Laurent Brun : repenser la question de la sécurité - commentaires Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-30T07:40:32Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4600 2021-05-30T07:40:32Z <p>A propos de la présence de Roussel à la manif de soutien aux forces de l'ordre républicain, manif que certains ont trouvé “glaçante”, et de façon plus générale sur la manière dont la gauche responsable doit prendre position en défense de la sécurité publique, je vous propose un lien vers le blog d'Yvon Quiniou (authentique marxiste, communiste et athée) où cela me semble brièvement et bien rappelé :<br class="autobr" /> <a href="https://blogs.mediapart.fr/yvon-quiniou/blog/210521/oui-la-securite-est-une-question-populaire" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">https://blogs.mediapart.fr/yvon-quiniou/blog/210521/oui-la-securite-est-une-question-populaire</a></p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-29T09:28:38Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4599 2021-05-29T09:28:38Z <p>En fait la Police et la Gendarmerie sont employées par Macron et donc le grand capital à réprimer tous les mouvements sociaux en France.<br class="autobr" /> Elle n'a ainsi plus les forces ni les moyen pour lutter contre la grande ou petite délinquance, ce que se garde bien de dire RN, LR, PS, EELV et LFI.<br class="autobr" /> Quelque part la Police et la Gendarmerie ressemblent de plus en plus à la milice de Pétain et à sa police/gendarmerie de l'époque.<br class="autobr" /> ET effectivement la sécurité est un droit, comme le travail, la paix, la santé, l'école, les télécommunications, les transports en communs, l'énergie, tous les services publics privatisés aujourd'hui et un PCF qui le dirait gagnerait en influence.<br class="autobr" /> Idem sur le plan internationale la défense de la Chine communiste, de la Syrie, de la Palestine, des Kurdes, des Arméniens, de la Russie, Afrique, Amérique du Sud etc...pour son droit à exister et à se libérer de tous les impérialisme (US en premier, sionisme, Erdogan, Islamisme, UE/EURO/OTAN/Dollar, nécolonialisme, etc),<br class="autobr" /> redonnerait au PCF, à la CGT et à l'Humanité, une cohérence, une colonne vertébrale qu'ils ont perdu depuis 30 ans.</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-26T17:01:31Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4596 2021-05-26T17:01:31Z <p>Sur la question de la "sécurité" comme pour d'autres question, je reviens toujours aux fondamentaux (Marx, Engels, Lénine...). Que nous disent-ils ? Que le principal rôle de l'Etat de la bourgeoisie est un rôle répressif sur le mouvement révolutionnaire, ou en tous cas, envers toutes les vélléités de contestation de l'ordre capitaliste. Je pense notamment au Préfet de Paris qui, se faisant interpeler par une manifestante, lui a rétorqué qu'ils n'étaient pas du même bord ; cela a eu l'air de choquer certains doux rêveurs, mais les hommes de main de la bourgeoisie ne prennent pas de détour pour dire les choses... Et ce rôle répressif advient et augmente principalement lorsque les digues idéologiques sont fragilisées.</p> <p>Derrière le concept de "sécurité", il y a donc deux aspects complètement différents. Il y a tout d'abord celui que nous voudrions voir développer avec des moyens, celui de Service public, parce que le socialisme ne fera pas disparaître d'un coup de baguette magique la violence, les meurtres, la drogue, les viols, les cambriolages, les incivilités, les dégradations et j'en passe. Alors oui, dans les banlieues populaires il y a besoin de moyens qui n'y sont pas depuis longtemps. On pourrait même suggérer que les pouvoirs successifs, de droite ou PS, ont laissé faire pour que la situation se dégrade dans ces communes le plus souvent dirigées, à l'époque, par le PCF.</p> <p>Mais il y a aussi un deuxième aspect, celui de la répression du mouvement social. Et de Sarkozy à Macron en passant par Hollande (le fasciste rose), les lois qui la favorise n'ont fait que s'empiler, transformant le syndicalisme lui-même en mouvement délinquant et l'intervention de la police en actes de répression de plus en plus agressifs, provocateurs et violents ; toutes les manifs, que ce soit des cheminots, des gilets jaunes ou pour nos retraites, sont là pour le démontrer.