« La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat - commentaires « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-15T09:11:33Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5242 2022-02-15T09:11:33Z <p>A mon avis, on doit respecter totalement celles et ceux qui envisagent aujourd'hui de voter pour Mélenchon. Je regrette l'idée de ce vote, mais il faut convaincre et non insulter. On peut quand même échanger quelques idées.</p> <p>Aujourd'hui, c'est d'une révolution dont nous avons besoin en France et non d'une évolution démocratique, parfaitement illusoire au sein de la démocratie bourgeoise, et tenu compte de la profondeur de la crise du capitalisme. Il faut chasser définitivement la grande bourgeoisie de tous les pouvoirs qu'elle occupe et couper les ailes de toutes ses alliances internationales. Deux pré-requis doivent être atteints.</p> <p>Le premier est la reconstruction d'un Parti communiste digne de ce nom. Le deuxième est que les communistes élaborent et appliquent collectivement la politique de ce parti reconstruit. Je n'observe rien de tel avec Mélenchon. Ce dernier fait preuve d'une admiration sans complexe pour Mitterand, le condottiere charentais, et il n'ouvre aucune autre perspective que celle du Mélenchonisme. Un score établi sur cette base ne serait pas un pas en avant. Ce serait deux pas ou plus en arrière. Les communistes seraient-ils devenus des admirateurs inconditionnels de la samba ?</p> <p>Fabien Roussel mène une campagne qui, parfois, et pour parler poliment, me paraît déconnante. Je l'ai dit sur la Chine et j'ai constaté que je n'étais pas le seul à penser ainsi. Par ailleurs, dans son programme, existent selon moi des points de faiblesse. Cela dit, il mène une campagne désinteressée, brillante. Il parle aux classes populaires. il le fait sur du contenu et non sur du vent. Ce n'est pas un démagogue. Essayons de mettre tout ça bout à bout.</p> <p>La majorité des Français en ont marre de cette grande bourgeoisie au pouvoir, prête à les enfoncer encore plus dans la purée. Mais ils ne savent pas trop quoi faire. La gauche leur semble aussi inconsistante que soumise au grand capital. Les idées de l'extrême-droite sont par eux de plus en plus percues comme étant aussi courtes que dangereuses. Ils commençent cependant à écouter les communistes et envisagent de plus en plus d'en soutenir le candidat. A un moment donné peut donc se produire ce phénomène de cristallisation, qui montrerait aux ennemis du peuple que le chemin ne sera pas aussi simple qu'ils l'avaient cru. Il nous faut donc saisir cette occasion, car c'est de son aboutissement que pourront sortir les premières conditions d'une révolution nécessaire. Ce n'est pas en votant Mélenchon que ces conditions se feront jour. Il appartient au passé. L'avenir du monde, c'est le communisme.</p> <p>Cela ne veut pas dire que, tout en soutenant et encourageant le candidat Roussel, nous ne réfléchissions pas déjà, et sans attendre, à ce qui nous apparaît comme des faiblesses ou des insuffisances de son programme. Je l'ai fait, par exemple, avant hier en disant quelques mots de ce que pourraient être nos rapports avec les pays d'Afrique. Je tire ces remarques de ce que font les Chinois. Ils savent que les techniques modernes conduisent à produire parfois beaucoup plus que ce que leur marché peut absorber. Ils développent leur marché intérieur. Mais c'est encore insuffisant pour tout absorber. Il faut donc qu'ils exportent. Leur stratégie s'articule autour des "routes de la soie". Comme ce sont de gros importateurs, ils doivent être aussi de gros exportateurs et ils fondent leur exportations sur le développement des marchés, c'est à dire des productions africaines ou dAsie entrale. Le développement du marché (de la division du travail) crée la demande capable d'écouler l'offre produite pour le marché. Cela dit, il faut amorcer la pompe et construire les infrastructures nécessaires. Les investissements chinois en Afrique écoulent une partie de l'acier chinois, mais créent ainsi les infrastructures portuaires et de transport qui permettront aussi bien les exportations africaines vers la Chine que les importations chinoises en provenance de l'Afrique. J'ai bien peur que Roussel et son équipe ignorent ce genre de choses et n'aient pas de claires idées sur la puissance contemporaine des forces productives. Le développement de chaque pays dépendra du degré d'ouverture commerciale du monde et ce degré d'ouverture engendrera les conditions du développement de chacun. Voici un terrain que Roland Diagne et ses amis pourraient approfondir pour aider le candidat Roussel. Il faudra d'autant plus y penser que l'indépendance productive absolue est quasiment impossible. Il n'y aura pas de développeent au 21e siècle sans que le commerce extérieur soit sorti de la griffe des impérialistes. C'est une autre raison pour laquelle la guerre doit être bannie à jamais. La paix internationale, la fin de l'impérialisme, sont des exigences non seulement politiques mais économiques de notre temps.</p> <p> .</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-14T18:41:35Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5240 2022-02-14T18:41:35Z <p>Ce qui y a de bien avec Pedro c'est qu'on le voit venir de loin.Moi je suis fier de la campagne de F Roussel.<br class="autobr" /> Je ne sais ce que c'est que la "social démocratie de gauche" et je ne comprends pas comment on peut encore <br class="autobr" /> faire confiance à un apparatchik recyclé du PS biberonné au Mitterandisme.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-14T17:19:19Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5239 2022-02-14T17:19:19Z <p>A mon avis tout est dans cette phrase de la réponse du camarade Délaunay. <br class="autobr" /> "l'objectif que les communistes de ce pays pouvaient raisonnablement se donner, avec la candidature de Fabien Roussel, était de remettre le PCF en état de marche. "</p> <p>Justement, c'est exactement la manière de ne pas le metre en état de marché communiste. C'est du gauchisme, prendre les intérêt du parti avant les intérêts généraux des travailleurs qui nécessitent arrêter la droite.</p> <p>C'est aussi un piège de la droite du parti, de ceux qui veulent retourrner à des alliances avec l'ombre du parti socialiste. Ceux de la direction qui sont manifestement à droite de la gauche du parti vont en profiter une fois que le score n'aura pas décollé.</p> <p>Je voterais Mélenchon et le PCF et autres organisations auraient pu investir et profiter de sa campagne clairement socialdémocrate de gauche pour avancer ses propres propositions et siffoner la socialdémocratie.