(dé)croissance de quoi pour qui ? - commentaires

(dé)croissance de quoi pour qui ?

Bravo

Il ya longtemps que, de mon côté, je cherchais un tel effort de synthèse. Nous y travaillons comme nous pouvons au niveau de notre section, cette réflexion y aidera...Il y a beaucoup de chemin à faire. Merci, en cette période de vacances propice pour certains à l'effort théorique.
Bien sûr chacun d'entre nous a l'envie et la possibilité d'enrichir à partir de son expérience. La force d'un texte visant à l'approche théorique favorise cet appel à contributions.
Je propose un effort dans un autre sens : celui de la diffusion, telle qu'elle, en l'état du texte pour justement favoriser l'affrontement d'idées et l'action (les actions !) se réclamant du communisme.
Je propose que P. Alain demande la publication de son texte dans la rubrique idées de "l'Huma" la saison n'est sans doute pas favorable-baisse de la pagination- mais il faudra remettre ça en début septembre.
D'autres journaux sont peut être accessibles, y compris chez les partisansplus ou moins à leur insu de la décroissance dans le cadre capitaliste, osons !
Ne nous auto-censurons pas nous même.
En plus chacun d'entre nous peut diffuser tout ou parties de ce texte : Blogs personnels, sites de cellules de sections, sites amis qui sont finalement nombreux... ainsi nous mettrons peut être en route des espaces décentralisés, près des militants, de débats : la rencontre communiste de Marseille fin août pouvant être l'un d'eux.
De mon côté je me mets à ce travail... ce qui me conduira peut être à émettre un point de vue à un moment, mais ce sera dans ce cadre d'actions.
Fraternellement.
Paul Barbazange Béziers

(dé)croissance de quoi pour qui ?

tuas bien raison sur les deux points

le rattrapage était d'autant plus difficile que le capital était lui aussi en pleine croissance extensive... D'ailleurs le capitalisme ne s'arrête pas du tout de produire, il l'organise différemment au niveau mondial ce qui ne va pas sans contradictions d'ailleurs, car il n'a pas une main mise suffisante du monde qui a hérité du socialisme et des non alignés... Et même en France, si l'extraction ou la métallurgie, et maintenant la chimie de base ont été détruites, la production pharmaceutique par exemple a fortement augmenté. La question est bien que le capital fait des choix non pas "productiviste", mais "profitiviste" si je peux m'autoriser ce terme... et il fait des profits ici, dans l'industrie qu'il décide de garder, comme il en fait en délocalisant
d'où le deuxième point évidemment. Contrairement à tous ces faux amis qui pleurent devant les souffrances sociales mais se félicitent d'une fermeture d'usine (ca pollue et ce n'est pas naturel..), nous devons retrouver la capacité d'indignation devant une fermeture comme celle de Veninov, et il faut espérer qu'avec les salariés on arrive à bousculer les choses et au minimum à faire payer cher aux décideurs ! On sait déjà qu'il ne faut pas trop compter malheureusement sur les promoteurs de la décroissance pour soutenir les salariés en lutte contre une délocalisation...

(dé)croissance de quoi pour qui ?

Une petite réflexion encore :
Tu parles d'un productivisme de rattrapage dans la Russie soviétique. Certes, mais dans un contexte global de niveaux élevés de production dans tous les pays développés pendant la même période. L'effort d'équipement n'était pas moindre dans la France des "trente glorieuses". D'ailleurs, cet effort d'équipement ne s'est pas tellement ralenti depuis ; c'est le "productivisme" qui a changé de théâtre : les usines chinoises tournent à plein régime. Alors que la dernière usine européenne de production de téléviseurs vient d'être fermée par Philips… Le résultat, c'est une balance commerciale en déficit croissant.
Par ailleurs, tu dessines les perspectives d'une croissance socialiste de satisfaction des besoins. Tu as raison. Mais dans le cadre de notre société capitaliste, il faut bien organiser la défense des productions et des emplois sacrifiés aujourd'hui.
Veninov poignardé à Vénissieux : on n'a plus besoin de toiles cirés ou de papiers peints ? Que pensent les "décroissants" de l'avenir de ces 80 ouvriers et employés ? Ces gens "de gauche" sont objectivement nos adversaires dans ces combats ! Alors oui, argumenter avec sang-froid… Mais parfois le sang s'échauffe !

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Superbe synthèse, Pierre-Alain.
Sans doute faudrait-il développer quelques points avec des spécialistes.
L'impact de l'accroissement de la population mondiale elle-même, qui modifie drastiquement les besoins dans tous les domaines. 10 milliard d'humains à l'horizon 2050.
La question très particulière de la production agricole (en lien avec le premier point), certes très soumise à la dictature des marchés et à la spéculation à l'échelle planétaire comme n'importe quelle production, mais aussi soumise aux aléas climatiques et à de rapides modifications des habitudes de consommation (cf la forte augmentation de consommation de blé en asie).
La question des progrès exponentiels des sciences et des techniques, qui font partie à la fois du problème et des solutions : avoir le dernier smartphone connecté avec GPS et TV intégrés, gadgets inutiles ou évolution sociétale irréversible ? les profits colossaux générés disqualifient-ils l'utilité sociale de tous ces nouveaux produits ?