</p> <p>Or le pouvoir, tout comme les policiers (au passage, votant à 60% pour le RN), se gardent bien de faire la distinction ; au contraire, ils jouent l'amalgame. D'ailleurs, que penser des flics qui, en majorité RN, ont développé des méthodes de violence inouïe contre les gilets jaunes en mutilant, éborgnant... au service de Macron, alors que la "grande blonde" encourageait implicitement une certaine violence des manifestants.</p> <p>C'est pourquoi, je pense qu'à notre réflexion, nous devrions ajouter cette distinction très nette entre certaines revendications justes, tournées vers le Service public de "sécurité", et notre condamnation de la répression du mouvement social. Nous devrions donc demander parallèlement la suppression des lois répressives et liberticides qui ont été édictée sous Sarkozy, Hollande et Macron, et revoir les textes de loi qui font l'amalgame entre les deux rôles de la police de l'Etat bourgeois.</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-25T08:31:51Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4592 2021-05-25T08:31:51Z <p>La question posée, et la seule que je pose est celle-ci : la présence de Roussel à la manifestation de policiers devant (face à, contre ?) l'Assemblée Nationale en même temps que (avec) des policiers factieux , <br class="autobr" /> cette présence n'est-elle pas une faute politique ?</p> <p>Comparaison ne vaut pas raison, mais les erreurs sont porteuses de leçon.</p> <p>Le 6 février 1934, contre l'Assemblée Nationale une manifestation est organisée par l'extrême droite pour dénoncer le régime. Parmi les manifestants, l'ARAC et des communistes (dont 2 blessés par balle). <br class="autobr" /> Le 9, contre-manifestation, des seuls communistes, le 12 appels à la grève de la CGT et de la CGTU, manifestations à l'appel du PCF et de la SFIO dont les cortèges, séparés, se rejoignent enclenchant un mouvement qui débouchera sur le Front Populaire.</p> <p>Question : Quel 9 février après la manifestation du 19 mai ? <br class="autobr" /> NB : sur l'épisode de 34, je recommande la (re)lecture d'un roman hélas bien oublié d'André Wurmser : six, beuf, douze</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-25T05:09:48Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4591 2021-05-25T05:09:48Z <p>La participation de Fabien Roussel avec la CGT police à la manif des policiers était nécessaire. Sous le vocable "insécurité" on mélange tout. Nous vivons dans une société insécure à tout point de vue. Mais la grande délinquance dont l'augmentation du trafic de drogue (notamment la cocaïne) n'est pas suffisamment prise en compte par le gouvernement. Bien évidemment ce sont les villes et les quartiers populaires les plus touchés. Ces trafics font vivre des familles entières, du petit guetteur au dealer chacun y trouve son compte. La drogue est visible partout, mais une autre insécurité s'installe lorsque des incivilités permanentes deviennent la cadre de vie des habitants : rodéos, tirs de mortiers, dépôts d'ordure, hurlements nuit et jour, insultes, alcoolisation dans les espaces publics etc.... Ce n'est pas seulement un "sentiment d'insécurité" mais une vraie détérioration de la vie sociale dans les villes. Le risque est bien évidemment le développement d'un racisme attisé par les droites contre des populations qui vivent dans les quartiers sensibles. <br class="autobr" /> Les élus locaux font appel à la mobilisation citoyenne mais la question de la répression policière reste posée, les effectifs de polices sont insuffisants et parfois les policiers n'ont pas le dessus tant les délinquants sont organisés et armés.