</p> <p>C'était cela la tactique de Lénine, la tactique de Front Uni et non pas la subordination à un parti social démocrate soit-il de droite ou "de gauche", quand les communistes étaient réduits à peu de militants actifs.</p> <p>Mais Lénine qui s'en soucie autrement que pour en faire un icone tout en l'ignorant ? Qui l'étudie ? Qui suit sa tactique ?</p> <p>Quant aux Ouighours, les déclarations de Roussel, c'est clairement une concession à la pression médiathique, à campagne militaire, de guerre psychologique de l'impérialisme US et ses lacays impérialistes de deuxième ordre contre la Chine.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-14T09:31:55Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5238 2022-02-14T09:31:55Z <p>Noeud Gordien et non Georgien !!</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-13T18:27:24Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5234 2022-02-13T18:27:24Z <p>@ Gilles Mercier<br class="autobr" /> <i>"La dictature du prolétariat c'est celle de l'ensemble des salariés et non de la seule classe ouvrière. "</i><br class="autobr" /> Effectivement c'est le noeux géorgien de notre politique d'union. Il faut prioriser les intérêts du prolétariat par rapport à toute autres objectif. Encore faut-il définir avec précision le prolétariat actuel qui ne correspond plus exactement au schéma de Marx ? En 76 le débat sur ce sujet fût très largement pipé par le trio Marchais, Fiterman, Juquin...</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-13T16:21:58Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5233 2022-02-13T16:21:58Z <p>Concernant l'échec du programme commun, je pense qu'il est lié à la stratégie d'union de la gauche, dont le PCF est toujours incapable de se débarrasser. Cette stratégie d'union au sommet a créé l'illusion que l'accord étant signé, il suffisait d'arriver au pouvoir pour changer la société. Le PCF pensait que le mouvement populaire qui avait contraint le PS a signer le programme commun le contraindrait à l'appliquer. Ce n'est pas ce qui s'est passé ! Le PS n'a jamais eu l'ambition de l'appliquer comme l'a montré la déclaration de F Mitterand à l'internationale socialiste, très peu de temps après la signature et sa volonté de ne pas le réactualiser. Les résultats électoraux après la signature au profit uniquement du PS ont conforté ce dernier dans sa stratégie de venir sur le terrain d'opposition à la politique du pouvoir pour marginaliser le PCF.<br class="autobr" /> Cette stratégie d'alliance qui est toujours celle du Parti repose sur une conception restrictive du salariat. Le PCF est le parti de la classe ouvrière fer de lance de la lutte contre le capitalisme, car seule elle subit l'exploitation. les autres catégories salariales sont par nature considérées comme perméables aux idées réformistes et donc chasse gardée de la social- démocratie. L'alliance PCF-PS matérialise l'alliance de la classe ouvrière avec les autres catégories salariales.<br class="autobr" /> Seulement le capitalisme c'est l'exploitation du salariat et non de la seule classe ouvrière (réduite dans les faits aux fonctions d'exécution). <br class="autobr" /> La dictature du prolétariat c'est celle de l'ensemble des salariés et non de la seule classe ouvrière. Ce qui implique une toute autre stratégie. Une stratégie qui ne cherche pas à aboutir à une alliance, qui ne va pas structurer le mouvement de lutte en vue d'une alliance avec des partenaires identifiés. Cette stratégie doit partir des problèmes et des préoccupations des gens. Ce qui nécessite de mettre l'activité de la cellule au centre du Parti. Il s'agit d'être présent partout de tisser des liens avec les gens de les rassembler dans une multitude d'actions décentralisées contre la politique du patronat et du pouvoir politique central et déconcentré. Les alliances et leurs contenus seront fonction du niveau des luttes. <br class="autobr" /> Il s'agit de construire un mouvement révolutionnaire à partir de la réalité du salariat. <br class="autobr" /> Je suis oh combien en accord avec Jean Claude il ne peut y avoir de mouvement révolutionnaire sans travail théorique. Et de ce point de vue , il y a du boulot !</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-13T10:23:36Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5230 2022-02-13T10:23:36Z <p>Merci, Cher « JEVOTEROUSSEL » pour vos remarques concernant mon style abscons et mes textes pseudo-intellectuels non lisibles. Ce style est celui de la théorie, dont l'apprentissage est long et difficile. Je le sais pour la raison que ma maman, parce que c'était une fille, et que, de son temps et dans son milieu, les filles gardaient les vaches au lieu d'aller à l'école, n'avait pas pu passer son certificat d'étude. Elle m'a donc botté le cul pour que j'y aille, à l'école, et que je m'y accroche. Je n'étais pas trop con, j'ai eu du pot, ça arrive. Mais croyez moi, sortir de l'inculture d'un milieu pauvre et inculte, ce n'est pas simple. En même temps, j'affirme que c'est indispensable. La connaissance est la plus grande des joies et des libertés. Si je suis communiste, c'est un peu pour que tous et toutes puissent bénéficier à fond de la science et de la culture.</p> <p>Aujourd'hui, ce qui nous sépare, vous et moi, est notamment cette école, dont vous n'avez peut-être pas pu bénéficier, ou qui n'est plus la même école. Ce qui nous réunit est d'envisager de voter pour le candidat communiste. Je suis bien certain que nous trouverions d'autres points communs si nous étions face à face.</p> <p>Heureusement que Fabien Roussel n'est pas un théoricien. Il peut présenter ses propositions avec la conviction qui est celle de son tempérament et sans état d'âme. Il est vrai que la cohérence interne d'un programme n'est pas un aspect très important de la vie politique. Moi, j'ai travaillé, sous la direction d'Henri Jourdain et de Jean Fabre, avec Francette Lazard, Philippe Herzog, Paul Boccara, Maurice Decaillot, Philippe Delilez, Claude Quin, et bien d'autres, à établir la cohérence du Programme Commun. Il n'y manquait pas un bouton de guêtre. Cela n'a servi strictement à rien parce qu'il y manquait la cohérence principale, celle entre un contenu et le pouvoir d'Etat nécessaire pour le mettre en oeuvre. Ce pouvoir nécessaire s'appelle la dictature du prolétariat. Il n'existe pas d'objectif réalisable d'une France Heureuse sans éliminer à la racine tous les pouvoirs et toutes les alliances que détient le Capital monopoliste en place.