Trois fers au feu

Et pendant ce temps en Espagne

Nous en avions déjà parlé, les nostalgériques ont choisi l'Espagne pour honorer les assassins de l'OAS. Ainsi une stèle portant les noms des quatre condamnés à mort et fusillés sera inaugurée à Polop près d'Alicante.
Le maire de la commune, qui compte 2 600 habitants, dont une centaine issus de l'immigration Pied-Noir consécutive à l'indépendance de l'Algérie, sera présent à l'inauguration. Ce maire est socialiste et a une position qui rappelle celle d'Elie Aboud et de Raymond Couderc à Béziers où nous avons déjà une stèle rendant hommage aux quatre terroristes. Il ne s'agit que d'une stèle de recueillement. Ben voyons !
Il faut reconnaître une certaine logique chez les socialistes. Après avoir engagé le contingent dans la guerre d'Algérie, après avoir amnistié et même reconstitué la carrière des putschistes de 1961, on continue à passer l'éponge sur des criminels. Pour mémoire on pourra aussi citer le maintien d'une journée de commémoration de la paix en Algérie le 5 décembre !
Comme le fait remarquer Jean-François Gavoury, dont les noms des assassins de son père, commissaire central d'Alger exécuté n 1961, figurent sur les stèles de Béziers et de Polop, et qui préside une association, l'ANPROMEVO, des victimes de l'OAS, que dirait le gouvernement de Madrid si des Espagnols érigeaient en France un monument à la gloire du Franquisme ?
Vous me direz le mal est très profond puisqu'à Béziers le nouveau maire entend honorer lui aussi sans confusion la stèle à l'OAS qui n'a pas été, malgré un arrêt du conseil d'état statuant sur celle, semblable, de Marignane, enlevée du cimetière neuf de la patrie de Jean Moulin !

Trois fers au feu

J'approuve complètement cette analyse. J'ajoute que les résultats de ces élections récentes nous laissent orphelins d'un parti révolutionnaire capable d'offrir ,dans l'union la plus large du peuple , une perspective crédible de sortie vers le Socialisme. La conférence d'Octobre peut marquer un tournant dans la politique du parti mais à condition que nous nous mobilisions puissamment pour développer, dans ce parti, l'exigence d'actions de rupture avec le système, et pas d'accompagnement d'une politique social démocrate (à la Jaurès ?) dans le cadre de l'Europe de Bruxelles...lJe m'interroge sur la nécessité d'exiger un congrès...persister dans la recherche d'une union la plus large ? oui évidemment ! Plus que jamais, mais à la condition d' un PCF influent, qui retrouve le chemin de la lutte des classes...

La prédominance du "FN" a été préparée de longue date dans les esprits. Les médias y ont largement contribué, mais pas seulement. Nous avons à faire à des individus intelligents, qui ont su remplacer le discours brutal et provocateur de L'OAS Le Pen père par la séduction des masses, en nous usurpant nos pratiques et nos méthodes.Et ceci dans des lieux que nous n'occupons plus ! Dans la dénonciation de la situation précaire que vivent les gens dans la bouche de la fille, j'ai cru par instant entendre s'exprimer un communiste ! Ces gens-là se sont mis au porte-à-porte et aux distributions de tracts, ils utilisent notre langage revendicatif dans la clase ouvrière, adoptent notre rejet du patronat , et ça marche d'autant plus que notre parti, lors du congrès de Martigues, avait détruit l'organisation léniniste de masse dont nous disposions pour faire pénétrer nos idées, dans les quartiers et dans l'entreprise ; il nous a privés de formation politique, économique et philosophique pour nos nouveaux adhérent,.. nous connaissons la suite...et le résultat. C'est tout de même un comble que la défense du "produire français","travailler au pays", "défendre nos acquis" soient des slogans que le peuple ait intégrés comme sortant de la bouche de ces dangereux aventuriers. Sur ce sujet, nous sommes devenus inaudibles. Recréons des cellules là où nous enavons les forces. faisons-les vivre en leur fournissant textes et documents...c'est à notre portée, et un moyen de bien préparer la conférence d'octobre..

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