La catastrophe à gauche ? Mais c’est d’où elle vient !

, par  Stéphane Bailanger

Le 14 décembre 2021 à 20:37, par Stéphane Bailanger En réponse à : La catastrophe à gauche ? Mais c’est d’où elle vient !

C’est vrai que depuis le début de la semaine, c’est l’affolement au sein de la gauche ou du moins de la "gôche" réformiste, pour cause de sondages défavorables à 4 mois du scrutin présidentiel. Et d’aucun de dire que le PCF aussi est lui aussi touché. En effet, nous sommes donnés à 2% par ces sondages douteux. Lorsque le PS est donné à 5 ou 4%, être à 2% c’est décevant mais ce n’est pourtant pas déshonorant. Quand Mélenchon qui se croit déjà président est donné à 8% ou 9%, là encore il n’y a rien de glorieux. Quand à Jadot, qui avait pourtant un boulevard devant lui, il n’est qu’à 7%, c’est pas mieux. Alors 2%, oui ce n’est pas ce que nous visons.... Mais est-ce vraiment une raison pour penser autrement notre stratégie communiste ? Et la gauche ? Ce n’est pas tant les divisions qui affaiblissant la gauche mais le fait qu’elle ne fait plus rêver. Les trahisons des socialistes sous Mitterrand et sous Hollande ont fini de la décrédibiliser. Enfin, les médias ont biberonné les citoyens à l’anticommunisme, la chute du mur à bons dos. Mais la gauche sans un PCF puissant, on voit que ça ne rime à rien. Et nous avons par deux fois laissé à d’autres le soin de combler le vide, c e qui est politiquement une aberration. Être à 2% en 2021 quand Buffet avait fait 1,9% en 2007 (cela fait 15 ans !) c’est être au point mort, ce n’est pas le déclin. Et cela reste une base, nous menons une campagne sur le long terme, c’est une course de fond, toutes les voix gagnées au dessus ce chiffre sera un marque de progrès, même modeste. Laissons les réformistes s’affoler de sondages qu’ils ne pensaient pas aussi bas pour eux. Nous nous en avons connu d’autres. Le reste, cela ne dépend pas que de nous, même si nous pouvons agir. Nous amenons et portons un candidat communiste choisi démocratiquement à une large majorité dans une offre politique qui sans nous à gauche se limite à un vieux populiste, un ou deux réformiste bon teint, un radis pas assez mûr et les inénarrables gauchistes. Ce sont les autres forces de gauche qui sont bien trop basses par rapport à leur histoire récente. Nous nous étions déjà à ce niveau. Nous nous battons pour remonter, pour sortir la tête de l’eau, pour redonner un PCF à celles et ceux qui en ont tant besoin et qui sans le savoir en sont orphelins. Même si nous désistions tous pour un seul à gauche, nous le ferions par défaut, les autres aussi. On ne se rassemble pas parce qu’il y a le feu ou que l’on croit qu’il y a le feu. En faisant cela nous disparaîtrons et la gauche sera quand même balayée. Les rafistolages de dernières minutes ça ne plait pas à l’opinion publique, cela donne le sentiment chez nos concurrents qu’ils recherchent par des subterfuges ce qu’ils ne sont plus capables d’incarner seuls, y compris Mélenchon. Le PCF a choisi de proposer une autre offre plus ambitieuse qu’une cautère réformiste sur une jambe de bois ou un homme providentiel vieillissant. Une campagne communiste, incarné par un communiste sans faux-semblants. Cette campagne a été voulu par une grande majorité de communistes, dans une scrutin interne démocratique. Par conséquent nous n’avons pas le choix ! Nous sommes lancés. On se bat, encore et encore. Les sondages comme le résultat n’ont qu’un but : nous désespérer. Les vrais combats perdus sont ceux que l’on ne mène pas. Se retirer comme les Insoumis nous y appelent jusqu’au harcèlement ? Nous avons fait ce choix deux fois et pour rien. Alors cette fois on est là avec Fabien Roussel. D’ici avril, il peut encore se passer beaucoup de choses, y compris à notre avantage. Retroussons nos manches !

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    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

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    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

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    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).