</p> <p>Mais nous n'avons pas encore tiré leçon de l'échec du Programe commun, engendré par cette absence dans le contexte de la mondialisation capitaliste. Par la suite, à partir des années 1980, le PCF s'est progressivement anémié, féodalisé, social-démocratisé. Nous sommes aujourd'hui en état de lente recomposition, mais aussi de grande faiblesse, alors que la crise économique et politique que porte en lui le système impérialiste frappe à la porte avec insistance. Ce que l'on peut souhaiter de mieux est que le mouvement qui se dessine permette de reprendre des forces et d'aller plus loin.</p> <p>En même temps, nous pouvons déjà réfléchir ensemble sans attendre les résultats électoraux de juin. Nous pouvons nous poser entre nous et avec tous ceux qui le souhaitent, quelques questions. Nous pouvons écouter avec attention celles et ceux qui font des « porte à porte » et des marchés. Nous pouvons écouter les personnes les plus averties de la vie politique française, cela sans oubier de nous interpeler réciproquement, tout en suivant la campagne de Fabien Roussel et ses rebondissements. Récemment, Xuan m'a demandé comment je voyais le rééquilibrage de la balance commerciale de la France. Je n'en sais foutre rien. Il faut sans doute, pour répondre à une telle question, prendre le problème dans le détail, en commençant par l'agricuture et en centrant l'analyse sur les activités indispensables à l'indépendance de la nation France. Ce que je crois cependant utile dès à présent à la réflexion générale est l'idée selon laquelle la qualité et le volume de nos exportations, dans le moyen long terme, dépendront de la puissance du développement des autres nations à commencer par celles actuellement sous-développées. Plus nous contriburons au développement des pays d'Afrique, par exemple, plus il nous faudra importer leurs produits et leur ouvrir nos frontières.</p> <p>Mais en même temps, plus leur développement sera réel et solide, et plus leurs économies pourront, avec profit réciproque, ouvrir des marchés à nos activités. Ce vers quoi nous devons tendre est l'ouverture de nos frontières économiques, associée d'une part à la satisfaction des besoins populaires et d'autre part à des stratégies de développement des pays en développement. C'est sur ce double pilier que la société française trouvera la plus solide impulsion tant de son appareil productif que de son commerce extérieur. A notre époque, l'intérieur n'est pas distinct de l'extérieur. Ils forment tous deux un bloc. C'est une autre raison pour laquelle la paix dans le monde est une exigence de notre temps.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-12T19:41:41Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5228 2022-02-12T19:41:41Z <p>Une question se pose si on veut que cet état soit <i>« le plus démocratique possible »</i>. <br class="autobr" /> La solution serait-elle de supprimer la fonction présidentielle actuelle et de désigner les ministres par le parlement, comme le propose le programme de Fabien Roussel ? <br class="autobr" /> Il faudrait que ce parlement représente effectivement les intérêts du peuple.</p> <p>> Dans la France de 1789 le peuple comprenait le Tiers Etat, le bas clergé et les nobles déchus, tous ceux qui s'opposaient au régime féodal, y compris les premiers capitalistes et les bourgeois.</p> <p>> Nous serions dans la France occupée, je définirais le peuple comme tous ceux et celles qui s'opposent à l'occupant nazi ou qui ne le soutiennent pas (donc y compris De Gaulle), et ceci jusqu'à la Libération. Naturellement il y avait des contradictions au sein de ce peuple, mais la Résistance primait sur ces contradictions.</p> <p>> Dans notre pays et à notre époque, j'entends par peuple tous ceux et celles qui veulent renverser le capitalisme monopoliste, qui soutiennent le socialisme ou ne s'y opposent pas, et qui ne cherchent pas à le renverser. <br class="autobr" /> Cela veut dire qu'il existerait encore des contradictions dans ce peuple, par exemple entre des salariés et leurs patrons de PME ou de TPE, contradictions acceptables tant que ces derniers respectent les lois sociales et n'essaient pas de restaurer l'ordre ancien.</p> <p>Ce parlement ou cette assemblée devrait être élue sur la base d'une constitution socialiste, définissant l'Etat comme une démocratie socialiste et non capitaliste.<br class="autobr" /> Sinon il serait le terrain d'oppositions irréductibles, de conflits perpétuels avec les réactionnaires, de martingales et de combinaisons pour des alliances de circonstance, le rendant parfois impuissant, exactement comme on peut le constater maintenant.<br class="autobr" /> Ici on constate que des lois sont bloquées des mois durant, y compris par les intérêts opposés de la bourgeoisie, qu'elles font la navette entre deux assemblées, et que des dispositions exceptionnelles sont mises en œuvre pour les appliquer quand même. Ou bien encore l'opposition essaie de s'emparer du Capitole comme aux USA.</p> <p>Tous les partis acceptant cette constitution et cette démocratie pourraient y être représentés.<br class="autobr" /> Et les autres ? Je dirais que les partis qui s'opposent à une telle constitution socialiste devraient être considérés comme les royalistes de la république bourgeoise : un résidu négligeable et impuissant de l'ancienne société, c'est-à-dire tolérés à condition de ne pas comploter, et sinon dissous « pour atteinte à la sûreté de l'Etat socialiste ».</p> <p>Comment parvenir à un tel tableau ? On devine qu'une longue marche serait nécessaire pour unir le peuple et l'organiser pour y parvenir, que cette entreprise ne peut pas être laissée au hasard ou à un mouvement spontané. Seule la direction d'un parti révolutionnaire, jugée légitime par les masses et soutenu par l'immense majorité des exploités et des opprimés pourrait le réaliser.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-12T09:25:56Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5225 2022-02-12T09:25:56Z <p>@ Delaunay et Mercier<br class="autobr" /> C'est plus simple que çà : Soit l'état est aux ordres de la bourgeoisie et du capital, soit la bourgeoisie est aux ordres de l'état qui doit être le plus démocratique possible...