Le combat contre l'austérité mérite mieux que des postures préétablies. Le débat doit s'ouvrir ! - commentaires

Le combat contre l'austérité mérite mieux que des postures préétablies. Le débat doit s'ouvrir !

De quelles postures parle donc Debu ?
Il faut lire avec attention et sans complaisance sa déclaration, et en mesurer toutes les conséquences, non seulement pour le peuple grec face aux usuriers franco-allemands, mais aussi pour le peuple français, confronté très directement à la soif de profit du CAC 40 et aux capitalistes "bien de chez nous".

On ne va pas s'étendre sur un déni qui frise le pathétique :

En provoquant de nouvelles élections, Alexis Tsipras ne signe pas un aveu d'échec. Il reconnaît une difficulté, celle de faire plier la troïka.

La difficulté de Tsipras est que la signature de l'accord d'austérité a fait exploser Syriza et que son gouvernement n'a plus de majorité.
Sur ce point Lydia Samarbakhsh, responsable des Relations internationales, devrait accorder ses violons avec le Front de Gauche Pierre Bénite :

…Alexis Tsipras a démissionné le jeudi 20 août 2015. Pourquoi ? Parce que la Constitution l'oblige.
En effet, pour faire voter l'accord avec les créanciers (86 milliards) du mardi 18 août 2015, sa propre majorité Syriza+Anel a obtenu que 119 voix…

Debu continue de scier la branche qui le porte :

Il [Tsipras] démontre qu'on peut faire de la politique sans trahir ceux qui nous ont élus.

Ou plutôt qu'après avoir trahi ses engagements, il a le front d'en demander quitus au peuple.
Mais à quelles fins, et qui s'intéresse à la légitimité parlementaire perdue de Tsipras ?
Si on se place du point de vue des usuriers franco-allemands, cette légitimité n'est autre que l'habillage « démocratique » de leur dictature.
Cette réélection sur un programme d'austérité est une nouvelle garantie réclamée, au-delà des promesses de Tsipras, l'engagement du peuple grec tout entier acceptant « démocratiquement » le terrorisme économique des impérialistes européens.

Mais passons sur les mensonges éhontés de Debu car l'essentiel est ici :

Aujourd'hui, en Grèce, dans toute l'Europe et à touts les échelons, pour celles et ceux qui refusent l'austérité, il nous faut sortir des postures, affronter les réalités politiques et économiques de notre pays, mettre la démocratie et le rassemblement au cœur de notre action.

Il faut affronter la réalité en face en effet, et appeler un chat un chat.
Comment comprenez-vous cette conclusion, selon laquelle « celles et ceux qui refusent l'austérité » devraient « sortir des postures, affronter les réalités économiques de notre pays » ?
Sinon que derrière le bavardage sur la démocratie, Debu (en plein accord avec la direction révisionniste du PCF) tombe le masque et nous explique ici qu'il faut accepter l'austérité.
Voilà qui mériterait pour le moins une franche explication.

Le combat contre l'austérité mérite mieux que des postures préétablies. Le débat doit s'ouvrir !

En complément de mon précédent message il va de soi que lors de la seconde guerre mondiale il s'agissait de libérer la France de l'emprise nazi, aujourd'hui il ne s'agit que de celle du capital privé transnational et de ses valets, membre du parti de l'étranger, qui sont à l'évidence les clones de ceux qui ont livré Jean Moulin à la Gestapo afin que la France soit mise sous protectorat étasunien.

Les motivations n'ont pas varié. Ils ont de la suite dans les idées à nous de faire preuve de la même détermination que ceux qui nous ont précédé dans le carrière, l'enjeu est le même.

