Quelques réflexions sur la crise politique en France - commentaires Quelques réflexions sur la crise politique en France 2024-10-08T07:44:49Z https://lepcf.fr/Quelques-reflexions-sur-la-crise-politique-en-France#comment7094 2024-10-08T07:44:49Z <p>@F Marsal,<br class="autobr"> <i>«<small class="fine d-inline"> </small>Donc, c'est un processus hautement contradictoire. Certains courants tirent dans un sens, d'autres dans l'autre. Si on ne distingue pas les uns et les autres, il est difficile de rester rationnel<small class="fine d-inline"> </small>»</i><br class="autobr"> En fait, dire que l'expérience soviétique tient plus de Staline que de Lénine ou Marx n'est pas une injure. On a laissé utiliser, plus ou moins volontairement, l'adjectif communisme pour définir une société largement retardataire par rapport à la société capitaliste occidentale.<br class="autobr"> Marx n'a jamais préconisé le passage direct au socialisme à partir d'une société largement précapitaliste. Tous les modes de production ont un rôle à jouer dans le développement de l'humanité. Même dans sa polémique avec Kaustky, Lénine avait admis que la route de la Russie serait complexe, c'est toute la justification de la <span class="caps">NEP</span>. Mais cette complexité ne collait pas avec le béton brut de décoffrage de Staline et, disons-le, de la plupart des bolchevichs.<br class="autobr"> Par exemple, on peut s'interroger sur les millions de «<small class="fine d-inline"> </small>goulagisés<small class="fine d-inline"> </small>». Pourquoi le travail forcé, si ce n'est par l'impossibilité de mettre face à des salaires majorés, les produits manufacturés qui auraient pu attirer des prolos sur ces travaux durs. <br class="autobr"> Enfin, il faut revenir aux sources : <i>«<small class="fine d-inline"> </small>le socialisme c'est à chacun selon son travail et le communisme, à chacun selon ses besoins<small class="fine d-inline"> </small>»</i>. Aucune société humaine n'a encore connue le communisme et aucune le socialisme complet. La Chine, de Deng, est sans doute actuellement la plus avancée mais les lacunes sont encore nombreuses...</p> Quelques réflexions sur la crise politique en France 2024-10-07T16:29:40Z https://lepcf.fr/Quelques-reflexions-sur-la-crise-politique-en-France#comment7092 2024-10-07T16:29:40Z <p>Il est clair que si l'on rejette en bloc l'ensemble de la révolution d'Octobre et de l'apport de l'<span class="caps">URSS</span>, on se prive des outils essentiels pour comprendre le monde d'aujourd'hui, et surtout pour le transformer. Il n'y a pas d'autres expériences de sortie du capitalisme, de lutte concrète et sérieuse contre l'impérialisme hors de ce qui a été inspiré par la révolution d'octobre. Tout le 20<sup class="typo_exposants">e</sup> siècle a été porté par l'inspiration soviétique : la lutte pour la paix, la lutte contre le nazisme, la lutte contre le colonialisme, la libération des femmes, la sécurité sociale en France, ...</p> <p>Alors, comment appréhender cette expérience historique<small class="fine d-inline"> </small>? Il me semble que la question à se poser, c'est qu'est-ce que le stalinisme et existe-t-il vraiment, comme un bloc constitué et cohérent, déterminant d'une ligne politique<small class="fine d-inline"> </small>?</p> <p>Staline a existé, il a été le principal dirigeant de l'<span class="caps">URSS</span> rapidement après la mort de Lénine et jusqu'à la sienne en 1953. C'est un personnage historique, marqué par l'extrême dureté de ses méthodes, dans une période de guerre et d'affrontements extrêmes, tant nationaux que politiques. Cette période, et celle qui l'a suivie ont été hautement contradictoires, des périodes de luttes intenses, de guerre mondiale, dans un pays qui sortait à peine du tsarisme et de l'arriération et qui est devenu la seconde puissance mondiale. Mais peut-on réellement classer dans la catégorie stalinisme, la totalité des expériences socialistes du 20<sup class="typo_exposants">e</sup> siècle<small class="fine d-inline"> </small>? Peut-on y classer à la fois Staline lui-même et Khrouchtchev voire même Gorbatchev<small class="fine d-inline"> </small>? Fidel Castro et Che Guevara<small class="fine d-inline"> </small>? Mao et Deng, jusqu'à Xi aujourd'hui<small class="fine d-inline"> </small>? Thorez et Marchais , jusqu'à Robert Hue voire au delà<small class="fine d-inline"> </small>? Certains le font. Mais quel sens cela a-t-il de nier ainsi toute divergence politique entre des orientations si différentes<small class="fine d-inline"> </small>?