</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-12T07:27:58Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5224 2022-02-12T07:27:58Z <p>Bonjour Gilles. Tu as sans doute raison. Mes formulations sont certainement à revoir. Mais je voudrais éviter de pinailler, non pas pour éviter la discussion, mais pour tenter de clarifier nos idées et ainsi contribuer à la clarification générale. Je t'indique quand même que ce que j'ai écrit est « la nation est détruite et le nationalisme n'a plus cours comme idéologie du grand capital ». Et toi, ensuite, tu me critiques pour avoir écrit que l'Etat national était détruit, etc... » et que le nationalisme était toujours en fonction. Voyons le premier point. Ces deux notions, Etat et Nation, sont différentes. La nation, c'est une population, ayant forme de société, qui produit et qui consomme. L'équilibre entre ces deux termes a été rompu avec la mondialisation financière capitaliste. De ce fait, l'Etat (de la Nation) a été partiellement détruit mais n'a pas disparu : il a été recomposé au plan économique comme Etat financier et comme Etat placé sous le contrôle direct du Capital Monopoliste. On observe donc, à mon avis, un processus de destruction partielle de la nation française, doublé d'un processus de destruction-recomposition de l'Etat (de ce qui demeure de la nation), chapeauté depuis 2000 par un Etat de l'Union européenne, et soumis à la surveillance de l'Etat des Etats-Unis, tout cela inscrit dans dans des superstructures étatiques mondiales ou à vocation mondiale. Quant à l'idéologie de la grande bourgeoisie monopoliste, oui, elle a aussi évolué. A mon avis, l'hyper-individualisme et la défense des droits de l'homme sont les idéologies maîtresses du grand capital dans le stade actuel du capitalisme monopoliste financier mondialisé. Ce n'est plus le nationalisme. Cela ne veut pas dire que cette classe sociale ne soit pas capable d'utiliser les idéologies nationalistes propres aux catégories sociales déclassées de la lumpen-bourgeoisie, voire même de les susciter.</p> <p>Xuan, à mon avis, définit bien la tâche de l'heure pour les communistes. « Les liens qui relient les communistes au réformisme social-démocrate et au radicalisme petit bourgeois devraient être rompus sans entrer en conflit avec la candidature du PCF, mais en partant à chaque fois des besoins et des préoccupations des plus démunis et du plus grand nombre ». Cela s'applique précisément à la question de l'Etat.</p> <p>Une partie de la grande bourgeoisie française, et donc son alias macronien, rêvent vraisemblablement d'un Etat européen. C'est un fantasme, j'en suis d'accord. Napoléon eut le fantasme d'étendre la République à l'Europe. D'autres, aujourd'hui, ont le fantasme d'y étendre la suprématie du « Grand Capital Politiquement Unifié ». Cela dit, au nom de ce fantasme, ils vont, toutes choses égales par ailleurs, poursuivre la destruction de ce qui reste encore de l'Etat social en France, et amplifier, dans ce pays, le processus de soumission de l'Etat financier au grand capital (par exemple en accordant aux Fonds de pension des accès privilégiés aux ressources de la capitalisation).</p> <p>Or le mouvement populaire réclame, conformément à ses besoins, la reconstruction au moins de l'Etat social. Par exemple, le besoin de sécurité dans la vie courante, est un besoin réel, de même que le besoin d'être prévenu de la maladie et soigné si nécessaire, de même que de pouvoir se former dans de bonnes conditions, ou de se déplacer, ou de téléphoner, tout cela sans être préssuré par les monopoles arnaqueurs. Pour satisfaire ces besoins, il faut que l'Etat fonctionne, ce qui soulève immédiatement la question de la nature de l'Etat. Il existe une « demande d'Etat », adressée par des couches populaires épuisées, inquiètes, à la fois impatientes et sceptiques. Or les acteurs politiques communistes auxquels cette demande est adressée ne se posent pas nécessairement la question théorique de la destruction de l'Etat bourgeois. Et pourtant, cette demande d'Etat ne pourra être vraiment et durablement satisfaite que si les communistes s'efforcent d'y répondre en des termes concrets, avec leur expérience communiste, sachant, notamment, que les monopoles doivent être chassés du pouvoir. L'échec du Programme commun, ce fut un peu ça. Construire le socialisme à la française, en étant soumis à l'Etat bourgeois, a conduit à la déroute. Pour réussir la construction d'une société nouvelle dans ce pays, le candidat communiste doit rompre avec le réformisme socialiste et le radicalisme petit-bourgeois. Il doit envisager clairement de rompre avec le capital monopoliste, de le chasser de tous les pouvoirs, et le dire. Nous devons l'aider à le faire, cela en respectant sa manière. Mais il doit se convaincre, s'il ne l'est déjà, que le moment de vérité sera inévitable.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-11T16:22:54Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5223 2022-02-11T16:22:54Z <p>L'opposition entre présidentialisme et parlementarisme n'est pas une garantie de démocratie contre la réaction, il suffit de rappeler comment le PCF – alors premier parti de France – fut blackboulé par une coalition radicale socialiste, et comment Mitterrand s'installa dans le « pouvoir personnel » et ses combinaisons après l'avoir dénoncé. Le critère réel est en réalité quelle classe dirige et au service de qui. <br class="autobr" /> Il reste une contradiction.</p> <p>> D'un côté la candidature de F. Roussel qui pour la première fois depuis des années sort le PCF de l'asservissement à la social démocratie, et exprime des besoins réels des masses populaires. Et par exemple il est remarquable que Macron se réveille maintenant à propos du nucléaire et de la réindustrialisation, alors que l'écologisme et la décroissance semblaient des courants irréversibles.<br class="autobr" /> Des camarades se sont lancés dans la campagne électorale avec beaucoup de conviction et d'énergie. Il est clair que ce n'est pas le moment de leur couper l'herbe sous les pieds, ce serait saboter tout ce travail et revenir dans la vieille maison.</p> <p>> De l'autre côté un programme et des positions qui reflètent encore des thèses réformistes, l'indécision sur le socialisme réel et sur le rôle dirigeant d'un parti communiste, l'adhésion à l'électoralisme absolu, à la démocratie et aux institutions de la bourgeoisie comme valeurs universelles et éternelles, et qui se sont accumulés des décennies durant.</p> <p>Les liens qui relient les communistes au réformisme social-démocrate et au radicalisme petit-bourgeois, devraient être rompus sans entrer en conflit avec la candidature du PCF, mais en partant chaque fois des besoins et des préoccupations des plus démunis et du plus grand nombre, qui sont incompatibles avec ce que font les socialos au pouvoir. <br class="autobr" /> Leur tapage sur le Xinjiang ne les a pas sortis de l'oubli, au contraire ils sont descendus encore plus bas. C'est-à-dire que la population ne se mobilise pas sur ce sujet, et qu'il faut en prendre la mesure. <br class="autobr" /> Mais ça ne nous dispense pas de poursuivre les éclaircissements dans le but d'unifier la politique internationale des communistes, parce que le danger de guerre et la propagande de guerre sont toujours présents et que cette guerre vise aussi le socialisme, y compris en France. Il faut saluer l'intervention à Marseille de Fabienne Lefebvre, au Conseil national du 5 février, qui va exactement dans ce sens. Une mission de l'ONU doit se rendre au Xinjiang après les JO, on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.