<br class="autobr" /> A Lyon le maire écologiste est moqué sur les réseaux car il veut développer les services d'éducation de rue. Ces services ont été trop longtemps abandonnés, comme les polices de proximité. On peut travailler sur de nouvelles formes de responsabilisation des jeunes, se lamenter ne sert à rien, être sur le terrain, écouter les jeunes travailler à des projets avec des perspectives réalistes, aider les organismes de formations qui s'adressent à une jeunesse laissée pour compte par le système scolaire, favoriser le sport pour tous, aider les jeunes filles à affirmer leurs choix de formation professionnelle, de vie de femme etc... retrouver la valeur d'une jeunesse qui aspire à une société plus juste. C'est avec les jeunes que la société changera pas avec d'éternelles leçons rabâchées. Agir dans les villes, au plus près des préoccupations quotidiennes où les polices municipales ont également un rôle important dans cette proximité au quotidien. Nous pouvons agir efficacement en coordonnants les actions citoyennes, la pédagogie et la répression. Courage !</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-24T11:40:13Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4590 2021-05-24T11:40:13Z <p><a href="http://descartes-blog.fr/2021/05/24/le-pcf-fait-sa-revolution/" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://descartes-blog.fr/2021/05/24/le-pcf-fait-sa-revolution/</a><br class="autobr" /> Voici un extrait de l'article excellent publié sur le blog Descartes que vous pouvez publier en entier :<br class="autobr" /> Pour 2022, le PCF semble avoir tiré les conclusions qui s'imposent. Le texte est on ne peut plus explicite : « (…) nous décidons de proposer à notre peuple une candidature communiste ». Et tous les amendements proposés – soit pour retarder la décision, soit pour modifier le texte – ont été largement rejetés. <br class="autobr" /> Quelle importance, me direz-vous ? Avec leurs débats, leurs textes et leurs votes, les communistes sont-ils autre chose qu'une secte de dinosaures pratiquant des rituels oubliés de tous et qui ont perdu leur sens ? Avec de la chance, le candidat communiste fera un score à un chiffre. Pour aller plus loin, il faudrait au PCF reconquérir l'électorat populaire et donc, pour reprendre la formule consacrée, de partir de ce que ces couches sociales ont dans la tête. Quand on lit dans le texte proposé à la Conférence nationale que « les défis à relever appellent de profondes ruptures. La France a besoin d'une grande révolution démocratique, faite d'avancées décisives, de conquêtes de pouvoirs faisant reculer toutes les dominations sur nos vies et nos libertés : celles du capital, du patriarcat, du racisme, des LGBTI-phobies… », on se dit que ce n'est pas demain la veille que le PCF va reconquérir l'électorat populaire. Le communiste de cœur que je suis a envie de pleurer en voyant la « domination du capital » mise au même niveau que les « LGBTI-phobies » ou le « patriarcat ». Un énorme chemin reste à parcourir pour que le PCF redevienne un parti portant les intérêts des couches populaires. Mais on peut se réjouir de voir que le PCF a au moins réussi à préserver son capital institutionnel, la culture procédurale si essentielle pour qu'il y ait un véritable débat démocratique. Pour que le débat politique existe, il faut des enceintes institutionnelles, et une confiance que ce qui est dit dans ces enceintes a un effet sur la réalité. Le contraste avec les « conventions » organisées avec pour seul but de faire tamponner des décisions prises par le Grand Dirigeant – et que celui-ci peut ensuite changer selon son bon plaisir d'ailleurs – sont des exercices de communication, pas de débat.<br class="autobr" /> Bien sûr, la décision des communistes de présenter un candidat donnera lieu aux critiques acerbes de tous ceux qui, à l'extérieur du PCF mais aussi à l'intérieur – où cette ligne peut compter sur les solides cohortes des « bébés-Hue » enkystés dans l'appareil – en sont restés au rêve d'intégration de l'ensemble des organisations de la « gauche radicale » pour donner naissance à une organisation unique, capable dans leur imagination de conquérir le pouvoir. Ce sont les mêmes qui, après le fiasco de la liste « Bouge l'Europe ! » et des « comités antilibéraux » en 2007, ont organisé dans le cadre du Front de Gauche l'OPA ratée de Jean-Luc Mélenchon sur le PCF, et qui en 2017 ont obtenu l'effacement du PCF aux élections présidentielles, cédant à Mélenchon le leadership de fait de la « gauche radicale ».Le choix d'une candidature communiste est d'autant plus logique que la « gauche radicale » a de toute évidence l'élection perdue. Non pas parce que le système électoral serait injuste ou parce que les médias sont méchants, mais parce qu'elle n'a pas de base sociologique permettant de rêver à la victoire. Qui a intérêt aujourd'hui à amener un candidat de la « gauche radicale » à l'Elysée ? Pas les couches populaires, puisque la « gauche radicale » ne porte plus et cela depuis longtemps les préoccupations et les intérêts de ces couches sociales, et l'a largement démontré à chacune de ses participations au pouvoir depuis les années 1990. Pas les classes intermédiaires dans leur ensemble, qui se trouvent fort bien servies par les politiques mises en œuvre par les gouvernements qui, de Hollande à Macron, se sont succédés ces dernières années. La « gauche radicale » ne peut compter que sur certains secteurs des classes intermédiaires, qui par affinité intellectuelle se donnent un petit frisson « révolutionnaire » en montrant leur cul en attendant de devenir notaires.</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-21T22:07:44Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4589 2021-05-21T22:07:44Z <p>Dans la CGT comme ailleurs, le conflit qui oppose l'hégémonisme US au multilatéralisme, mais aussi l'impérialisme et le fascisme au socialisme, divise la société comme un coup de sabre qui nous traverserait de part en part.<br class="autobr" /> Il se produit que le fascisme peut prendre un visage libertaire ou démocrate, prétendre défendre les « droits de l'homme », etc. Parce que Biden est la face cachée de Trump, comme la fascisation sous Macron est la face cachée de Le Pen, ce qui n'exclut pas les contradictions entre eux. Et nous vivons une époque de grande confusion, qui n'est pas encore dissipée.</p> <p>La participation de F. Roussel à la manifestation de la police a divisé jusque dans les rangs de la CGT, c'est une division qui repose sur des faits : les violences et le racisme de la police d'une part et les violences de la pègre notamment dans les quartiers pauvres de l'autre. <br class="autobr" /> Il est essentiel de rappeler que ces violences sont des conséquences du capitalisme.</p> <p>En matière de face cachée, je reviens sur la notion de « police républicaine ». N'importe quel état y compris féodal a besoin, pour maintenir l'ordre social – la domination d'une classe sur une autre – d'assurer jusqu'à un certain point sécurité, santé et un minimum vital sans lesquels le cancer d'une « cour des miracles » envahirait la société et la détruirait. <br class="autobr" /> Ce minimum vital semble s'opposer à la répression et aux violences policières que personne ne peut nier. En fait il s'agit dans les deux cas de la dictature de la bourgeoisie, mais sous des formes différentes, destinées à préserver le rapport de domination.<br class="autobr" /> Ce sont deux visages de l'appareil d'Etat bourgeois et non deux formes opposées de l'Etat.</p> <p>Nous partageons la conviction qu'il faut exiger la sécurité du peuple, la préservation de sa santé et un minimum vital, c'est naturellement dans la perspective d'un Etat au service du peuple. Et non pour rafistoler un Etat où le peuple est exploité et opprimé.<br class="autobr" /> De la même façon il faut s'opposer à la fascisation et aux violences policières, outre pour protéger nos manifestations, dans le même but d'une société socialiste.<br class="autobr" /> Mais prétendre que la violence policière contre les masses est un détournement du rôle la police, c'est nier l'existence de la dictature de la bourgeoisie.</p> <p>Dans la même veine, on lit que l'Etat ne serait plus l'instrument d'oppression de la classe dominante mais "expression de la classe sociale dominante, l'émanation politique du mode de production ». Pour défendre le droit à la sécurité il n'est pas nécessaire d'adoucir l'Etat bourgeois.<br class="autobr" /> Opposer un Etat « républicain » qui s'opposerait actuellement à un "Etat capitaliste", est un non sens pour les marxistes.</p> <p>Notre objectif n'est pas de défendre « le mythique État de la volonté générale" de Claude Morilhat, pour la simple raison qu'il n'a jamais existé, qu'il n'existera pas dans la société socialiste non plus puisqu'elle s'opposera à la volonté des contre-révolutionnaires, et pas davantage dans le communisme puisque l'Etat aura disparu.