Il n’y a pas d’« exit » heureux

, par  P.M

Le 23 janvier 2019 à 14:47, par P.M En réponse à : Il n’y a pas d’« exit » heureux

L’U.E instrument de régulation et de domination du capital germano-américain

L’Union Européenne est un « tout structuré à dominante », elle n’est absolument pas une agora « démocratique » des bourgeoisies européennes, un lieu de péréquation des profits capitalistes a parité de leurs apports respectifs. la concentration financière du capital monopoliste germanique y domine largement, elle est facilité via la mise en œuvre d’une monnaie, dont le siège social est à Francfort, Euro qui montre que les allemands ont gagné en imposant une parité proche des intérêts du mark allemand, mais aussi, des institutions qui y sont physiquement implantés, et par un refus total de dévaluation des espaces intra-européens, empêchant un rétablissement des coûts comparatifs entre pays de cette zone économique.

Via cette domination d’un espace d’échange totalement faussé, ils ont surtout imposé un modèle de reproduction de l’économie européenne où se sont eux qui tiennent l’essentiel de la production (machine à outils, robots, etc.) des moyens de production. Autrement dit chaque fois qu’un industriel décide de développer un projet de production, on est à peu près certain qu’il y aura à l’intérieur un pourcentage non négligeable de biens d’équipement originaire de ce pays (étant entendu qu’il n’y a plus de propositions alternatives indépendantes, et notamment que des pans entiers de l’industrie française, dont les biens d’équipement, ont été sacrifiés à leur intérêt).
Contrairement à ce que croit CN 46400, cela n’a pas été obtenu par un libre jeu de l’économie de marché, mais par le biais de décisions politiques, qui ont organisées politiquement cela depuis bien longtemps(1).
Oui, il y a un échange de biens entre des unités de production et donc économiquement, il y a risque de perte d’emplois pour les salariés des deux côtés, mais ce n’est pas la même chose de concentrer le capital au profit d’un impérialisme dominant, sans aucun espoir de s’en sortir, et/ou travailler politiquement à regagner son indépendance, en reconstruisant une industrie nationale (en recréant une classe ouvrière en France), en aménageant un territoire, en planifiant la production pour ouvrir la voie au socialisme, cela même si on doit pendant toute une période en payer le prix.

Il est faux et mensonger d’affirmer qu’il n’y a pas de politique impérialiste propre à l’U.E , qu’elle n’est que le pur reflet de ce que la grande bourgeoisie-capitaliste française n’a pas le courage d’imposer en directe à son peuple. Elle est aussi principalement, ce que la fraction dominante, celle du capital allemand (soutenu en sous mains par l’impérialisme américain qui possède de grands intérêts en Allemagne) et avec l’aval du capital français (qui depuis l’avant première guerre mondiale a décidé qu’une seule puissance avait la capacité de la sauvé (suite à la défaite de 70 et la Commune qui s’en est suivie)) une alliance du capital français et allemand, sous domination des allemands, pour s’opposer aux souverainistes aux partageux ou aux rouges, dont on juge qu’ils sont historiquement trop nombreux en France.

(1) Anecdote sur la C.E.C.A (La Communauté Economique du Charbon et de l’Acier) embryon de la C.E.E puis de l’U.E. Forme d’intégration complète qui a vu la disparition du charbon et aujourd’hui de l’acier en France. Ayant à intervenir à Avignon pour une conférence sur le marxisme, j’ai été hébergé par un camarade, vieux retraité de l’Université (professeur de philosophie), qui dans son jeune temps avait été maire d’une commune charbonnière limitrophe de la zone allemande et dont la veine de charbon était présente d’un côté comme de l’autre de la frontière. Que pensez-vous qu’il c’est produit avec cet accord ? Il a essentiellement profité à l’Allemagne, on a fait fermé les puits français alors qu’il pouvait encore y être extrait du charbon, pour ne plus l’exploiter que du côté allemand, ceci pour remonter l’économie de cette dernière. Cette décision n’avait donc rien d’économique, elle était purement politique. A mon avis, pas parce que l’on aime le peuple allemand, mais parce que dans ce dispositif qu’est « L’U.E », l’impérialisme allemand , comme puissance dominante de l’Europe centrale, a pour mission d’en faire une zone unifiée sous sa domination et dans faire un cheval de bataille contre la Russie, en même temps qu’il paralyse la France contestatrice et trop remuante. C’est comme cela qu’il faut regarder le dernier traité signé par Merkel et Macron ( à voir sur le site "le Grand Soir "où l’accord est bien présenté) et ce pourquoi ce dernier est aussi pressé de refiler « le bébé » de la domination militaire et consulaire à l’Allemagne.

Brèves Toutes les brèves

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).