Pour gagner, le rôle de la classe ouvrière reste déterminant

, par  bobforrester

Le 28 février 2013 à 10:51, par bobforrester En réponse à : Pour gagner, le rôle de la classe ouvrière reste déterminant

L’unité de la classe ouvrière exige un débat sur l’immigration dont les Français et les Européens ne veulent plus !

Le déclin de la classe ouvrière française et l’immigration

Un « génocide » par substitution ?

De plus en plus de travailleurs étrangers en provenance d’Europe centrale et des pays émergents viennent occuper des emplois en France et cela au détriment des « indigènes ».
Compte tenu des difficulté du Capital à assurer un taux de profit compatible avec son développement , il lui est apparu nécessaire d’accélérer l’importation de la main d’œuvre en provenance notamment des pays francophones du Sud dont un grand capitaliste faisait l’éloge dans les années 80 , à la TV : la video est disponible en ligne ici http://www.dailymotion.com/video/x6slux_bouygues-et-l-immigration_news#.UPJO3B28-FA.
On sait que le prix de la force de travail de l’ouvrier dépend , comme toute marchandise du rapport entre l’offre et la demande. L’intérêt des employeurs est donc d’accroître la concurrence et d’aggraver le chômage. Un exemple inattendu : dans les années 90 la société mauricienne connaissait le plein emploi grâce à la production de textiles bon marché. Le salaire moyen tournait autour de 150€ par mois . Eh bien c’était encore trop pour le patronat local qui réclama l’importation de travailleurs… immigrés !
La pression sans fin sur les salaires, c’est la condition du maintien du taux de profit du capital comme l’a montré récemment l’économiste bourgeois P.Arthus, (directeur de recherche à la Caisse des dépôts et consignations) , qui actualise et valide les analyses de Marx dans son libre « Marx is back » (Documentation française). Le salaire est l’enjeu d’une lutte incessante entre patrons et ouvriers qui est le résultat d’un rapport de force toujours provisoire.
Après les succès politiques et sociaux des grandes manifestations de mai 68, les forces du capital financier sont parties à la reconquête de leurs positions antérieures mis à mal par la lutte des travailleurs et des étudiants. C’est pourquoi en 1973, le grand bourgeois Giscard d’Estaing met en place le système de l’immigration de peuplement à l’insu des masses ignorantes du mauvais coup porté à la situation de l’emploi.
La dérégulation
L’offensive réactionnaire – le retour en arrière sur les acquis économiques sociaux et politiques,- se poursuivra avec la dérégulation des échanges – hommes et marchandises- dans le cadre juridique de l’UE, révélant par ailleurs l’impuissance des politiciens nationaux en les exonérant de leur responsabilité d’élus du peuple, faisant les lois en son nom.
Cette dérégulation a provoqué une immigration massive en provenance des pays du Sud d’abord,d’Europe centrale ensuite et une vague continue de délocalisations des entreprises qui se sont implantées dans les pays à faible expérience des luttes syndicales et à fort taux de chômage où les salariés étaient prêts à travailler à bas prix.
En réduisant leur chômage ces pays ont pu désamorcer des menaces de révoltes populaires et contribué du même coup ( c est le bon côté des choses) à la formation de classes ouvrières portant en elles à long terme des espoirs de progrès social et politique.
Mais ces transferts se sont faits sur le dos des travailleurs de France qui sont victimes du chômage généré par le grand nombre de nouveaux venus. Des travailleurs français jetés par milliers à la rue avec leurs familles, vivant de l’assistance et parfois comme des semi clochards. Des immigrés qui désertent les luttes de classes dans leurs pays , sans traditions syndicales ni de luttes politiques et prêts à accepter n’importe quoi à n importe quel prix.
Le capital financier français et européen est en train d’organiser un véritable Génocide par substitution
L’UE réclame en effet la venue de 50 millions d’immigrés tandis que les politiciens bourgeois exhortent les jeunes français sans emploi sans espoir d’en trouver en France à s’expatrier ( Raffarin, Attali).
La petite bourgeoisie a regardé sans broncher la classe ouvrière souffrir de cette situation, à l abri d emplois protégés de la concurrence, dans les quartiers épargnés par les violences communautaires et le caïdat ; mais les temps changent et à présent elle va voir ses propres enfants affronter à leur tour la venue d’immigrés qualifiés du Sud et d’Europe centrale - médecins, ingénieurs , cadres , enseignants, etc .
Ce fut la stratégie de l’ultra libérale Thatcher au Royaume uni : elle écrasa la classe ouvrière que la petite bourgeoisie laissa à son sort pour subir le même plus tard ! Nous n en sommes qu’aux prémisses mais les commentateurs sont obligés de reconnaître que les classes moyennes sont devenues les victimes de la crise.
On aurait tort de se désintéresser du sort de la classe ouvrière française car à l étude de l’histoire récente il apparaît que le progrès social et les libertés progressent quand elle est forte.
Les grands mouvements sociaux de 1936, son attitude dans la Résistance et à la Libération , sa participation décisive à la contestation du régime gaulliste usé en 1968 en témoignent.
