Avec le Manifeste du 21ème siècle, l’Union fait la Force au Congrès 2018 du PCF !

, par  pam

Le 21 juillet 2018 à 00:36, par pam En réponse à : Avec le Manifeste du 21ème siècle, l’Union fait la Force au Congrès 2018 du PCF !

Cet article a fait réagir Aymeric Monville, des éditions Delga, associé à la rencontre sur Losurdo, dans un message que nous publisons, avec l’échange qui l’a suivi...

Voici des extraits de la réaction de Aymeric publiée sur le site initiatives-communistes, qui parle visiblement au nom du PRCF.

(...)Nous concevons donc parfaitement qu’un lecteur puisse se faire une autre opinion que nous d’une œuvre aussi vaste et marquante, mais nous avons du mal à prendre au sérieux un texte, publié sur le site de Faire vivre et renforcer le PCF, qui s’ingénie à qualifier notre initiative œcuménique inspirée avant tout par la « philia », de vulgaire “kidnapping” organisé par l’éditeur, lui-même manipulé par la librairie, elle-même manipulé par le PRCF, lui-même enfin manipulé par “l’impérialisme occidental” (sic et re-sic). Cette longue chaîne de déraison, pour paraphraser Descartes, qui associe le déterminisme mécaniste de la Seconde internationale aux contemporaines théories du complot de bas étiage montre qu’il y a des limites à la décence et surtout au bon sens.
Tout cela ne mériterait qu’un haussement d’épaules si cette “analyse” ne se présentait pas comme une contribution aux débats sur le 38e congrès du PCF (rien que ça…)
De deux choses l’une : s’agit-il de reconstruire un parti communiste ou de régler de vieux comptes ? Comment peut-on prétendre “unir les communistes” par de pareils procédés ?
Sans doute faut-il comprendre que, suite aux remarques fraternelles de la commission unitaire du PRCF concernant les graves insuffisances et les illusions portées par le “Manifeste du 21e siècle” proposé par certains camarades, dont la plupart s’opposaient à la direction mutante du PCF jusqu’à présent sur la forme mais aussi naguère sur le fond, le PRCF fait donc désormais l’objet d’attaques ad personas, en dessous de la ceinture. (...)
Il nous semblait donc de notre devoir de rappeler, à l’attention de certains camarades, que ce déplacement du centre du débat ne résoudra pourtant pas les problèmes stratégiques que pose l’union des communistes, et de la renaissance d’un parti de luttes, laquelle ne peut éluder le problème de la souveraineté nationale et de la lutte contre le carcan européen rejeté, faut-il le rappeler, par 79% de la classe ouvrière en 2005.
(...)Car le plus désespérant n’est pas que des camarades ne soient pas d’accord avec nous (nous en avons vu d’autres) mais qu’ils ne soient plus en accord avec eux-mêmes.
En effet, ces camarades, dont certains effectuaient un travail remarquable à l’international, en organisant chaque année un large panel de camarades étrangers, montraient un intérêt certain pour les différentes expériences socialistes, dans leur diversité. Pourquoi diable se mettent-ils soudain à dénigrer les réalisations soviétiques (l’idéal communiste aurait, selon eux, été “défiguré” par l’URSS ; cf. leur texte en 3.1)(...)
Pourquoi ces camarades qui partageaient avec le PRCF le souci des “4 sorties” se mettent-ils à devenir euroconstructifs et même BCE-constructifs (paragraphe 4.3) ? (...)
Pourquoi ces camarades, conscients de leurs responsabilités auprès des classes populaires et ouvrières, troquent-ils la nécessité de s’adresser en priorité à celles-ci par un électoralisme identitaire en guise de boussole ? Identitarisme qui n’a plus, comme seules béquilles, que le sectarisme anti-Mélenchon en guise d’unité dans les luttes et le sectarisme anti-PRCF en lieu et place de la renaissance communiste ; et tout cela pour masquer qu’il est un formalisme sans contenu ni perspectives.
(...)Abandonner comme ils le font la perspective des 4 sorties et la construction d’un Front dirigé en priorité vers les travailleurs en insistant sur la nécessité de briser le carcan européen (ce que nous appelons le FRAPPE) n’est pas seulement de la mauvaise politique. Cela montre que ces camarades ne se posent même plus la question 1) du cadre de la souveraineté dans lequel on agit 2) des classes à qui l’on s’adresse.
Bref, un communisme sans sujet révolutionnaire ni espace de souveraineté. Une sorte de kantisme sans sujet transcendantal ni esthétique transcendantale, pourrait-on dire si on avait le cœur à rire.
Reste une faucille et un marteau qu’on agitera, à la prochaine élection bourgeoise (“européenne” donc négatrice de notre souveraineté populaire), comme un hochet. Quelle dérision.

Aymeric Monville, 17 juillet 2018

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