Abolition ou dépassement du capitalisme ? - commentairesAbolition ou dépassement du capitalisme<small class="fine d-inline"> </small>?2020-08-04T07:18:40Zhttps://lepcf.fr/Abolition-ou-depassement-du-capitalisme-4564#comment42362020-08-04T07:18:40Z<p>Je veux revenir sur la traduction de Aufhebung, car, limité dans ma contribution première par l'impératif catégorique du «<small class="fine d-inline"> </small>système<small class="fine d-inline"> </small>», qui m'impose 5000 signes «<small class="fine d-inline"> </small>indépassables<small class="fine d-inline"> </small>», je n'ai pu développer, comme je l'aurais souhaité mon argumentation philosophico-politique et tiens à m'excuser de sa contention préjudiciable à une lecture rationnelle. C'est à mon sens très regrettable, car ce débat est terriblement actuel et «<small class="fine d-inline"> </small>fondateur<small class="fine d-inline"> </small>» d'une identité renouvelée, au fil des expériences humaines du communisme, des diverses formes de socialisme, des révolutions dans le monde et de notre stratégie à déployer pour un avenir porteur de nos valeurs communistes et pour «<small class="fine d-inline"> </small>Faire vivre le <span class="caps">P.C.</span>F<small class="fine d-inline"> </small>».<br class="autobr">
Je veux seulement préciser sur le sujet sensible de cette traduction, que les germanophiles, dont je suis, savent bien que ce verbe recouvre des concepts différents, voire opposés et même des formulations différentes selon les dictionnaires,. Cela a été dit et écrit par Patrick Theuret, pour l'essentiel. Sauf que, le préfixe auf, indique bien une action de «<small class="fine d-inline"> </small>dépassement<small class="fine d-inline"> </small>» : d'aller au dessus, à travers, par delà...et n'a donc pas été choisi au hasard par Marx/Engels, qui, je le redis, s'en sont, à mon avis très explicitement expliqués, en ajoutant cette «<small class="fine d-inline"> </small>fameuse<small class="fine d-inline"> </small>» ligne supplémentaire, sur les «<small class="fine d-inline"> </small>Prémisses<small class="fine d-inline"> </small>» (en allemand : voraussssetzung, de traduction sans équivoque possible) et qui est devenue, dans toutes les traductions depuis celle de 1972, en renvoi en un paragraphe suivant, détachée du texte initial de Marx, comme pour la faire oublier, ce qui fut d'ailleurs le cas, y compris aujourd'hui, lorsque nous citons cette définition du communisme. Ce comportement n'est pas fortuit, il est politique et politiquement incorrect. Car, si nous comprenons bien que la traduction russe, reprise par les allemands de <span class="caps">R.D.</span>A, dans les années du Socialisme dit réel de l'<span class="caps">URSS</span>, était nécessaire pour justifier la révolution soviétique par «<small class="fine d-inline"> </small>Abolir<small class="fine d-inline"> </small>» et non, par «<small class="fine d-inline"> </small>dépasser<small class="fine d-inline"> </small>», considéré trop «<small class="fine d-inline"> </small>mou<small class="fine d-inline"> </small>» et dilatoire, on le comprend moins aujourd'hui...<br class="autobr">
Je partage le commentaire final 43 de P. Theuret, on peut, à la limite interpréter dialectiquement cette traduction, ce qui serait la moindre des choses pour respecter Marx/Engels, en associant abolition et dépassement. Par exemple, ai-je écrit : il faut abolir l'exploitation capitaliste, pour dépasser le capitalisme lui-même. Mais je persiste et signe, cette conception de la «<small class="fine d-inline"> </small>Révolution<small class="fine d-inline"> </small>» violente ou pas est stratégique et ne doit plus être conçue par «<small class="fine d-inline"> </small>nous<small class="fine d-inline"> </small>» affectivement, mais politiquement, comme le fut l'abandon de la Dictature du prolétariat, en son temps, dont je fus aussi un acteur ému au Congrès qui la décida. Notre choix est bien politique et stratégique, mais aussi, pour les adeptes, très philosophique, car, soit nous restons cartésien et blancs ou noirs, et on abolit, soit dialecticiens, comme Marx et Engels et devront alors, revoir nos textes et concepts, pour dépasser la contradiction antagonique interne au capitalisme..</p>Abolition ou dépassement du capitalisme<small class="fine d-inline"> </small>?2020-08-03T12:46:24Zhttps://lepcf.fr/Abolition-ou-depassement-du-capitalisme-4564#comment42352020-08-03T12:46:24Z<p>Ce débat est fondateur de notre identité, enrichie des expériences historiques du communisme mondial. Je resterai sur ce fond politique : Quelle révolution aujourd'hui<small class="fine d-inline"> </small>? en connaissance des expériences révolutionnaires conduites dans le monde depuis Marx/Engels. Doit-on valider leur définition du communisme et laquelle<small class="fine d-inline"> </small>? Toute autre considération me sembleront hors sujet, car hors champ historique, donc stricto sensu relevant du domaine spéculatif de l'idéologie. Abolir l'esclavage, les privilèges féodaux, la peine de mort, etc.<small class="fine d-inline"> </small>? Bien sûr, il y avait nécessité d'abolir. Violence<small class="fine d-inline"> </small>?