</p> <p>De même le travail de sape de Mélenchon contre la reconstitution d'un parti communiste marxiste-léniniste, contre l'unité des communistes, des progressistes et du peuple face au capitalisme et à la fascisation, repose sur un projet réformiste de replâtrage parlementaire et sur des revendications hors sol. Il fait écho à la ligne liquidatrice de Hue Buffet et Laurent et constitue un obstacle à une campagne de F. Roussel indépendante des formations bourgeoises.</p> <p>Jean Paul Legrand a proposé de réaliser un bilan rétrospectif autocritique. Je suggère aussi de remettre à l'étude « l'Etat et la Révolution » pour identifier et couper ces liens.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-11T15:27:01Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5222 2022-02-11T15:27:01Z <p>Pardonne moi Jean Claude mais je ne partage pas ton point de vue.<br class="autobr" /> 1°) La nation n'est nullement détruite. Le capital se fout de la nation mais pas de l'Etat national sans lequel il n'existerait pas. Le capitalisme c'est par principe la concurrence entre groupes mais aussi entre Etats. L'UE c'est l'association des Etats concurrents. Si l'euro a fait disparaître les différentiels de taux de change il a reporté ce différentiel sur les taux d'intérêt. Or aucun pays ne veut être solidaire de la dette des autres. L'euro a accru le différentiel entre les économies de la zone et contribué à renforcer celles qui étaient déjà performantes au détriment de celles dont l'industrie était plus faible.<br class="autobr" /> Les contradictions ne cessent de croitre au sein de l'UE. Plusieurs pays membres de l'Union ont choisi le F35 américain et non le Rafale. L'Italie a fait le choix d'un avion britannique. Quant au successeur (Franco-Germano-Espagnol) de ce dernier il a du plomb dans l'aile, et ce ne sont pas les succès du Rafale à l'exportation qui vont aider cet hypothétique successeur à dépasser la planche à dessin. Autre élément de clivage : l'énergie. Le choix du gouvernement français de relancer le programme nucléaire met en difficulté les gouvernements qui ont fait le choix inverse. La France pourra vendre moins cher son électricité. L'Autriche est décidé d'empêcher la mise en œuvre de ce programme en attaquant en justice la décision de la Commission européenne d'inclure le nucléaire dans les énergies vertes jusqu'à 2040 ! Texte de compromis résultat de tractations très laborieuses. Entre membres de l'UE on ne se fait pas de cadeaux ! <br class="autobr" /> L'Europe fédérale est un fantasme ! Les niveaux économiques sont trop différents, les intérêts de chaque Etat ne sont pas les mêmes, (leurs groupes privés sont concurrents, les places financières le sont tout autant), leurs principes juridiques, leurs organisations administratives sont différents. <br class="autobr" /> 2°) Le Nationalisme est aussi l'idéologie du capital. C'est le cas en Pologne comme en Hongrie comme en Grande Bretagne, le Brexit en est la preuve et …aussi en France avec l'opération Zemour. Cette opération lancée par C-news et reprise par l'ensemble des médias s'est faite avec l'accord de Macron. Elle lui permet de recomposer l'échiquier politique afin de trouver une solution politique crédible assurant la pérennité du capital. Le PS, LR étant démonétisé. Il s'agit d'utiliser l'épouvantail Zemour pour créer un pôle démocrate qui apparaisse comme son antithèse, Macron étant le seul qui apparait comme le plus crédible électoralement pour faire barrage à Zemour. Les ralliements en cours de plusieurs personnalités du PS et de LR à LRM montre que l'opération est bien amorcée. Le problème de Marine Le Pen est qu'elle s'est trop institutionnalisée et que sa base électorale n'est pas assez large. L'intérêt de Zemour est qu'il élargit cette base électorale en s'adressant à des catégories sociales plus aisées qui vivent une situation de déclassement social et national. Il appuie la fibre nationale en jouant à l'historien. Il viole l'Histoire mais qu'importe les médias sont là pour lui servir la soupe. <br class="autobr" /> Cette alimentation du discours nationaliste malfaisant par la bourgeoisie s'inscrit dans la montée des tensions entre Etats.<br class="autobr" /> Le PCF a sa responsabilité dans cet état des lieux. Il a abandonné le terrain de la Nation depuis longtemps, laissant ce dernier au FN. La Nation c'est le terrain identitaire. Les différents gouvernements sociaux-démocrates et libéraux nous ont vendu l'Europe et la mondialisation comme facteurs de développement et de progrès. La France n'a cessé de se désindustrialiser, les régions de se désertifier, les services publics ont disparu, la désocialisation est massive. Les gens sont livrés à eux-mêmes, atomisés. Face aux stratégies d'appareil des partis et organisations syndicales le mécontentement s'exprime sous forme de jacqueries avec les gilets jaunes et maintenant les convois de la liberté qui ont pour point commun le rejet de la démocratie représentative le rejet de tout discours institutionnel, la seule source d'information étant celle des réseaux dit sociaux qui sont avant tout des réseaux de désinformation et de manipulation. Ces mouvements qui amalgament des revendications diverses sont profondément réactionnaires d'inspiration libertarienne, l'Etat ne doit rien imposer à quiconque. Zemour, Le Pen, Les gilets jaunes, les convois de la Liberté, s'inscrivent dans un glissement réactionnaire du pays consécutif du au fort recul de la conscience de classe, au chômage de masse, à la rétraction de l'Etat social, qui laissent les individus démunis et à l'absence totale de perspective.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-11T04:11:38Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5221 2022-02-11T04:11:38Z <p>Il faut lire le texte que Danielle Bleitrach nous a soumis car il vise à situer l'élection en cours dans la durée. On peut le présenter à l'aide de 3 dimensions. 1) la dimension du « temps-long », de l'Histoire, indiquant que le Capital industriel a connu 3 stades depuis son commencement : a) capitalisme de libre concurrence (19e), b) capitalisme monopoliste d'Etat (les 3 premiers quarts de 20e), c) capitalisme financier mondialisé. 