A contrario quand elle est défaite sur le terrain de la lutte des classes ( que, soit dit en passant 75% des Français voient bien vivante , selon un récent sondage), dans la période 36/39 par exemple, la réaction triomphe , les libertés s’effondrent et le niveau de vie des masses chute lourdement.
C’est pourquoi les forces du libéralisme (actuellement sous la forme du capitalisme financier) voient en elle, l’adversaire à abattre en priorité – les classes moyennes une fois désolidarisées de la classe ouvrière seront à leur tour l’objet des attaques des classes coalisées de la bourgeoisie capitaliste.
Ce mouvement n’est pas irréversible .
Des coups de force anti populaire , vers la dictature ?
Les salariés de France ont massivement rejeté la mise en concurrence infra européenne lors du referendum de 2005 contre la majorité des partis politiques et des media qui ont appelé à voter oui. Et notamment la directive « Bolkenstein » qui a été popularisée sous l’aspect du folklorique « plombier polonais » et qui aggravait les conditions de cette concurrence importée.
Le divorce entre la caste politique et les masses s est révélé au grand jour ainsi que la dictature exercée par cette dernière sur celles-ci à Lisbonne, où ce qui a été jeté par la porte démocratiquement est rentré en force et subrepticement par la fenêtre.
Finalement la soi disant démocratique UE s’est montrées sous son jour véritable pour ce qu’elle est : une dictature du capital financier et a finalement imposé la constitution Giscard retouchée et la venue en France de centaines de milliers d’Européens à bas coût salarial qui mettent les ouvriers de France au chômage et en difficulté de nombreuses PME françaises.
Un récent sondage révèle que la grande majorité des européens y sont opposés (65% selon le dernier sondage), s’inscrivant en faux contre la politique de la commission européenne organisatrice des transferts de population .
A fortiori les travailleurs de France opposés à la concurrence des salariés de pays européens qui exportent leur chômage, rejettent la concurrence en provenance du Sud qui non seulement prend des emplois peu qualifiés mais rend les conditions de vie sociale et politique plus difficiles : communautarisme incivilités et violences.
Une politique d’immigration de peuplement s est mise en place progressivement qui a fait venir et s installer définitivement des millions d’individus : ouvriers , petits bourgeois , familles , enfants. D’après notre prix Nobel d’économie Maurice Allais, l’immigration du Sud pèse pour 18% sur le chômage. Ces calculs étant dépassés aujourd’hui vu l’ampleur des flux, leur réactualisation montrerait probablement un chiffre très nettement en hausse.
Selon le patronat et le PS pour des raisons peu différentes, depuis qu’il a rejoint en82, le libéralisme, l’immigration, est une chance pour la France ! oui certes, mais pour le système de l’esclavage salarié !
Seule la lutte unitaire paie
L’intérêt à long terme des travailleurs , l’objectif ultime est dans l’ abrogation du rapport salarial de dépendance qui les mettent dans la situation d’ esclaves des temps modernes. Pour y parvenir ils doivent réaliser d abord l unité de leur classe toutes origines et ethnies confondues, voire exiger la régularisation des travailleurs clandestins. L’unité dans les luttes contrebalance la concurrence pour l’emploi. Historiquement démontré : plus l’unité est large et plus les conditions de salaire et de travail s’améliorent.
La réduction de la concurrence passe par l’opposition des travailleurs nationaux à l arrivée massive d’étrangers, organisée par le capital pour faire pression sur le salaire ouvrier.
De même que la régularisation des « sans papiers » s’inscrit dans une action destinée à réduire cette même concurrence « déloyale » c est à dire sauvage, participant de la dérégulation qui n est que l’économie livrée aux lois sauvages de la lutte de tous contre tous au mépris des acquis historiques des peuples dans le cadre de leurs nations .
Sortir de l’UE, protéger les travailleurs dans le cadre national
L’intérêt des salariés de France est de sortir de l’UE, qui organise leur déchéance et de développer les luttes politiques dans le cadre national.
A l’adresse des bonnes âmes promptes à la compassion pleurnicharde sur les « immigrés » notion fourre tout qui confond bourgeois et prolétaires, il est à remarquer que les premières victimes de cette concurrence sont les travailleurs immigrés déjà intégrés dans le système productif et les luttes nationales pour la défense du salaire, des conditions d’embauche et de travail dans l’entreprise. Peu qualifiés ils sont les plus exposés à la concurrence des nouveaux venus.
Ces « idiots utiles » ( Lénine) du capitalisme : la quasi-totalité des partis soi disant progressistes sont de fait du côté des classes capitalistes et tout aussi réactionnaires . Par ailleurs il est remarquable qu’on parle beaucoup de protectionnisme économique dans la sphère dite « progressiste » en éludant la protection des ouvriers, sinon en fustigeant les délocalisations : du vent !
Cette opposition d’intérêts entre capitalistes et travailleurs sur l’immigration est illustrée dans ces prises de position d’un dirigeant communiste célèbre de l’époque ou le PCF défendait des positions de classe. Cf la video suivante : http://www.dailymotion.com/video/x1qmh7_marchais-immigration_fun#.UPzrulI4628

Sites favoris Tous les sites

1 site référencé dans ce secteur

Brèves Toutes les brèves

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).