De quoi la démocratie est-elle le nom : Censure ou pas censure ?

« Ce sont au total 50,7 millions d'utilisateurs françaisdes réseaux sociaux, c'est-à-dire 78,22 % de la population. Dans cette population, 51 % de femmes sont utilisatrices et 49 % d'hommes. Cela signifie que la proportion de Français utilisateurs des réseaux sociaux est bien supérieure à la proportion mondiale.
Le nombre d'internautes, les personnes présentes sur Internet, a quant à lui augmenté d'1,4 % entre 2023 et 2024 pour atteindre 60,80 millions (soit 93,8 % de la population). »

Voilà qui devrait interroger nos pratiques politiques actuelles comme passées. À l'heure où malgré les récitatifs reproductifs des pratiques politiques adaptées au siècle dernier, comme ce énième texte invitant à reconstruire des cellules d'entreprises ou de quartier ou de lieux divers en dépit de la réalité objective du monde du travail et sociétal, il me semble impératif de retenir davantage l'intention que le modèle.

Serions nous des pithécanthropes de la politique comme nous invite à le penser notre ancrage réel dans la société et ce texte dont la réalité objective est absente ?

La réalité du monde du travail n'est heureusement et hélas plus celle du début du XX^e siècle, ni même celle de son dernier tiers temps. N'en déplaise aux militants vieillissants de notre parti.

Les millions de prolétaires sont aujourd'hui totalement isolés, coupés de leurs collègues : horaires décalés, individualisation des postes et lieux de travail, précarisation, temps partiel, auto entreprise, chômage, intérim, télétravail…. Saint Nazaire à titre d'exemple 7000 emplois sur les chantiers : 5000 intérimaires renouvelés régulièrement, 2000 emplois en horaires et lieux de travail décalés (divers sites autonomes, diverses productions, télé travail, divers horaires, horaires « souples »..).

Alors pour faire court, des cellules oui, les attendus de ce texte sont justes, mais il est plus que nécessaire de sortir d'un monde qui n'existe quasiment plus et d'agir là où est le prolétariat : sur les réseaux sociaux d'abord sans abandonner ce qui est encore possible dans la vie quotidienne.

Au moment où arrive la révolution de l'IA, dont tout est fait pour nous détourner le regard en terme de communication de masse, il serait plus que temps d'intégrer les évolutions de vie et d'exploitation du prolétariat pour enfin s'adresser à lui sur un mode de communication ayant une chance de le rencontrer…

Construire du militantisme dans le « virtuel objectif » serait enfin une prise en compte de ce que d'autres ont parfaitement compris : à nous d'inventer des contenus et formes innovantes pour effectivement impulser cet indispensable travail conscience de classe pour soi, seul moteur réel d'une révolution sociale !

D'innombrables formes collectives sont possibles à condition de ne pas culpabiliser sur des bases périmées mais de réunir, associer, organiser et former nos militants à toutes ces formes d'engagement (sans renier, je le redis, ce qui existe ou est possible de construire encore).

Nous devons nous adapter à l'évolution ultra rapide de ce monde qui invite aux simplifications, aux raccourcis, au pré pensé, à l'isolement…. au fascisme !

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