2) la dimension de « l'espace-grand », indiquant qu'à chacun de ces stades a correspondu un périmètre donné du capital. a) national avec croissance du commerce international, b) international. La nation demeure centrale mais elle exporte des capitaux et des marchandises, c) mondial. Le capital productif sort des nations, niées et détruites en partie. 3) la dimension de la politique, qui est le mode de coordination du temps et de l'espace ainsi que de réponse à la lutte des classes qui leur correspond. Comment situer la présente élection présidentielle dans ce shéma ?</p> <p>Le sujet de notre histoire depuis 3 siècles est le Capital, et son complément, le prolétariat. Les capitalistes ont pour préoccupation constante d'exploiter ce dernier, de le contrôler, de le mâter. Au 19e, Louis-Philippe, le roi bourgeois, a développé le capitalisme mais sa monarchie n'a pas tenu le coup. C'est avec la dictature du Président LN Bonaparte que le capitalisme industriel prend vraiment consistance. Le premier recensement industriel a lieu en 1852. Vient ensuite la Commune, férocement réprimée. Au 20e siècle, le Capital monopoliste prend le pouvoir. La Guerre devient le moyen régulier des rapports internationaux. Le nationalisme est l'idéologie dominante destinée à des populations devant non seulement produire de la plus-value mais être les soldats de « leurs capitalistes ». Cette époque n'est plus celle des Présidents et des Empereurs, c'est celle des Chefs et des Guides. Nous sommes entrés dans une nouvelle époque. La nation est détruite et le nationalisme n'a plus cours comme idéologie du grand capital. L'objectif qu'il poursuit est désormais de transcender la Nation et de prendre de la distance avec ses éventuels combats déocratiques, en construisant, à partir de la France, une Présidence européenne. Ce n'est pas simple pour le grand capital de ce pays, même si c'est un objectif raisonnable pour les membres les plus Saint-Simoniens de la grande bourgeoisie française.</p> <p>Cela étant dit, le paradoxe du monde moderne est que les sociétés, capitalistes ou socialistes, sont dirigées par des Présidents. Dans cette phase de transition qu'est le monde contemporain, que ce soit « la transition capitaliste » ou la « transition socialiste », tout se passe comme si les sociétés, et donc les peuples, avaient besoin de guides présidentiels ou leur étaient soumis. Pour les grandes bourgeoisies, les Présidents sont « des formes détournées » de la démocratie. Il s'agit de mettre des murs infranchissables entre le peuple politique et le grand capital. Le parti du Président est alors un parti de fantoches et de godillots corrompus. Mais dans un pays socialiste comme la Chine, la Présidence n'est « qu'une forme incomplète » de la démocratie. Certes, le Président n'est que le Secrétaire d'un Parti, le Parti communiste, qui, bien que n'étant pas composé de membres élus, n'est pas un parti de godillots. Il fonctionne à la fois comme guide et protecteur de la population et comme étape de transition vers l'extension du pouvoir politique à tous ses membres. Bien que le Parti communiste me semble être la médiation nécessaire vers une démocratie complète, d'autres diront : « Tu rigoles ou quoi ? ». Et puis cette médiation n'est pas parfaite. L'idéologie dominante va donc chercher à confondre ces deux formes. C'est ce qui se passe aujourd'hui avec la Chine.</p> <p>Roussel prend place dans cet élan particulier que porte en lui l'élection présidentielle à notre époque. Il est chargé de défendre non seulement les intérêts du peuple mais aussi ceux de la nation contre un candidat dont ses mandataires souhaiteraient qu'il sortit du guêpier français. Le degré de la performance de Fabien Roussel, qu'il faut donc la plus élevée possible, montrera à la bourgeoisie monopoliste ce que la résistance populaire est en mesure d'opposer à ses funestes desseins.</p> <p>Simultanément, cette élection dote ses acteurs d'un important degré de liberté, dont il peut résulter le meilleur et le pire, et notamment des illusions. Le degré de la performance ne sera pas, à mon avis, un indice suffisant de mesure du résultat réel obtenu par Fabien Roussel. Il faudra en mesurer la qualité. Comment le PCF, qui en sera, quoiqu'on pense des qualités de Roussel, le véritable artisan, peut-il dès à présent en minimiser le pire et en maximiser le meilleur ?</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-10T22:25:09Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5220 2022-02-10T22:25:09Z <p>SI jean-claude me permet, je ne crois pas avoir dit que</p> <blockquote class="spip"> <p>"l'acceptation par Roussel de la notion de « génocide des Ouighours par les autorités chinoises » n'est pas très importante.</p> </blockquote> <p>elle est aussi importante par exemple que l'absence de référence au socialisme de Fabien...</p> <p>Les communistes devraient combattre la guerre idéologique et politique contre le socialisme, tout comme ils devraient affirmer clairement leur choix d'une société socialiste, mais sur ces deux points, ce n'est pas le cas pour de nombreuses raisons, et nous ne pouvons pas changer cet état de fait par la seule expression de notre volonté...</p> <p>Donc, ce n'est pas exactement <i>"dans ce contexte, à chaque jour suffit sa peine. "</i>, ce qui voudrait dire, on est trop faible, on n'a pas les moyens d'affronter ces questions importantes, mais plutôt <i>"le chemin le plus court pour reconstruire ces positions communistes sur l'internationale et le socialisme passe par la réussite de la campagne de fabien roussel"</i></p> <p>Evidemment, à condition que ce ne soit pas une campagne vidée de toute position communiste. Et sur les questions internationales, c'est pour cela que ce "chemin le plus court" ca me semble être la bataille contre la guerre..</p> <p>Ce que dit bien ta reformulation</p> <blockquote class="spip"> <p>Occupons-nous, dit en substance Pierre-Alain, de ce qu'il y a derrière l'accusation de génocide, à savoir la guerre, et faisons progresser dans l'actuelle campagne, l'idée selon laquelle il faut lutter contre la guerre et donc pour la paix.</p> </blockquote> <p>me relisant, je me dis que peut-être certains diront que je finasse, mais je ne crois pas. Sur ce site, on publie et j'en suis très heureux, des articles sans ambiguité dénoncant la guerre idéologique utilisant les ouighours contre la Chine. Nous ne rabaissons aucunement l'effort d'explications pour l'ensemble des communistes.</p> <p>Mais nous le faisons en faisant tout pour que la campagne de fabien aille le plus loin possible, en contenu et en force...