Les deux candidatures de Hamon et de Macron ne sont pas à mon avis tombées du ciel, elles sont même complémentaires pour la survie de ce courant de la social-démocratie qui s’appelle encore pour le moment Parti Socialiste. Le premier avait pour tache principale d’éliminer Valls dont personne à gauche ne voulait et pour cause. On a vu avec le roman des "frondeurs" ce que vaut la détermination de Hamon et de ses amis quand il s’est agi de clarifier la réalité de l’opposition de cette "aile gauche" à la politique gouvernementale.
Quand on examine les "soutiens" de Hamon, on y voit beaucoup d’acteurs qui ont participé sans état d’âme particulier, à la course du PS vers un libéralisme fidèle aux orientations des institutions de l’UE auxquelles ce parti et la droite participent toujours aussi activement.
Macron lui est sans consistance politique autre que libérale et il doit son ascension médiatisée à Hollande et à la Finance.
Il est chargé de "labourer" au centre pour empêcher une candidature Bayrou, par exemple, qui, allié à la Droite en difficultés avec Fillon serait redoutable pour l’entreprise PS.
Enfin la direction du PCF qui nous a conduit là où nous sommes, entre un Hamon inaudible dans les classes populaires que nos refondateurs ont depuis longtemps idéologiquement et politiquement"abandonnées" et un Mélenchon à qui ladite direction dispute faiblement les couches moyennes les plus radicalisées.
Au total, c’est peut-être Hollande qui raflera la mise de ces présidentielles, achevant la destruction du PCF avec celle de toute idéologie sociale ou socialiste, un PCF dont les militants sont dispersés, déchirés, invisibles et affaiblis et surtout sans authentique programme communiste unificateur, totalement absent en tant que force de proposition alternative et ferme, ou bien dissout dans des petits réseaux électoralistes de type "Front de gauche."
Il nous reste peu de temps...