élargir le combat de la classe ouvrière, sur des bases claires, au plan national

, par  Xuan

Le 3 juin 2017 à 00:11, par Xuan En réponse à : élargir le combat de la classe ouvrière, sur des bases claires, au plan national

dernière partie :

Le CAC 40 et la nation
La grande bourgeoisie française ne veut pas « reprendre le pouvoir », elle le possède déjà. L’Etat lui appartient, défend ses intérêts et elle entretient avec lui des liens consanguins. Qu’elle soit « embringuée » dans le monde ou en Europe ne retire rien au fait qu’elle se bat pour son propre compte et pas pour celui d’une finance au-dessus des états.
On dit qu’elle veut un monde « totalement dérégulé ». Non, elle veut instaurer la règle du profit maximum et pas la suppression de toute règle. Puis la règle du profit maximum dépend du développement inégal et de la concurrence entre les capitalistes, à l’échelle nationale, régionale et mondiale. En quoi un combat « national » serait-il pertinent contre ces aspects multiples de l’exploitation capitaliste française ?
Non seulement la nation bourgeoise française n’est pas de l’histoire ancienne pour nos monopoles mais tu verras rapidement que les contradictions qui les opposent à des monopoles étrangers – US pour être clairs – existent bel et bien et ne feront que s’accentuer. Et ceci malgré toutes les sympathies atlantistes de Macron.
Le seul caractère national du combat qui oppose le peuple français aux monopoles français c’est qu’il se déroule sur le sol national. Mais fondamentalement il oppose des classes dont les intérêts sont irréconciliables. C’est réellement ce qui les différencie.
Que les banques françaises soient en butte aux sanctions financières des USA ne nous oblige pas à les défendre au nom de l’intérêt national.
Par contre exiger la sortie de l’OTAN constitue à la fois un combat de classe anti impérialiste et un combat national pour de la paix.

La patrie ou les masses en danger ?
Beaucoup d’ouvriers sont morts sous les balles des Versaillais, ou pour les marchands de canon, d’autres à cause du nazisme, d’autres encore exécutés par Jules Moch ou victimes de guerres coloniales. Il est clair que dans tout cela la survie de la France a été un enjeu temporaire, spécifique et non général. La France n’est pas en danger, aucun état ne menace notre territoire ni ne cherche à nous envahir.
Le patrimoine économique et culturel est détruit par le capitalisme lorsqu’il ne produit pas de profit, et c’est encore un combat de classe, comme la défense des lignes ferroviaires locales, des maternités de campagne, celui de la classe ouvrière et des classes populaires opprimées par le capital. Nous savons que les mesures de la commission Attali élaborées en 2007 - 2008 sous Sarkozy ne sont pas complètement appliquées malgré les efforts de Sarkozy et de Hollande. C’est la feuille de route de Macron et les capitalistes sont pressés. Voilà la menace qui pèse réellement sur le peuple.

Parler de cause nationale signifie en fait que toutes les classes sont concernées : c’est faux.

C’est aussi refuser à la classe ouvrière son rôle dirigeant dans la révolution, mais pour confier ce rôle à quelle classe alors ?

Dans la société de classe, la classe dirigeante est à la tête de la nation, ça ne nous fait pas plaisir mais c’est ainsi. La défense de la « nation » renforce la classe dirigeante (on se souvient de « je suis Charlie ») de la même façon que le travail salarié renforce le Capital. Et c’est justement parce que la nation est une réalité contradictoire, comme tu le dis aussi, que la « cause patriotique » de Le Pen a explosé en vol, dès que les intérêts opposés qu’elle portait sont apparus. Faire de la cause nationale notre premier objectif c’est se condamner à un échec cuisant, et sous cet angle je suis curieux de voir à terme comment les insoumis vont s’en tirer.

Le peuple ne « contribue » pas au combat de la classe ouvrière. Dans un front uni chacun se bat pour son propre compte, mais il faut une direction et un but commun.
Pour faire la révolution il faut une direction révolutionnaire, sinon ça n’aboutit à rien.

Le combat contre le capital doit être relié, tu as entièrement raison, à celui des nations et des peuples en développement, parce que ce développement contribue à la défaite de l’impérialisme.

En Europe il doit être relié au combat des peuples européens contre le capitalisme et contre le diktat franco-allemand, les luttes populaires dans les pays européens ne sont pas coordonnées alors que les capitalistes européens mènent une politique (forcée pour la plupart) mais concertée. C’est une grande faiblesse de notre part, politiquement et syndicalement. Ici, c’est l’aspect internationaliste qui compte et qui peut s’opposer à la concurrence salariale par exemple.

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