</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-21T18:27:22Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4588 2021-05-21T18:27:22Z <p>Dans la feuille de choux mensuelle de la CGT, financée par nos cotisations et la CSE, donc l'UE, et donc la CIA, Eva Emeyriat s'en prend à la Chine communiste et à la soit disant répression des pauvres syndicalistes d'Hong-Kong, en fait financés par la CIA et les UK, comme l'UE.<br class="autobr" /> La boucle est bouclée : avec Martinez qui s'est rapproché de la droite d'EELV et du PS, c'est la CIA qui pilote la CGT.<br class="autobr" /> Pour la sécurité c'est idem (confère le 1er mai où les barbouses Vrai/faux flics Lrem/RN s'en sont pris aux militants de la CGT).</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-20T21:35:09Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4587 2021-05-20T21:35:09Z <p>Il faut aussi rappeler la nécessité et l'urgence du socialisme.<br class="autobr" /> Les solutions immédiates sont nécessaires, le droit à la sécurité est une exigence légitime du peuple aussi bien dans les quartiers que sur le lieu de travail, des améliorations sont certainement possibles, surtout si les masses populaires peuvent s'organiser elles-mêmes pour arracher leurs enfants à la pègre.<br class="autobr" /> Par contre le chômage et la précarité ne sont pas résolus par la police de quartier, et le gangstérisme non plus, surtout au stade mafieux, armé et violent. <br class="autobr" /> Et l'état de la justice est catastrophique (voir l'article du Diplo "une justice au bord de l'implosion") <br class="autobr" /> <a href="https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/DUMAY/63057" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/DUMAY/63057</a></p> <p>On peut justement se demander si la manifestation de la police et sa bronca contre la justice ne révèle pas le délabrement des institutions bourgeoises, et en particulier la vacuité de la « séparation des pouvoirs », qui déguise en fait la séparation réelle de l'Etat et du peuple.<br class="autobr" /> Il ressort que seule une société socialiste, instaurant notamment de nouvelles institutions fondées non sur la "séparation des pouvoirs" mais sur le service du peuple, peut parvenir à résoudre définitivement le chômage et le gangstérisme.<br class="autobr" /> Sortir du réformisme c'est aussi rappeler sur ce sujet comme sur tous les autres la nécessité du socialisme. C'est précisément parce qu'il s'agit des besoins les plus vitaux du peuple que nous devons rappeler la nécessité d'instaurer de nouveaux rapports sociaux.</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-20T21:08:22Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4586 2021-05-20T21:08:22Z <p>Je crois décisif que nous poursuivions ce débat. La direction de notre parti et Fabien ont eu raison de contribuer à son départ en souhaitant que Fabien participe à la manifestation policière. Poursuivons dans ce sens : ce sont les besoins essentiels de la population qui doivent guider notre réflexion, nos engagements. La demande de sécurité au sens large est l'un de ces besoins. Travaillons.<br class="autobr" /> Paul Barbazange</p> Laurent Brun : repenser la question de la sécurité 2021-05-20T14:30:25Z https://lepcf.fr/Laurent-Brun-repenser-la-question-de-la-securite#comment4585 2021-05-20T14:30:25Z <p>Le PCF a eu raison d'être présent à la manifestation des policiers. Il ne peut pas laisser le désarroi des policiers instrumentalisé par les forces politiques réactionnaires. Qu'il faille réprimer les actes d'incivilité, les agressions contre les policiers qui ne cessent de se multiplier ; qui peut être contre ? Mais cette violence est à l'image de la violence de la société qui n'offre aucune perspective à la jeunesse. D'où vient la violence urbaine ? Personne ne pose cette question ? Le chômage de masse apparaît au milieu des années 1970. Depuis des régions entières sont sinistrées. L'insécurité est d'abord sociale. Pour beaucoup, il faut survivre en recherchant des petits boulots pour