mettre "la France à l’arrêt" ?

, par  Gilles Mercier

Le 10 mars 2023 à 10:46, par Gilles Mercier En réponse à : Pourquoi et comment mettre "la France à l’arrêt" ?

Pour gagner, il faut aller plus loin et plus fort dans la lutte !
La lutte contre le projet de loi du gouvernement sur les retraites met la question des salaires et du temps de travail au centre de l’actualité. Les Français par leur participation massive aux manifestations expriment leur opposition au projet. Les manifestations se déroulent dans toutes les villes du pays quelle que soit leur importance et certaines pour la première fois. Le très fort mécontentement des salariés contraint à la lutte les organisations syndicales enclines par nature au compromis. Deux ans de plus et 43 ans de cotisations, c’est non pour la majorité du pays. C’est la quatrième réforme des retraites depuis 1993 qui toutes au nom de la sauvegarde du système reculent l’âge de départ et augmentent le nombre d’années de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Ce projet de retraite arrive à un moment où les Français ont toutes les difficultés pour vivre. Les prix ne cessent d’augmenter, ceux des carburants, de l’électricité, de l’alimentation. On se serre la ceinture sur tout. Trop c’est trop, on n’en peut plus ! Il est où le bout du tunnel ? Nous travaillons pour quoi ou plutôt pour qui, telles sont les questions qui trottent dans les têtes ce d’autant que les grandes entreprises du CAC40 annoncent des bénéfices et des profits records ?
Grace aux luttes des générations passées, des conquêtes sociales d’ampleur comme la sécurité sociale ont fait échapper des mains du capital des milliards pour la protection sociale et les retraites. C’en est trop, pour le capital il y a encore trop de masse financière qui lui échappe sous forme de dépenses socialisées. Beaucoup ressentent cette réforme comme injuste ! Mais elle n’est ni juste et injuste. Elle est dans la nature de notre société. La plus grande part des richesses créées par les salariés ne doivent pas leur revenir. Elles doivent revenir à ceux pour qui le gouvernement dirige le pays, ceux qui possèdent les entreprises et qui rémunèrent les salariés à coup de lance-pierre, ceux qui ne cessent de bénéficier des subventions à fonds perdus de l’État et des collectivités régionales pour mieux ensuite fermer les usines pour les délocaliser là où les salariés sont encore moins bien payés et où il y a encore moins d’impôts, ceux dont les dividendes et les actions ne cessent de gonfler. En 2023 il est prévu que les ¾ des entreprises du CAC 40 augmentent leurs dividendes, grâce notamment à …l’augmentation des prix.
Dans cet affrontement de classe l’enjeu est de taille. Le gouvernement et le patronat le savent. S’ils reculent, quel encouragement pour les salariés pour reconquérir tout ce qu’ils ont été contraints de lâcher et aller de nouveau de l’avant pour de nouvelles conquêtes sociales !
Progressivement, et c’est là un enseignement de la lutte, les travailleurs salariés prennent conscience que les manifestations aussi massives et nécessaires soient elles ne sont pas suffisantes pour faire céder le pouvoir et qu’il faut donc aller plus loin et plus fort pour élever le rapport de force. Cette évolution dans la lutte représente une étape nouvelle dont la construction en termes d’action de masse demande un plus grand engagement des salariés et de leurs organisations syndicales. De ce point de vue, une étape a été franchie le 7 mars, mais il faut aller plus loin et plus fort !
Dans l’affrontement de classe majeur qui se développe, le syndicalisme de lutte retrouve sa légitimité dans la défense de la revendication de chaque salarié à profiter le plus longtemps et le mieux possible de sa retraite.
Au fond, les revendications qui jaillissent de la lutte posent la question de la finalité de notre société !

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