Hypothèses sur la sociologie du 36ème Congrès - Quelles conclusions ? - commentaires Hypothèses sur la sociologie du 36ème Congrès - Quelles conclusions ? 2013-03-05T10:37:33Z https://lepcf.fr/Hypotheses-sur-la-sociologie-du#comment842 2013-03-05T10:37:33Z <p>Bonjour, <br class="autobr" /> J'ai posté le 25/2 sur le site BellaCiao un papier intitulé"Comminisme, PCF, Front de Gauche". Un internaute, dans le commentaire qu'il a fait à mon papier, m'a mis sur la piste de votre texte. J'ai constaté ainsi que mes réflexions rejoignaient - semble -t-il - à maints égards, les vôtres. Si vous en êtes d'accord, je vous ferai ultérieurement part de quelques commentaires. Mon texte de BelleCiao est signé d'un pseudo (Abbé Béat) et est assez polémique ! Car je pense qu'un texte un peu long, sur ce site, a besoin d'un peu de piment pour être lu. Dans mes commentaires à venir, j'éviterai d'utiliser ce procédé...<br class="autobr" /> Cordialement</p> Hypothèses sur la sociologie du 36ème Congrès - Quelles conclusions ? 2013-03-01T22:01:09Z https://lepcf.fr/Hypotheses-sur-la-sociologie-du#comment841 2013-03-01T22:01:09Z <p>Cher JC,</p> <p>Je viens de lire ton article. Excellent, encore plus que d'habitude. Mais, je crois que tu as oublié de mettre un peu plus d'économie politique dans ton analyse et de renvoyer à Lénine, <i>Stade suprême du capitalisme</i> (1917), analyse que je trouve EBLOUISSANTE de la fin du cycle hégémonique britannique, en faisant le parallèle avec notre époque de fin du cycle hégémonique américain.</p> <p>Pour dire quoi : les classes moyennes dont tu parles (très bien d'ailleurs), c'est l'aristocratie ouvrière dont parle Lénine qui n'oublie pas LA TONTE DES COUPONS. Et n'y a t-il pas là une coupure dans les classes moyennes d'aujourd'hui (bien plus complexes que celles d'il y a un siècle) : les enseignants tondent-ils des coupons aujourd'hui ? Et d'autres catégories de salariés "moyens" qui avaient beaucoup espérer tondre ne sont-elles pas déçues aujourd'hui ? D'où cette RADICALISATION qui monte mais ne vise pas pour autant le socialisme. Parce que je reste BETEMENT marxiste (léniniste ?) : sans l'alliance avec les exploités DIRECTS, pas de ligne révolutionnaire. Sans oublier que l'alliance est la condition de la formulation d'une théorie révolutionnaire, le Parti jouant le rôle d'intellectuel collectif.</p> <p>Enfin, n'aurais-tu pas oublié que le pays qui avait le mieux intégré son aristocratie ouvrière à l'époque de Lénine était l'Allemagne, d'où Kautsky et le virage de la social-démocratie allemande avant et après la 1ère guerre mondiale en faveur de l"Allemagne d'abord (<i>Deutschlandüberalles</i>). Et la suite funeste pour les contemporains qui vérifiera ce qu'Engels avait écrit en parlant du déclin britannique : "Socialisme ou barbarie".</p> <p>Tout ceci pour en arriver à ma conclusion, hyper pessimiste : Pierre Laurent est notre Kautsky (d'où le titre de mon objet), MGB ayant fait le travail de transition, et "<i>L'humain d'abord</i>" est notre <i>Deutschlandüberalles</i>. Il l'est au sens figuré, mais aussi au sens PROPRE car, ironie de l'histoire, l'acceptation désormais inconditionnelle de l'Europe comme horizon économique et politique indépassable nous condamne à emprunter les pas de la bourgeoisie allemande SUR L'ESSENTIEL. Parce que penser que la social-démocratie allemande s'écartera des besoins du capitalisme allemand, c'est franchement n'avoir jamais réfléchi à l'histoire allemande ou n'en rien connaître. Je rappellerai seulement que c'est le social-démocrate Noske qui, en 1919, prendra la responsabilité de la Semaine sanglante -écrasement des Spartakistes et meurtres notamment de Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht- en déclarant : "<i>Et s'il faut un chien sanglant, je serai ce chien sanglant</i>". Il le fera avec l'aide des Corps Francs qui constitueront peu après la base des milices d'Hitler. C'est le même qui proposera l'élection de Hindenburg en 1932. Il mourra en 1946 sans avoir connu trop de vicissitudes de la part des nazis. Thälmann fut lui interné dès 1933 et exécuté à Buchenwald en 1944. Sa dépouille fut jetée aux chiens du camp. Rien à ajouter, mais tout à méditer.