</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-10T20:01:55Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5219 2022-02-10T20:01:55Z <p>Je voudrais revenir sur un aspect important de ton texte Jean Claude :<br class="autobr" /> Comment redresser la balance commerciale lorsque notre pays sera socialiste ?<br class="autobr" /> Et puis aussi comment imaginer un jour un succès électoral ?</p> <p>Le caractère rentier du capitalisme français est déjà ancien et les banques françaises sont les premières d'Europe, les premières à voler la Grèce et d'autres. Ensuite il existe encore un réseau de néo-colonies.<br class="autobr" /> Chassée du Mali, où ira donc « combattre l'islamisme » l'armée française, sinon au Niger où la France puise ses ressources en uranium ? Et après le Niger ? <br class="autobr" /> Nous avons déjà vu les conséquences de la guerre du pétrole vers 1975, cela a coïncidé avec la fin des trente glorieuses et le début des fermetures d'entreprises, de la désindustrialisation.<br class="autobr" /> Ce sont les capitalistes français qui se sont délocalisés en Chine, parce que la concurrence salariale est mondiale. Puis ils iront peut-être au Vietnam et on dira que c'est la faute des vietnamiens. <br class="autobr" /> Le tiers monde engage une nouvelle lutte pour son indépendance, non plus politique, mais économique, technologique, scientifique, juridique, médiatique, etc.<br class="autobr" /> Et c'est absolument nécessaire parce que ces peuples ne doivent pas rester dans un tel dénuement au point de s'expatrier en courant des risques extrêmes.<br class="autobr" /> On ne peut pas en rester au modèle rentier financier, il faut réindustrialiser notre pays, et pour cela forcer la main des capitalistes, même s'ils perdent des profits, rediriger la finance dans l'économie réelle. Produire des marchandises de qualité et innover sans cesse.<br class="autobr" /> Dans tous les cas comme tu dis, nous sommes encore dans des sociétés de la rareté, non seulement dans le tiers monde mais ici aussi, et il y a encore des richesses à créer et à consommer, dans tous les pays.</p> <p>D'autre part nous devrions ôter nos lunettes roses. Le scandale odieux des ORPEA a pour origine le capitalisme, ce n'est pas une mauvaise gestion ou le sadisme d'un directeur. On nous dit maintenant qu'il n'y a pas assez d'argent, mais on sait déjà quel pillage a été réalisé. Au Mali, Macron avait d'abord passé en revue ses troupes, puis convoqué le président malien… Total vole des milliards dans le monde et en reverse la moitié en dividendes. Total n'a pas profité de la vieillesse mais du sang des africains. Peut-on faire la liste des crimes commis par nos capitalistes ?<br class="autobr" /> Mais nous envisageons encore des lendemains qui chantent, bulletin en poche. <br class="autobr" /> Je crois que nous sommes abusés par les lois et les protections sociales, par la liberté de ton, la mesure, la pondération, la bienveillance des politiciens bourgeois, toujours "horrifiés" par l'extrémisme et la violence. Depuis des décennies on n'a pas tué des colleurs d'affiches et les médias « démocrates » s'indignent ou ricanent des propos de Zemmour. <br class="autobr" /> Mais pour la première fois un néo fasciste est financé par un grand monopoles. Et lorsqu'il s'agit d'un pays socialiste les bouches des bourgeois se tordent de haine, ils bombarderaient s'ils le pouvaient, avec une bombe atomique. <br class="autobr" /> Est-ce qu'ils peuvent haïr le socialisme en Chine, et accepter sans broncher qu'on l'établisse ici, par la magie d'un scrutin ? Non seulement le peuple de notre pays est à mille lieues d'imaginer que la république bourgeoise et sa démocratie soient bafouée par ceux qui l'administrent, mais nous-mêmes ne sommes pas aujourd'hui capables de mobiliser les masses pour imposer la volonté populaire, encore moins si la bourgeoisie utilisait simplement des milices fascistes armées et des voyous.. <br class="autobr" /> Et nous imaginons qu'une association avec des bras cassés socialisants nous sortirait d'affaire.<br class="autobr" /> Dans les années 70 on disait « patrons buveurs de sang » à cause des accidents du travail. Aujourd'hui on met des casques et des gants mais ce sont toujours des buveurs de sang. Nous sommes naïfs et candides comme des enfants. Nous devrions nous armer de lucidité et envisager toutes les issues.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-10T13:45:25Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5218 2022-02-10T13:45:25Z <p>Je comprends parfaitement le souci de certains camarades qui ne voudraient pas se laisser entraîner dans un soutien aveugle au socialisme à la chinoise.</p> <p>Au début de la seconde guerre, le PCF s'est trouvé à contre-pied avec le pacte germano-soviétique, ainsi qu'en 1956 lors de la contre-révolution hongroise, également lors de l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968, et pour finir en Afghanistan. Je n'entre pas ici dans le démêler de ce qui fut juste et de ce qui ne le fut pas, mais ce furent à chaque fois des déchaînements des médias et parfois des doutes sérieux pour le PCF et ses militants.</p> <p>La trahison de la social-démocratie et la révolution bolchévique avaient conduit Lénine et le PCUS à prendre la tête d'une IIIe internationale, s'érigeant alors en « parti père » de la révolution. Et c'était absolument nécessaire alors.<br class="autobr" /> Mais ensuite cette notion est venue entraver le débat d'égal à égal entre parti communistes, au point que lorsque Khrouchtchev a rejeté Staline, la plupart des partis communistes l'ont suivi.</p> <p>Je rappelle que le PCC a toujours rejeté la notion de « parti père » et qu'il se refuse à diriger en quelque manière que ce soit les autres partis communistes au nom de ses propres réussites. Cela dit le soutien doctrinaire à la révolution culturelle a existé aussi, au moins par méconnaissance.<br class="autobr" /> Par contre, la Chine d'aujourd'hui, et bien qu'elle soit en butte à des attaques incessantes, ne dissimule pas ses insuffisances. Si on lit sa presse très officielle on apprend régulièrement les manquements de certains responsables du PCC, critiqués et sanctionnés. Je pourrais citer plusieurs exemples ne serait-ce qu'à Wuhan. C'est un signe de la maturité et de la confiance en soi du socialisme chinois, mais aussi une conséquence de la mondialisation, où une femme vendue et maltraitée dans un hameau isolé fait le tour des réseaux chinois, de la presse officielle, scandalise la population, puis quelques jours après revient à télématin comme un exemple de la barbarie chinoise. <br class="autobr" /> La Chine a réalisé en 70 ans plusieurs siècles de notre histoire, et le développement est inégal sur tout son territoire, cela fait partie des « dix grands rapports » dont parlait Mao Zedong.