Pour un réseau social communiste - commentaires

Pour un réseau social communiste

merci de ce commentaire qui me fait découvrir seenthis que je ne connaissais pas...

Je suis par contre framasoft, mais la démarche choisie, multipliant les projets précis, rend difficile de voir une réponse globale...

La plateforme qui me semble la plus proche de ce que je cherche serait kune, issu du mouvement d'occupation des places espagnoles... Le besoin collaboratif porte sur le partage de contacts, des messages courts entre ces contacts, des messages, des agendas, des votes, des documents collaboratifs... et la fédération de groupes locaux en structures à différents niveaux... Se pose aussi la question du financement... (peut-on intégrer les cotisations et leur suivi ?)

Mais effectivement, il nous fait une plateforme clairement orientée grand public...

Reste la question, pourquoi un réseau communiste ? Et bien justement parceque nous tirons des leçons du "mouvementisme" qui a caractérisé l'altermondialisme et les mouvements type "occupy".. C'est une question déja discutée à l'époque de Lénine sur le spontanéisme et nous pensons que ces 20 dernières années ont confirmé que le monde du travail a besoin de reconstruire une organisation bien à lui, bref un parti... et sur le fonds, les nuits debout tournent autour de cette question tabou...

Car on ne changera pas cette société sans détruire la domination de ce qu'il faut bien appeler des oligarchies,... autrement dit, il faut rompre ce que les marxistes appelaient la "dictature de la bourgeoisie"

Et en quoi les promoteurs du logiciel libre seraient plus communistes que les autres ? En fait, ils sont souvent "de gauche", "humanistes", et cherchant des relations de coopération plutôt que de concurrence, mais ils s'inscrivent comme tout le monde dans... le capitalisme ! spip par exemple n'existerait pas sans la réussite du monde diplo...

Et quand ils vendent des services, ils sont dans une logique marchande qui conduit de fait la plupart des grands logiciels libres à être gérés de manière centralisée dans des fondations qui ont leur propre logique économique. Et le travail gratuit des testeurs de logiciels libres est-il si loin du travail presque gratuit des chauffeurs Uber ? On peut avoir aussi du plaisir à conduire...

Bien sûr, pour tout un tas de raison, si je peux utiliser un logiciel libre, je le fais, et le mode de développement coopératif autour du libre est une expérience utile pour penser autrement le rapport entre le travail et son but, donc pour sortir de l'aliénation au travail... mais cela ne pourra pas se faire dans le cadre du capitalisme.

On en revient donc à la nécessité d'un parti pour en sortir..

Ce qui ne veut pas dire que le réseau social communiste doit être fermé aux autres, au contraire, il peut utilement être dans un grand réseau social qui favorise le rassemblement le plus large, mais le réseau social communiste doit aussi répondre aux besoins propres d'organisation du parti.

Pour un réseau social communiste

—> Fin du message précédent

Pour aller plus loin, la création de ce type de logiciels alternatifs (libres, éthiques, généreux, sous licence copyleft plutôt que copyright) . Ne fonctionne QUE s'il est développé au niveau planétaire. Les quelques exemples qui fonctionnent assez pour devenir populaires (Firefox, LibreOffice, Wordpress, Wikipedia) ont été construits au sein même de l'empire par une communauté mondiale. Ce qui pose la question (en contradiction, je le crains, avec les valeurs défendu sur ce site ) :

1./ D'un altermondialisme "pratique" : pour se donner les moyens de rivaliser avec les géants capitalistes, nous avons besoin de nous organiser de manière coordonnée et décentralisée au niveau planétaire. On pourra me rétorquer qu'une organisation locale ou nationale suffirait à répondre aux besoins nécessaires à l'élaboration des fonctionnalités les plus fondamentales. Mais ce n'est pas celles-ci qui attirent mon père ou ma femme sur Facebook, c'est tous les petits gadgets qui vont avec. Un développement d'un produit alternatif local ne se donnerait pas les moyens d'être "meilleur" (en plus d'être éthique et alternatif), assez qualitatif pour attirer le seuil d'internautes nécessaires à un succès de celui-ci à long terme. Hors la caractéristique d'un réseau social est de ne pouvoir fonctionné qu'à la condition où il est utilisé par un seuil critique d'utilisateurs (il devient alors "THE place to be").

2./ De ne pas avoir peur de levé de fonds pour financer ce type de projet. De la même manière que l'on se donne les moyens de payer les salaires des camarades qui bossent à l'Huma, développer, créer des logiciels, c'est un métier. Qui plus est un métier pointu qui évolue très rapidement. Ce qui demande une réactivité importante qui ne peut-être compensé (dans ce domaine) par une pratique, même intense, de l'éducation populaire.

3./ De s'ouvrir à d'autres ! A quoi bon créer un réseau communiste, puisque les deux expériences citées ci-dessus (entre autres) sont communistes dans leur pratiques. Et cela, même s'ils elles n'affichent pas la faucille et le marteau sur leur page d'accueil (quoique...). Le réseau communiste que vous appelez de vos vœux existe déjà. Il faut juste y participer pour s'en apercevoir !

Pour un réseau social communiste

C'est compliqué, mais c'est faisable.

Attention cependant, dans l'état actuel des choses, un réseau social communiste sera fait avec 3 francs 6 sous. Malgré le temps et la motivation des quelques développeurs, graphistes et autres administrateurs système qui voudront bien s'atteler à ce projet, les fonctionnalités de celui-ci n'équivaudront pas (en qualité, rapidité, etc ... ) aux fonctionnalités proposées par des entreprises pouvant se permettre d'investir des millions en recherche et développement.