</p> <p>Bernard Gerbier, professeur honoraire des universités, économiste, Université Pierre Mendès-France à Grenoble, ancien adhérent du PCF</p> Hypothèses sur la sociologie du 36ème Congrès - Quelles conclusions ? 2013-02-24T23:12:34Z https://lepcf.fr/Hypotheses-sur-la-sociologie-du#comment833 2013-02-24T23:12:34Z <p>Je trouve également cette analyse très pertinente, notamment sur le fait qu'il s'agit bien d'une certaine "classe moyenne radicalisée" qui a confisqué le pouvoir au sein du PCF (pouvoir au sens large, à savoir aussi bien la direction que la gestion de la majorité des structures) et qui lui imprime une politique particulière selon sa propre vision de la société, politique qui est en contradiction complète avec l'histoire de ce même PCF ; d'où la fausse opposition ancien/jeune, sur laquelle s'appuie Pierre Laurent. A propos de la notion de "classe moyenne", j'avais écrit ceci au moment des comités antilibéraux (2007) : « Une autre partie de la réponse se situe dans la composition sociale de ces collectifs. Dans le Rhône, la moitié des signataires pour des "candidatures antilibérales" (trouvées sur un site Internet) donnent leur profession : 50% sont issus de l'Education Nationale, le reste étant majoritairement fonctionnaires territoriaux, étudiants, élus-permanents du PCF, etc… Sans remettre en cause la volonté de changement des enseignants, ce qui saute aux yeux, c'est que les ouvriers, les employés, les chômeurs sont singulièrement absents. Or, ces derniers ont formé les bataillons du "Non" au TCE et c'est sur eux qu'il faudrait notamment compter pour combattre le capitalisme. »</p> <p>Je pense que nous devrions travailler à préciser la notion de "classe moyenne". Dans un autre texte que je ne retrouve pas (toujours à propos des comités antilibéraux), j'avais parlé de catégorie sociale à profession intellectuelle dominante ; mais cela est insuffisant. Il est certain que si l'on s'en tient aux membres "radicalisés" de l'Éducation Nationale (que les enseignants qui ne se sentent pas concernés ne m'en veuillent pas), il y a dans leur statut, leur profession, tous les ingrédients pour une telle dérive dans le cadre de leur démarche politique. Grâce au programme du CNR et au rapport de force hérité de la Libération, ils ont vécu dans les "Trente glorieuses" une période "faste", à savoir une période où ils étaient reconnus professionnellement, leurs salaires sans être mirifiques étaient suffisants pour vivre correctement et leur statut de fonctionnaire les libéraient de l'angoisse du lendemain, même si, dans ce système capitaliste, il y avait de quoi revendiquer et pour certains acquérir une conscience de classe ; d'ailleurs, ce raisonnement globalisant ne cherche pas à nier des parcours individuels particuliers. Aujourd'hui, ces trois éléments (statut professionnel, salaire, statut de fonctionnaire) sont profondément remis en question. Et leur attitude (de "classe moyenne radicalisée") ressemble à s'y méprendre à celle des forces décrites dans le chapitre III du Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels.</p> <p>En réalité, ces catégories sociales qui n'ont jamais (ou très rarement, mais de manière individuelle) été confrontés à la vente de leur force de travail à un capitaliste, ne cherchent pas à se tourner vers l'avenir, c'est-à-dire vers un changement de société remettant en cause l'exploitation de l'homme par l'homme, à savoir vers le socialisme et le communisme qu'elles nient, mais rêvent d'un retour vers le passé, un retour aux conditions qu'elles ont connu antérieurement dans le cadre du capitalisme. L'antilibéralisme, si j'ai bien compris le sens de ce terme, équivaut au gommage des excès du capitalisme