<br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> 1) La violence dans l'histoire humaine, est toujours du côté des possédants, politique ou d'État. Les Révolutions passées se sont produites, toujours en réponse à cette violence, pour la dominer par la puissance de la masse populaire en mouvement, en armes ou pas. Révoltes<small class="fine d-inline"> </small>? Non, Révolution, parce que chargée de changements radicaux et de dépassement d'un état par un autre. Stratégiquement, elle est inhérente à la classe dominante et ses formes se sont modifiées, au cours de notre histoire, sous la poussée du mouvement populaire, qui lui a opposé et imposé la démocratie, les élections, des syndicats, des partis... Des structures publiques garantes, plus ou moins, selon les rapports de forces. Les deux dernières guerres mondiales, l'une, impérialiste et l'autre, fascisante, ont parachevé la victoire de la démocratie. On ne peut pas cracher dans la soupe<small class="fine d-inline"> </small>! Ce sont nos luttes qui y ont contribuées et sont intégrantes de ce capitalisme, que nous combattons et qui constituent les prémisses de sociétés futures. Notre peuple et d'autres, ont imposé aux états et aux possédants la non violence comme forme démocratique de transition politique, par la voie électorale. Ce sont les peuples qui ont intérêt à la non violence et à l'application, jusqu'au bout de la démocratie, comme mode de vie et de lutte. A l'oublier, nous y perdons notre âme et nous condamnerions à un non avenir.
<br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> 2) Alors<small class="fine d-inline"> </small>! Abolir ou dépasser<small class="fine d-inline"> </small>? Revenons aux sources, un instant. Marx/Engels, dans l'Idéologie allemande, édition bilingue des «<small class="fine d-inline"> </small>Éditions Sociales<small class="fine d-inline"> </small>» achevées d'imprimer le 15/04/1972 à PÖ<span class="caps">SSNECK</span> en <span class="caps">R.D.A.</span> Je note, parce que le diable est dans les détails...En 1972 et en <span class="caps">RDA</span>. :<br class="autobr">
"Le communisme n'est pour nous ni un É<span class="caps">TAT</span> qui doit être créé, ni un <span class="caps">ID</span>É<span class="caps">AL</span> sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement RÉ<span class="caps">EL</span> qui abolit l'état actuel.<br class="autobr">
Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes". Les majuscules sont dans le texte de Marx/Engels La phrase sur les prémisses, fut éliminée de toutes les citations données par la suite, y compris, dans la tribune de notre camarade auteur, ci-dessus, qui la transforme à son gré...Et pour cause<small class="fine d-inline"> </small>! Car, Marx et Engels, fins linguistes, savaient bien que le verbe allemand aufheben, comme dans toutes les langues, pouvait donner lieu à plusieurs interprétations. Leur volonté de précision de prémisses préexistants règle la contradiction possible d'interprétation<small class="fine d-inline"> </small>; il s'agit pour eux, de la résolution d'une Contradiction antagonique, par la <span class="caps">DIALECTIQUE</span>. D'ailleurs, Marx et Engels auraient pu employer le concept de Révolution, qui suggérait une violence, ils ne l'ont jamais fait, ni dans le Manifeste, ni ailleurs. Abolir le capitalisme, c'est à dire le RÉ<span class="caps">EL</span> n'est ni possible ni souhaitable<small class="fine d-inline"> </small>; suggérons qu'il faut : abolir l'exploitation capitaliste, pour dépasser le capitalisme.
<br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> 3) Nos Congrès ont validé, la traduction de : «<small class="fine d-inline"> </small>Dépasser<small class="fine d-inline"> </small>» en lieu et place de «<small class="fine d-inline"> </small>Abolir<small class="fine d-inline"> </small>». Non pas grâce au seul talent de Lucien Sève, mais aux travaux d'une équipe d'historiens et chercheurs, dont il serait injuste de ne pas reconnaitre les qualités, ventées aux écoles de 4 mois du Parti...Cependant, c'est lui qui initia le concept de «<small class="fine d-inline"> </small>Réformes révolutionnaires<small class="fine d-inline"> </small>» pour valider cette démarche de transition démocratique. Notre camarade auteur, ici, plaide à charge contre le concept de «<small class="fine d-inline"> </small>Dépassement<small class="fine d-inline"> </small>» accusé d'attitude lente... conservatrice...réformiste...Etc.«<small class="fine d-inline"> </small>. Il frappe fort, mais, c'est sur Marx qu'il frappe ainsi. Il faut que le <span class="caps">P.C.</span>F choisisse : ou la violence dite révolutionnaire, ou la transition démocratique<small class="fine d-inline"> </small>? C'est le seul et vrai débat et il est politique. De quelle révolution parlons-nous<small class="fine d-inline"> </small>?, nous communistes français<small class="fine d-inline"> </small>? Le dernier Congrès ne nous aide pas. Il est contradictoire en ses termes, mais sans<small class="fine d-inline"> </small>»dépasser«<small class="fine d-inline"> </small>la contradiction, ni la résoudre. Il le faut bien pourtant, pour, donner perspective à notre peuple. Un nouveau Manifeste serait le bienvenu, pour confirmer ce que nos Congrès précédents ont déjà validé, malgré les affres vécues pour dépasser nos affectivités, en abandonnant le concept de<small class="fine d-inline"> </small>»Dictature du prolétariat". Nous nous devons de raisonner en militant de l'avenir et non d'un passé, certes glorieux, mais passé.</p>