« La bête à deux dos » et « l’internationalisme aujourd’hui », analyse d’un débat

, par  Xuan

Le 10 février 2022 à 21:01, par Xuan En réponse à : « La bête à deux dos » et « l’internationalisme aujourd’hui », analyse d’un débat

Je voudrais revenir sur un aspect important de ton texte Jean Claude :
Comment redresser la balance commerciale lorsque notre pays sera socialiste ?
Et puis aussi comment imaginer un jour un succès électoral ?

Le caractère rentier du capitalisme français est déjà ancien et les banques françaises sont les premières d’Europe, les premières à voler la Grèce et d’autres. Ensuite il existe encore un réseau de néo-colonies.
Chassée du Mali, où ira donc « combattre l’islamisme » l’armée française, sinon au Niger où la France puise ses ressources en uranium ? Et après le Niger ?
Nous avons déjà vu les conséquences de la guerre du pétrole vers 1975, cela a coïncidé avec la fin des trente glorieuses et le début des fermetures d’entreprises, de la désindustrialisation.
Ce sont les capitalistes français qui se sont délocalisés en Chine, parce que la concurrence salariale est mondiale. Puis ils iront peut-être au Vietnam et on dira que c’est la faute des vietnamiens.
Le tiers monde engage une nouvelle lutte pour son indépendance, non plus politique, mais économique, technologique, scientifique, juridique, médiatique, etc.
Et c’est absolument nécessaire parce que ces peuples ne doivent pas rester dans un tel dénuement au point de s’expatrier en courant des risques extrêmes.
On ne peut pas en rester au modèle rentier financier, il faut réindustrialiser notre pays, et pour cela forcer la main des capitalistes, même s’ils perdent des profits, rediriger la finance dans l’économie réelle. Produire des marchandises de qualité et innover sans cesse.
Dans tous les cas comme tu dis, nous sommes encore dans des sociétés de la rareté, non seulement dans le tiers monde mais ici aussi, et il y a encore des richesses à créer et à consommer, dans tous les pays.

D’autre part nous devrions ôter nos lunettes roses. Le scandale odieux des ORPEA a pour origine le capitalisme, ce n’est pas une mauvaise gestion ou le sadisme d’un directeur. On nous dit maintenant qu’il n’y a pas assez d’argent, mais on sait déjà quel pillage a été réalisé. Au Mali, Macron avait d’abord passé en revue ses troupes, puis convoqué le président malien… Total vole des milliards dans le monde et en reverse la moitié en dividendes. Total n’a pas profité de la vieillesse mais du sang des africains. Peut-on faire la liste des crimes commis par nos capitalistes ?
Mais nous envisageons encore des lendemains qui chantent, bulletin en poche.
Je crois que nous sommes abusés par les lois et les protections sociales, par la liberté de ton, la mesure, la pondération, la bienveillance des politiciens bourgeois, toujours "horrifiés" par l’extrémisme et la violence. Depuis des décennies on n’a pas tué des colleurs d’affiches et les médias « démocrates » s’indignent ou ricanent des propos de Zemmour.
Mais pour la première fois un néo fasciste est financé par un grand monopoles. Et lorsqu’il s’agit d’un pays socialiste les bouches des bourgeois se tordent de haine, ils bombarderaient s’ils le pouvaient, avec une bombe atomique.
Est-ce qu’ils peuvent haïr le socialisme en Chine, et accepter sans broncher qu’on l’établisse ici, par la magie d’un scrutin ? Non seulement le peuple de notre pays est à mille lieues d’imaginer que la république bourgeoise et sa démocratie soient bafouée par ceux qui l’administrent, mais nous-mêmes ne sommes pas aujourd’hui capables de mobiliser les masses pour imposer la volonté populaire, encore moins si la bourgeoisie utilisait simplement des milices fascistes armées et des voyous..
Et nous imaginons qu’une association avec des bras cassés socialisants nous sortirait d’affaire.
Dans les années 70 on disait « patrons buveurs de sang » à cause des accidents du travail. Aujourd’hui on met des casques et des gants mais ce sont toujours des buveurs de sang. Nous sommes naïfs et candides comme des enfants. Nous devrions nous armer de lucidité et envisager toutes les issues.

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