Le combat contre l'austérité mérite mieux que des postures préétablies. Le débat doit s'ouvrir !

le KKE reste fidèle aux fondamentaux : propriété collective des moyens de production. Or, Varoufakis ne se prononce pas pour des nationalisations, notamment les armateurs. Dans une déclaration, parue dans l'Huma je crois, il indique qu'il faut maintenir le capitalisme, le soutenir en ce moment . C'est en substance ce qu'il a déclaré à propos de "son marxisme". Ses propos ne reflètent pas la clarté. C'est du Tsypras amélioré. La perspective, c'est le communisme ; un travail pour tous, la santé pour tous, un logement pour tous. La propriété, c'est le pouvoir. Quand s'en explique avec les gens, le bon sens l'emporte .
La sortie de l'UE, le retour aux banques nationales, aux monnaies nationales, même avec une dévaluation qu'on nous agite comme un épouvantail, les choses ne peuvent être pire. La perspective actuelle, c'est la misère et le retour à la barbarie. Personnellement, en tant que retraité, j'observe que les augmentations ne concernent que les retenues ; 10% !!! tandis que le montant de la pension ne bouge pas.
Certains vont traiter mon texte de sectaire ou irréaliste, quand on ne veut rien faire ou pas grand-chose, c'est toujours la même tiédeur ; la même peur de tout chambouler !!!

Le combat contre l'austérité mérite mieux que des postures préétablies. Le débat doit s'ouvrir !

Il est évident que Tsipras est disqualifié, ceux qui le soutiennent, ou qu'ils se trouvent, également.
Le jour ou un groupe décidera d'engager une campagne militante en vue de constituer un rassemblement pluraliste, tel que défini par Kouvelakis ( voir : http://jafreyvil.over-blog.com/2015/08/le-non-n-est-pas-vaincu-nous-continuons.html), à même de proposer un processus crédible de sortie de l'Union européenne à soumettre au suffrage universel je le rejoindrai.
Dans l'attente, un Front National mettant JM Le Pen sur la touche verra un véritable boulevard devant lui et fera une percée significative à l'occasion des prochaines régionales.
Le moment est venu de mettre les européistes du PCF et d'ailleurs sur la touche et d'allumer le contre feu en s'inspirant du CNR qui s'était fixé comme double objectif : Libérer la France de la pression du capital pour retrouver le chemin du progrès économique et par conséquent social.

Le combat contre l'austérité mérite mieux que des postures préétablies. Le débat doit s'ouvrir !

Pour un plan B
Fête de l'Huma 2015

Nous avons un début de réponse possible à la question posée par l'Humanité française qui nous demande de chercher de nouvelles solutions à la crise de l'Union Européenne.

1). Mettons fin au cul-de-sac du Tsipranisme aigu.
2) Travaillons tous et toutes à la Fête de l'Huma avec Yanis Varoufakis (invité à la Fête de l'Huma par Mélanchon au stand du Parti de Gauche ) à l'élaboration d'un solide plan B d'UExit. Nous pourrons alors négocier sérieusement.
Un camarade m'écrit : « Petit à petit l'idée d'une sortie de l'euro et de l'UE fait son chemin....Continuons le combat »
Un autre camarade, proche du KKE, critique :« Varoufakis et Mélenchon ? Les plans B de la social-démocratie, oui ! »

Comme beaucoup d'entre nous, j'ai beaucoup de respect pour le KKE et pour son histoire. Cependant, avec un tel refus de joindre ses efforts à ceux d'une social-démocratie de gauche unitaire pour lancer un processus révolutionnaire, il n'y aurait pas eu de révolution communiste russe, ni chinoise, ni cubaine, ni vietnamienne ni nulle part ailleurs

Un autre camarade ajoute : La solution est là ! Bien sûr que le KKE doit s'unir dans l'action avec Varoufakis au lieu de se crisper. Cela pourrait être une combinaison gagnante pour lancer un processus. Il n'a rien à perdre et tout à gagner à cela. Le KKE pourrait aussi faire preuve de plus d'internationalisme avec le PC de la Fédération de Russie (Zyouganov), avec la Chine socialiste et avec les BRICS, comme le fait Cuba, par exemple !