« Pas de société socialiste sans valeurs morales communes » - commentaires « Pas de société socialiste sans valeurs morales communes » 2013-03-23T22:50:44Z https://lepcf.fr/Pas-de-societe-socialiste-sans#comment862 2013-03-23T22:50:44Z <p>bonjour</p> <p>A l'époque où Michéa passait l'agreg une tendance dans le Parti s employait à "bachelardiser" le marxisme . Lui son entreprise vise à "l'orwelliser". A l'époque de Marx et d'Engels on les opposait l'un à l'autre en interchangeant le "méchant" . Michéa fait ça avec le "marxisme - léninisme" , comprendre Lénine est le méchant : misère de l'anarchisme ...Ce qu'il raconte sur la généalogie de la "gauche" n'est pas inutile mais le problème n est pas là . Je renvoie à mon post sur "Agoravox " le déclin de la classe ouvrière et l'immigration" .</p> « Pas de société socialiste sans valeurs morales communes » 2013-03-19T16:24:03Z https://lepcf.fr/Pas-de-societe-socialiste-sans#comment860 2013-03-19T16:24:03Z <p>Je pense aussi que sa critique du clivage gauche/droite est fondamentale, avec toutefois une nuance qui est de taille... En effet, la deuxième guerre mondiale et la résistance avaient complètement remisé ce clivage au second plan, mettant en évidence la véritable contradiction antagonique Capital/Travail. En effet, d'une part le patronat dans sa grande majorité avait collaboré, voire plus, souhaité la victoire du nazisme, et il n'était plus possible pour le Capital de se cacher derrière des faux-semblants. Et d'autre part, l'ancêtre du PS était fantomatique à la Libération. C'est ainsi que l'alliance née de la Résistance, à savoir communistes-gaullistes, va perdurer bien au-delà, notamment lorsqu'il a fallu repousser la création d'une armée européenne en 1954. C'est finalement la direction du PCF qui va se passer la corde au cou en remettant ce clivage en scène, réhabilitant la social-démocratie complètement décrédibilisée, particulièrement à la suite de la guerre d'Algérie.</p> « Pas de société socialiste sans valeurs morales communes » 2013-03-19T07:40:26Z https://lepcf.fr/Pas-de-societe-socialiste-sans#comment858 2013-03-19T07:40:26Z <p>La critique de Jean-Claude Michéa de la gauche est utile. Elle éclaire une réalité qui saute aux yeux mais que nous ne savons pas penser clairement. Le PS mène une politique dans la continuité totale de celle de Srakozy, en complète cohérence avec le grand patronat, dans une alliance étroite avec les dirigeants allemands... Mais nous continuons à tenir un discours pour "faire réussir la gauche". Cette contradiction entre la situation réelle, et une stratégie qui reste celle du programme commun est explosive pour le PCF. En nous donnant une lecture théorique et historique de cette situation, Jean-Claude Michéa pourrait nous aider à nous sortir de ce piège infernal. Le peuple se détourne de la gauche, de l'Europe, du système, mais nous l'appelons à y retourner !</p> <p>Mais je ne partage pas son analyse de la croissance, comme la réponse du capitalisme à la contradiction entre son exigence de rentabilité et son exigence de reproduction élargie, donc de débouchés. Car reprendre ce concept de croissance en tant que tel, sans le caractériser est dangereux.</p> <p>Le capitalisme lui ne parle de croissance qu'en terme de croissance des débouchés (donc des ventes) pour son cycle de reproduction. Il ne produit jamais pour produire, mais pour générer du profit ; donc plus de capital...Dès qu'une production lui semble insuffisamment rentable, il l'arrête... ET on peut constater par exemple que la décroissance actuelle ne provoque pas un affaiblissement du capital, mais au contraire, un renforcement de l'exploitation et des inégalités...</p> <p>De fait, quand on parle de croissance du PIB, on parle de croissance monétaire, dont le monde du travail se contrefout. Par contre, ceux qui parlent de décroissance parlent toujours de décroissance de la production elle-même, pour tenir compte des limites "naturelles" des ressources énergétiques notamment.</p> <p>Mais si la production de valeurs d'échange sans valeurs d'usages est totalement inutile au peuple et devrait donc être massivement supprimée dans le socialisme, ce serait un socialisme réactionnaire qui proposerait de limiter le droit au logement, au déplacement, à la communication, au confort, aux vacances, au sport.... ce qui suppose de la construction, des moyens de transport, des lieux publics, des infrastructures de communication... donc de l'énergie.</p> <p>Et comment pourrions-nous accepter les inégalités entre le Nord et le Sud ? Nous n'avons pas à décider pour chaque peuple comment il veut vivre, et chaque pays peut décider la part d'économie locale qu'il maintient et la part d'échanges, la part de technologies et la part de traditions... Mais nous ne pouvons pas interdire le développement de telle ou telle technique, sous prétexte de "décroissance nécessaire".</p> <p>Il faut donc comme d'autres articles l'ont fait sur ce site, différencier la croissance des besoins humains et sociaux de la croissance marchande, et donc se prononcer pour une décroissance rapide des activités parasites que le capitalisme a développer et pour une croissance forte des activités utiles que le capitalisme ne sait plus développer....</p> <p>On pourrait tenter une formule : Oui à la décroissance du capitalisme, oui à la croissance du socialisme !</p>