Les gilets jaunes et la lutte des classes

, par  Pedro

Le 26 novembre 2018 à 09:32, par Pedro En réponse à : Les gilets jaunes et la lutte des classes

Samedi, alors que des centaines de milliers de personnes se sont jointes aux manifestations contre le président français Emmanuel Macron, la police anti-émeute a violemment attaqué les manifestants lors de la marche centrale sur les Champs-Elysées à Paris.

Selon des sources du ministère de l’Intérieur, à la botte du menteur récidiviste Castanier, 106 000 personnes auraient participé à 1 600 manifestations dans toute la France, dont 8 000 sur les Champs-Elysées. Il y en avait beaucoup plus.

Castanier voulait enfermer la manif aux Champs de Mars mais tout le monde se fout de ses ukases et a manifesté partout à Paris sauf aux Champs de Mars.

La police avait interdit les manifestations à l’est des Champs-Elysées, près du palais présidentiel. Lorsque les manifestants ont atteint la Place de l’Etoile, ils ont été attaqués par des unités de police armées de fusils d’assaut qui ont tiré des canons à eau et d’épais nuages de gaz lacrymogènes et attaqué les manifestants à coups de matraque.

Le chef des CRS a déclaré à une radio qu’il "ne permettrait pas aux manifestants de rentrer sur le Champs Elysées".

Quelques manifestants ont réagi en lançant quelques objets de trottoir et allumant des feux de signalisation mais la plupart étaient de manifestants qui se protégeaient des gazes lacrymogènes particulièrement puissants, comme ils pouvaient ; les affrontements se sont poursuivis tout au long de la matinée, alors que les manifestants scandaient "Macron démission" ou "Macron sort" et chantaient l’hymne national français appelant les citoyens aux armes.

Il y avait des femmes, des travailleurs, des jeunes, quelques syndicalistes CGT avec leur badges, quelques autres avec des autocollants revendiquant des augmentations de salaires et des pensions, quatre jeunes filles avec des petites drapeaux français, un jeune avec un drapeau rouge avec l’image de Ché Guevara, entre 8 000 et 10 000 personnes.

Vers 14 heures les CRS reculent et laissent les manifestants envahir les Champs Elysées. Apparaissent, on ne sait pas d’où, des barricades avec des éléments des chantiers, des arbres de décoration, quelques véhicules qui se trouvaient sur les chantiers. On n’a pas touché une voiture particulière, un magasin et pourtant il y en avait et pas pour le plus pauvres.

Naturellement les barricades prirent feu, mais au milieu d’une chaussé très large ce n’étaient que des éléments de protestation qui faisaient des dégâts minimes.

A 17 heures, la Préfecture qui avait envoyé ses provocateurs (on peut faire confiance à Castanier. Nous avons trouve en sortant des flics en rigolarde conversation avec deux faux gilets jaunes à l’allure policière...) a chargé avec un nombre important des CRS, des canons à eau, des bombes lacrymogènes à profusion et dégage les Champs Elysées très rapidement.

Au même moment, une campagne de presse haineuse, orchestré, qui répétait les absurdités de Castanier sur un soi-disant groupes de l’extreme-droite (? pas vus) ou de l’ultra gauche (les blacks blocs ? pas vus non plus) et sur une supposé direction/inspiration de ...Marine Le Pen (!?!?) qu’on n’a pas vu, dont on s’en foutait et où le députe Collard qui avait dit qu’il allait participer à la manif était inexistant.

L’avocat a trouvé qu’une ambiance des travailleurs qui réclamaient leurs droits, la démission de Macron, au milieu d’une atmosphère chargée de gaz lacrymogène et résistaient les charges des CRS c’était trop pour ses effets de manche.

La police a procédé à 103 arrestations. Hier, 101 personnes étaient encore détenues en détention préventive pendant 48 heures après la manifestation. Les affirmations de la préfecture de police de Paris selon lesquelles des "réseaux violents d’extrême droite et d’extrême gauche" se seraient infiltrés dans la manifestation pour s’attaquer violemment entre eux ou avec les forces de sécurité sont un tissu de mensonges. La police, dirigé par Castanier et Macron, a commencé et a été responsable de la majeure partie de la violence.

Un gilet jaune avait écrit : "Aujourd’hui, nous sommes le 14 juillet 1789."

Cela expose les syndicats qui n’ont pas appuyé le mouvement et les partis politiques qui ont boycotté la marche des Gilets Jaunes.

Le même jour, la direction du Parti communiste français, Lutte ouvrière et des membres du Nouveau Parti anticapitaliste ont assisté à une petite manifestation contre la violence contre les femmes sur la place de l’Opéra.

Une diversion qui aide objectivement Macron et Castanier qui aiment bien se genre de "protestation"... Une valve d’échappement de la pression sociales sans suite ni dérangement.

Il est de plus en plus évident que les revendications des gilets jaunes, en France et à l’étranger, ne peuvent être obtenues que par la lutte de classes et le transfert du pouvoir politique à la classe ouvrière.

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