des salaires minables sans perspective de carrière et donc de vie stable. L'Homme est un être social qui est structuré par le travail. C'est le travail qui socialise les êtres humains qui leur confère une identité. Le chômage désocialise les individus. A quoi bon chercher du travail pour des salaires minables alors que l'on peut se « faire de la tune » beaucoup plus facilement. De plus l'école minée par la crise sociale n'est plus le lieu de socialisation des enfants. <br class="autobr" /> La création de ghettos urbains désocialisés est voulue par la bourgeoisie. Elle présente l'avantage de fragmenter la société, de la cliver, de faire éclater les liens de solidarité. Ce n'est pas pour rien que Sarko, l'ex Président de la République accusé d'association de malfaiteurs, a supprimé les commissariats de proximité dans les cités, laissant le champ libre aux gangs. Dans ces cités les services publics et la police ont disparu, l'Etat de Droit avec ! Il est préférable que la jeunesse s'abime dans les trafics divers que de remettre en cause l'ordre social. <br class="autobr" /> Cette violence qui se fait surtout sentir dans les quartiers populaires rend la vie impossible Elle génère du fait du fort recul de la conscience de classe et de l'absence de perspectives politiques, la nécessité de l'ordre. Seul un régime d'ordre centré sur une répression implacable à l'égard des délinquants apparaît comme la solution politique permettant d'apporter la sécurité aux citoyens. Ne nous voilons pas la face, les lettres téléguidées de militaires appelant à mots à peine couverts à une intervention de l'armée pour rétablir l'Etat n'est que l'expression d'un glissement réactionnaire de l'ensemble de la société. Le Rassemblement National constitue une option politique pour la bourgeoisie pour maintenir son pouvoir. <br class="autobr" /> La police (celle des gardiens de la Paix) est en crise : manque de moyens, d'effectifs, salaires et carrières minables, formation insuffisante. Elle n'est plus en capacité de défendre les citoyens.<br class="autobr" /> L'institution judiciaire est aussi confrontée à un manque criant de moyens financiers et en personnels qui la mettent en incapacité de rendre la justice dans des délais raisonnables. Ceux qui en pâtissent sont ceux qui ont recours à elle et qui sont le plus en difficultés financières. <br class="autobr" /> L'école publique avec ses classes surchargées, son manque tout aussi criant d'enseignants, de surveillants d'infirmières n'est plus en capacité dans les grands centres urbains de transmettre ce que la famille ne peut pas toujours instruire aux enfants. Elle n'est même plus en capacité de transmettre les règles du savoir-vivre, des savoirs de base comme lire ou encore écrire et compter pour le grand bénéfice des établissements privés.<br class="autobr" /> Ceci est le bilan des gouvernements libéraux et sociaux-démocrates qui se succèdent à la tête de l'Etat.<br class="autobr" /> Les richesses créées par le monde du travail doivent aller avant tout aller au Capital c'est dire aider à la compétitivité des entreprises au détriment des dépenses socialisées, des services publics. La société est appelée à devenir encore plus sauvage plus inégalitaire.</p> <p>Il faut s'opposer à cette politique et la battre. Ce n'est pas en essayant de réactiver la gauche, c'est à dire transformer le réformisme en force révolutionnaire qui a autant de succès que l'alchimie s'évertuant à transformer le plomb en or, que le PCF y arrivera.</p> <p>Il faut pour la Police comme pour l'Ecole et la Justice analyser les raisons politique de cette situation catastrophique comme j'ai essayé très succinctement de le faire et y associer des revendications en effectifs pour les différentes catégories de personnels et en moyens matériels et financiers afin d'organiser des réunions politiques avec les populations et les personnels concernés. C'est en retissant ses liens avec les classes populaires et les différentes catégories du salariat sur leurs problèmes concrets que le PCF redressera son influence et contribuera au développement des luttes et à l'évolution du rapport des forces en faveur du monde du travail.</p>