et réside dans l'espoir de revivre la situation antérieure, comme si le capital était capable de partager les richesses produites ; F. Wurtz, lorsqu'il est venu à Lyon, a parlé d'un "tournant libéral" de la fin des années 80, début des années 90... tournant qu'il faudrait donc inverser. Dans ce fameux chapitre III, Marx décrit les motivations de différentes catégories sociales qui combattent la bourgeoisie parce qu'elle remet en cause leur existence, mais qui, en fait cherchent à « faire tourner à l'envers la roue de l'histoire ». A ce niveau du raisonnement, il faut quand même noter qu'il ne s'agit pas de rejeter ces catégories sociales qui subissent le capitalisme, mais bien prendre conscience qu'elles ne peuvent en aucun cas être à l'origine de sa remise en cause et de transformations révolutionnaires.</p> <p>A ce titre, on peut aussi intégrer certains permanents-élus, qui eux n'ont par contre jamais vendu leur force de travail, ni à un capitaliste, ni à l'Etat, et qui finissent par oublier l'objectif de leur élection, en se satisfaisant de la situation actuelle de gestion du capital électoral du PCF et qui font des institutions l'outil de leur "visée communiste", alors que ce n'est que le lieu rémunérateur de leur théâtre politicien. L'exemple type de ce permanent-élu est pour moi Pierre Laurent…</p> Hypothèses sur la sociologie du 36ème Congrès - Quelles conclusions ? 2013-02-24T09:34:32Z https://lepcf.fr/Hypotheses-sur-la-sociologie-du#comment831 2013-02-24T09:34:32Z <p>Après une première lecture je viens de relire, avec le plus grand plaisir cette contribution. Elle m'aide à formaliser sous bien des aspects une part importante des réflexions et des pratiques des sections du biterrois dont je m'occupe plus particulièrement.<br class="autobr" /> En dépit de l'immensité du problème posé par le choix majoritaire des communistes français, Jean Claude a raison, c'est bien de cela qu'il s'agit et non uniquement de choix minoritaires de direction, n'occultons en rien la part du débat de congrès ( en particulier dans le sections et de nombreuses conférences fédarales) qui a porté sur les structures de proximité, leur fonctionnement, la nécessité de se réorganiser à l'entreprise.<br class="autobr" /> Donc dans la classe ouvrière, dans sa diversité, face à l'exploitation.<br class="autobr" /> Au congrès c'est cette question qui a le plus motivé les interventions des congressistes, suscité le pourcentage de voix le plus opposé à la direction dans un rapport 220 à 450 environ (à vérifier) lors du débat sur le financement des cellules par les cotisations.<br class="autobr" /> La construction du communisme de demain dépendra des luttes et pour partie de nos choix d'organisation. Je dis souvent "on verra", c'est le développement historique qui permettra de juger.<br class="autobr" /> Deux remarques sur un congrès ayuquel j'ai participé en tant que délégué :<br class="autobr" /> Un) Le "comunisme de nouvelle génération" ne passe pas comme une lettre à la poste chez les jeunes communistes, membre de la JC ou non. La formule et ce qu'elle cache fait plus qu'en irriter un grand nombre , ils ne se cachent pas pour le dire, l'écrire. La benjamine du congrès l'a écrit à sa façon sur le site Le PCF .fr. Il y a là un mouvement réel dans le parti sur lequel nous pouvons travailler ;<br class="autobr" /> Deux) Ce n'est pas que la composition sociologique des organes de direction que la direction du PCF cache. C'est la composition socologique du congrès... et du parti... (dans ma FD avant le congrès on a essayé et on a été totalement incapables) à moins que quelque chose m'ai échappé lors de la lecture du rapport de la commission des mendats ! J'ai été amené à aller de temps en temps à la buvette pour faire passer le brouet par ailleurs souvent indigeste.</p> <p> Paul Barbazange, délégué de l'Hérault, présenté au CN par sa fédération et le texte alternatif "Faire vivre et renforcer le PCF.</p>