Bien sûr traquer et punir les coupables. Mais poser publiquement la question : comment se fait-il qu’ils aient pu (...)
Union européenne, acquis sociaux, nationalisation et guerre
Quatre questions clés pour le débat des communistes
Lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon et à Pierre Laurent
Chers camarades,
Puisque vous avez semble-t-il décidé de conjuguer vos efforts pour imposer aux militants communistes la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles, je m’adresse à vous.
Personnellement, je suis en faveur d’une candidature communiste. Nous sommes nombreux dans ce cas. A mon avis, si la consultation des Communistes était organisée de manière honnête et transparente, la majorité du parti se prononcerait dans ce sens. En fait, cela ne fait aucun doute. Il y a beaucoup d’initiatives en cours pour faire valoir ce point de vue et c’est positif.
Cependant, pour dégager une solution positive, les questions d’orientation politique doivent être posées clairement et sur le fond.
Les résolutions du Conseil national du PCF des 8 et 9 avril 2011 affirment : « Des discussions entre toutes les forces actuelles du Front de gauche sont engagées sur le programme partagé et sont résumées dans un document de travail provisoire. Ces textes sont soumis à l’appréciation des Communistes et doivent être enrichis, évalués puis validés. »
J’ai lu ce document. Il me semble verbeux, et ainsi ne pas répondre clairement aux problèmes posés par toute la situation.
J’ai donc quatre questions simples à vous poser.
A Jean-Luc Mélenchon et à Pierre Laurent
Est-ce que selon-vous le candidat à l’élection présidentielle, comme les centaines de candidats aux élections législatives :
a) doivent reprendre l’argumentation que nous avions développée comme Parti communiste français en 1992 dans la bataille pour le Non au traité de Maastricht. Qu’on ne tourne pas autour du pot. Il ne s’agit pas de « désobéir à Lisbonne », de redemander une « réorientation de la politique de l’Union européenne », ou d’un éphémère contrôle politique sur la « Banque centrale européenne ». Le traité de Maastricht institue la Banque centrale européenne comme indépendante de tout Etat et gouvernement. Tant que ce traité ne sera pas remis en cause, c’est-à-dire dénoncé, abrogé, il n’y aura aucune possibilité d’une Europe sociale. La BCE, avec le FMI et la Commission européenne, est en train d’imposer un plan d’austérité draconien à tous les peuples, à commencer par ceux de Grèce et du Portugal, mais cela ne s’arrêtera pas là.
Donc la question est simple : Etes-vous oui ou non en faveur de ce que la France se retire du traité de Maastricht et dénonce l’Union européenne, pour l’abandon de l’euro ?
b) Des millions de travailleurs ont manifesté contre le projet visant à remettre en cause nos régimes de retraites par répartition.
La question est simple :
Pour tout accord électoral avec le Parti socialiste, allez-vous oui ou non dire : « Le premier acte d’un gouvernement de gauche, la première mesure à prendre est d’abroger la réforme Woerth ? »
c) L’Union européenne et le gouvernement Sarkozy sont en train de remettre en cause tous nos acquis, de détruire toutes les conquêtes du CNR de 1945. La catastrophe de Fukushima au Japon vient de rappeler ce que signifie la privatisation des services publics.
En conséquence, la troisième question est simple : Vous prononcez-vous pour la renationalisation d’EDF-GDF ? (Nous savons que cela signifie « désobéir aux directives européennes ». Et alors ?) Précisons que la renationalisation d’EDF-GDF est inséparable du retour au monopole du transport, de la distribution et de la production.
d) Les Communistes et les forces de progrès ont toujours combattu contre la guerre. C’est notre histoire. Le gouvernement français est engagé dans les opérations militaires dans 12 pays. Il participe à l’agression contre la Libye.
Vous prononcez-vous inconditionnellement contre l’intervention impérialiste en Libye, pour le retrait de toutes les troupes françaises ?
Ce sont là quatre questions clés : rapports avec l’Union européenne, acquis sociaux, nationalisation et guerre. Vos réponses permettraient d’éclairer le débat des Communistes.
Pouvez-vous répondre très simplement ?
Et bien sûr rapidement, c’est-à-dire avant la Conférence nationale des 3 et 4 juin 2011. Salutations communistes,
J’appelle les Communistes qui se retrouvent dans ces quatre questions à appuyer la demande de réponse en contresignant cette lettre.
NOM et Prénom | Section | Signature | Publiable oui/non |
A retourner à : MILLER Hugues 46 rue Jacqueline Auriol 57700 HAYANGE
hugues.miller@cegetel.net