<br class="autobr" /> Là bas il s'agit de reliquats du passé. Ici les maltraitances dans les EPHAD sont les conséquences les plus récentes du capitalisme, et c'est la raison pour laquelle le socialisme apporte aux chinois "les jours heureux", et pour laquelle il est juste de le défendre contre les mensonges.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-10T11:17:20Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5217 2022-02-10T11:17:20Z <p>@Xuan<br class="autobr" /> En 1920 les bolchevics faisait cuire les enfants dans des marmites avant de mes manger, Lénine, et les autres, ont-t-ils arrêté de faire de la politique pour autant....</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-10T07:33:05Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5215 2022-02-10T07:33:05Z <p>Mes ces rumeurs pourrissent les infos de notre pays. Est-ce que la Chine doit ramener des photos du Xinjiang ici et faire le boulot à notre place ?<br class="autobr" /> Est-ce que nous devons combattre la propagande impérialiste dans notre pays ou bien laisser courir ?<br class="autobr" /> Le socialisme apporte les "jours heureux" au peuple chinois, ça ne veut pas dire que tout est parfait et qu'il faut idéaliser, mais si on compare la lutte contre le covid par exemple ...<br class="autobr" /> C'est un grand encouragement pour nous tous après des années d'autocensure.<br class="autobr" /> Et les attaques de la bourgeoisie sont ciblées, elles ont commencé lorsque deux hôpitaux ont été construits en 10 jours chacun, alors qu'ici les lits continuaient d'être supprimés. Le sang des médias bourgeois n'a fait qu'un tour parce que ce sont des faits qui font réfléchir.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-10T07:25:03Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5214 2022-02-10T07:25:03Z <p>Le socialisme n'a rien à voir avec l'étiquette du PS, pardonnez-moi de rappeler :</p> <p>Pour les marxistes le communisme est une société sans classe, et où il n'y a plus de dictature d'une classe sur une autre. <br class="autobr" /> Or l'Etat est l'instrument de la domination d'une classe sur une autre, et par conséquent il disparaît en même temps.<br class="autobr" /> Sans dictature, la démocratie elle-même n'a plus de raison d'être non plus nous dit Marx, parce que l'une et l'autre sont dialectiquement liées. C'est une société de citoyens libres où l'état s'est éteint, et qui fonctionne suivant le principe « de chacun suivant ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Cette société idéale n'a encore jamais existé.</p> <p>Le socialisme est une société de transition du capitalisme au communisme, suivant le principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail » où la classe dominante exerce une dictature sur la classe dominée, comme dans la société capitaliste. Mais ici la classe dominante est l'immense majorité, et la démocratie est aussi d'une toute autre nature. L'Etat est chargé d'exercer cette domination et cette démocratie populaire.</p> <p>La Chine est selon la définition qu'en donne le PCC une société socialiste à son premier stade, et ils considèrent qu'elle a encore un long chemin à parcourir. Les « dix grands rapports » définis par Mao Zedong sont toujours présents, la classe capitaliste n'a pas droit à la parole mais ses éléments existent encore et doivent se plier à la loi socialiste. Et puis l'impérialisme essaie toujours de briser l'Etat socialiste. Donc l'Etat existe toujours avec sa justice, sa police et son armée et ne doit certainement pas « s'éteindre » comme le préconisent Alain Badiou et Cécile Winter dans « La grande éclaircie de la révolution culturelle chinoise ».</p> <p>En fait leur volonté de nier la transition du socialisme et de « sauter » au communisme rejette la nécessaire dictature du prolétariat sur la classe vaincue des exploiteurs. Elle nie l'expérience de la Commune de Paris qui fut réprimée sauvagement faute d'avoir poursuivi la réaction jusqu'à Versailles lorsque c'était encore possible. Et cette position en apparence « de gauche » rejoint celle des liquidateurs qui nient le socialisme, prétendent sauter aussi directement au communisme, ou même qu'il existe déjà.</p> <p>Et on remarquera que les uns et les autres sont aussi opposés à l'organisation de l'avant-garde du prolétariat en parti communiste. Comme dit Cécile Winter, « la question du parti je l'ai laissée de côté parce que justement elle est complètement secondaire ».<br class="autobr" /> Si on poursuit le raisonnement à son terme, le radicalisme de Mélenchon n'est pas étranger à ce courant de pensée.</p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-10T05:42:57Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5213 2022-02-10T05:42:57Z <p>je pense un peu différemment et je ne suis pas sure qu'en l'état ma contribution soit d'une utilité quelconque, mais peut-être (qui peut savoir ?) <br class="autobr" /> <a href="https://histoireetsociete.com/2022/02/10/macron-de-la-presidentialisation-francaise-a-la-presidentialisation-europeenne/" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">https://histoireetsociete.com/2022/02/10/macron-de-la-presidentialisation-francaise-a-la-presidentialisation-europeenne/</a></p> « La bête à deux dos » et « l'internationalisme aujourd'hui », analyse d'un débat 2022-02-09T19:44:06Z https://lepcf.fr/La-bete-a-deux-dos-et-l-internationalisme-aujourd-hui-analyse-d-un-debat#comment5212 2022-02-09T19:44:06Z <p>Delaunay a envoyé ce texte le 8/2, et n'a sans doute pas vu mon post du 6/2 sur son texte initial. Je répète qu'il faudrait être fou pour, qu'après l'expérience de la solidarité "automatique" que nous avons vécu avec l'URSS, nous recopions ce travers, qui nous a coûté si cher, à propos de la Chine. Au moment où elle arrive sur le toit du monde pendant que l'impérialisme US, dépité, en descend.<br class="autobr" /> Ce qui compte, ce n'est pas les attaques, sans preuves, des yankees et de leur valets, c'est leur descente. L'important ce n'est pas ce que les chinois achètent en France, c'est pourquoi ces choses-là sont mises en vente, et par qui. Qui a vendu la turbine "arabelle" à GE (US) ? Qu'aurait-on dit s'il avait fallu vendre Alstom à un capitaliste chinois pour sortir un de ses dirigeants d'une prison chinoise....<br class="autobr" /> Je ne crois pas 1% de ce que nous racontent les médias capitalistes sur les ouïghours, mais c'est au PCC de désarmorcer ces rumeurs, pas au PCF.....</p>