Le Premier ministre V Horban s’est affiché lors d’un match de football du championnat hongrois arborant un Tshirt représentant le territoire du royaume de Hongrie, c’est à dire des territoires de l’actuelle Hongrie amputée des territoires rétrocédés aux pays voisins par le traité de Trianon de 1920. Depuis il existe une minorité hongroise en Ukraine.
L’annexion d’une partie de l’Ukraine par la Russie donne l’occasion à V Horban d’exprimer la revendication irrédentiste de retrouver les frontières d’avant la guerre de 1914.
Pour Tamás Pilhál, du quotidien pro-gouvernemental hongrois Nemzet, le royaume historique de Hongrie est une référence patriotique importante « L’Occident veut désormais nous interdire de nous souvenir. ... Nous n’avons plus le droit ni d’évoquer, ni même de songer au diktat le plus abject de l’histoire [le traité de Trianon de 1920]. ... J’ai une mauvaise nouvelle pour tous ces occidentaux : plus ils voudront nous empêcher de commémorer l’histoire, plus nous arborerons écharpes, drapeaux et cartes afin de signaler que jamais nous n’oublierons ce traité et jamais nous ne pardonnerons. Et que jamais nous n’abandonnerons nos frères et sœurs qui ont été contraints de subir une occupation étrangère ». C’est clair une partie occidentale de l’Ukraine est considérée comme hongroise.
De son coté, un ex ministre des affaires étrangères roumain a exprimé le souhait de récupérer les territoires roumains rétrocédés à l’Ukraine soviétique après 1945.
L’annexion de territoires ukrainiens par la Russie ouvre la boite de Pandore des revendications irrédentistes. En Europe centrale, les frontières étatiques ne correspondent pas aux nationalités. La progression des mouvements d’extrême droite dans toute l’Europe ouvre la voie à l’expression de ces revendications.