Il faudra aussi convaincre les camarades d'y adhérer et de l'utiliser. Cela veut dire changer les mentalités et se heurter à un démarrage difficile (car la foule attire la foule, et la foule est sur Facebook ...).

Petite anecdote : j'ai essayé proposé récemment à mon secrétaire fédéral de publier un pétition sur le site fédéral plutôt que sur change.org. Les avantages d'une pétition sur notre site sont éthiques et se posent en matière de développement de l'organisation politique :
La pétition est visible sur un site estampillé PCF
Nous disposons des informations relatives aux signataires sans risquer que celles-ci fassent l'objet d'une activité commerciale par un tiers (nous savons que c'est comme cela que change.org rend son commerce lucratif.)

Hé bien peine perdu ! mon bon secrétaire fédéral a préféré change.org tout simplement parce que ce site offrait une visibilité plus importante pour sa pétition, ce qui lui promettait un succès plus important pour sa campagne (et je comprend parfaitement son point de vue - même si cela me fend le cœur, snif !).

Ces nombreuses difficultés, nous y seront heurtés. En France, deux initiatives de réseaux sociaux éthiques peinent à exister :

Seenthis : Réseau social basé sur Spip (comme ce site), créé par une petite communauté francophone du logiciel libre. Les créateurs de ce réseau social le définissent eux-même comme un projet politique. On y retrouve pas mal de monde côtoyant le Monde Diplo, des altermondialistes, anars, coco, écolos, bref, pas mal de geeks bien à gauche. Le code du logiciel propulsant le site a été libéré, a vous de l'héberger sur une plateforme pour accoucher d'un petit frère rouge.
Framasphère : L'association Framasoft a pour but de dégoogliser internet et de promouvoir le logiciel libre. La structure se donne les moyens pour mettre gratuitement à disposition des internautes des outils alternatifs à Facebook, Google, Twitter et toutes les multinationales un peu trop proche de la NSA. La communauté y est très altruiste, bien que moins orienté politiquement que sur Seenthis.

Ces 2 expériences permettent de construire un web éthique. Mais les produits proposés, moins aboutis que ceux des multinationales du réseau social, ne les rendent attractifs qu'au geeks ou aux internautes très engagés ( comme moi :-) ).

Suite du message en dessous —>

Pour un réseau social communiste

Moi aussi, je suis très intéressée par cette démarche. Et par toute démarche qui pourrait :
rassembler tous les communistes y compris les ex-communistes et les sympathisants, + les "petits" groupes ou partis ( certains ont des propositions bien plus intéressantes que le PCF national !! ) autour du PCF.
faire une campagne ( y mettre toutes nos forces ) pour montrer l'éclatement de notre nation en communautés ethniques ou/et religieuses
montrer les convergences entre droite et extrême droite avec le fascisme à l'horizon-dénoncer les guerres du MO menées par les occidentaux, la destruction des nations IRAK etc , la guerre ajoutée à la guerre ne règle rien, il faut un règlement POLITIQUE
Mais et surtout, aller dans les quartiers ( c'est le plus difficile) et nous adresser à la population d'origine arabo-musulmane, parler d'un autre fascisme, celui des salafistes qui fomentent des attentats ,de l' influence des militants du PIR, ils portent bien leur nom ( en réponse à Clémentine Autain) et des prédicateurs religieux ( imams salafistes , les laïques ont des armes, des vidéos avec leurs discours ) _je suis militante laïque
enfin, nous adresser aux jeunes, avec nos arguments POLITIQUES pour leur proposer l'ADHESION au parti communiste SEUL parti qui pourra lutter avec eux contre le fascisme
Mireille Popelin

Pour un réseau social communiste

Cela me rappelle mon petit slogan perso " Une Toile Rouge pour rallumer l'Etoile Rouge" !
Mais comment faire !
Il me semble qu'il est difficile et important de se pencher sur cette question.
D'un côté, nous souhaitons la plus grande visibilité possible pour nos idées et nos actions militantes
comme le fait si bien le site lepcf.fr.
D'un autre côté, nous souhaitons mieux coordonner nos travaux (par exemple, le site http://cubacoop.org/ qui utilise aussi spip comme logiciel de base a un espace réservé aux adhérents.
Cela soulève des questions qui, je crois, sont plus compliquées que de voir si on utilise google, facebook ou linkedin etc. ou des logiciels libres décentralisés qui seraient peut-être plus "discrets" !
Je serais très intéressé à participer à une réflexion collective sur ces sujets, si vous voulez bien m'y associer.

pour un reseau social communiste

Je partage la démarche moi qui était réticent à Facebook Gautier m'a pour une part refilé le bébé du groupe fermé PCF nous sommes 3 administrateurs dont 2 de Gironde avec 4700 membres (pas tous communistes) mais des réflexions de qualité s'échange. Il y a aussi ce qui s'échange par Mel qui n'est pas sans intérêt. Mais beaucoup d'entre-nous sommes hors du circuit professionnel. Par contre un tel outil peut permettre de reconstruire l'intellectuel collectif de mon point de vue et ce n'est pas simple, c'est avant tout vers le monde du travail en activité qu'il faut s'orienter Pour ma part je suis partant dans une telle aventure. C'est à un effort de maillage qu'il nous faut développer et je ne vois pas d'autre démarche pour reconstruire l'outil qui nous fait défaut. Le mouvement social fait défaut peut-être aussi à cause de l'outil ébréché