</p> <p>C'est Khrouchtchev qui envoie les chars en Hongrie, non Staline. Khrouchtchev avait d'ailleurs préalablement envoyé les chars à Tbilissi, tirer sur les étudiants et les ouvriers géorgiens qui défendaient le bilan de Staline, donc la violence politique est bien partagée. Elle est la caractéristique d'une période, intense. C'est Brejnev qui fait de même à Prague et non Staline. On pourrait comparer cette situation à celle de la révolution française. La guillotine fonctionne sous la terreur, elle fonctionne encore après thermidor. Peut-on tirer un trait d'égalité entre ces deux périodes<small class="fine d-inline"> </small>? Il me semble que non. Il faut saisir les contradictions pour penser la dynamique des événements. Le concept de «<small class="fine d-inline"> </small>stalinisme<small class="fine d-inline"> </small>» égalise tout et ne permet pas de saisir les contradictions.</p> <p>La révolution d'octobre et l'action de l'<span class="caps">URSS</span> sont un moment du processus, non sa totalité. Ce n'est pas (encore) la fin de l'histoire. Donc, c'est un processus hautement contradictoire. Certains courants tirent dans un sens, d'autres dans l'autre. Si on ne distingue pas les uns et les autres, il est difficile de rester rationnel. Ce processus s'est achevé (en partie en tous cas) avec la destruction de l'<span class="caps">URSS</span>. Donc, il y a matière à tirer des bilans non pas en effet en uniformisant tout et en rejetant tout.</p> <p>Au-delà du tumulte des événements, il reste les changements visibles à long terme, apportés par l'<span class="caps">URSS</span> et le communisme du 20<sup class="typo_exposants">e</sup> siècle. Victoire contre le nazisme, 1<sup class="typo_exposants">er</sup> état socialiste de l'histoire, développement extraordinaire de l'<span class="caps">URSS</span>, puis de la Chine, lutte contre le colonialisme et libération politique des peuples dominés, ... Que reste-t-il de notre monde actuel si l'on rejette tout cela<small class="fine d-inline"> </small>? Veut-on sérieusement revenir à l'époque des empires sur lesquels le soleil ne se couchait jamais<small class="fine d-inline"> </small>?</p> Quelques réflexions sur la crise politique en France 2024-10-07T07:56:35Z https://lepcf.fr/Quelques-reflexions-sur-la-crise-politique-en-France#comment7091 2024-10-07T07:56:35Z <p>1968 = 30 000 ouvriers à Billancourt, 40 000 à Montbéliard, 150 000 mineurs en France. Faisons, chez nous, le bilan de tout ce qui, produits manufacturés notamment, est importé. A part cela, la classe ouvrière existe encore, mais elle est, évidemment, infiniment moins concentrée. De ce fait, découle une puissance rabougrie, mais qui peut resurgir lorsque chaque ouvrier, et pas seulement, comme avant, chaque atelier, aura compris et assimilé la nécessité de l'union à la base.<br class="autobr"> Enfin, il faut apprendre à se passer de la solidarité du «<small class="fine d-inline"> </small>camp socialiste<small class="fine d-inline"> </small>», et, pour cela comprendre le pourquoi de la chute de l'<span class="caps">URSS</span>. Résumer cette chute au seul mot de «<small class="fine d-inline"> </small>Staline<small class="fine d-inline"> </small>» est insuffisant et faux. Non que le dictateur n'y soit pour rien, mais nous avons tous, plus ou moins, suivi sa ligne politique. <br class="autobr"> Tous nous avons pensé que le capitalisme était une plaie à éradiquer le plus vite possible, comme si Marx, dans le Manifeste même, n'avait pas décrit le bon productif que ce système pouvait imposer à l'humanité. Alors que dans l'immédiat, il aurait suffit de contrôler l'état pour le dominer à peu prés complètement. Quand Lénine dit : <i>«<small class="fine d-inline"> </small>le capitalisme d'état serait un grand progrès pour la Russie<small class="fine d-inline"> </small>»</i> C'était 6 mois après Octobre, on l'oublie.... Comme fût oubliée toute la <span class="caps">NEP</span> qui aurait, sans doute, voir la Chine de Teng Xiao Ping, permit de produire tous les produits manufacturés dont les pénuries ont perduré jusqu'en 1991. Pénuries qui ont largement pesé, autant que les crimes de Staline, dans la chute de l'<span class="caps">URSS</span>. Le régime chinois tombera peut-être, mais pas pour une pénurie de bas-nylon ou à cause de magasins réservés à la nomenclatura.....</p> Quelques réflexions sur la crise politique en France 2024-10-03T15:55:30Z https://lepcf.fr/Quelques-reflexions-sur-la-crise-politique-en-France#comment7088 2024-10-03T15:55:30Z <p>Je partage beaucoup de l'analyse de Frank Marsal et espère que le Parti s'engage un jour, résolument, vers une analyse de son passé, de son rapport à l'<span class="caps">URSS</span> afin de pouvoir de nouveau élaborer une stratégie offensive. A mon sens, ne pas avoir analysé l'<span class="caps">URSS</span> nous condamne à l'opportunisme et à l'impuissance car nous prive de la plus grande expérience historique d'émancipation ouvrière. Que dire de cette expérience politique et du stalinisme si nous ne sommes pas capables de dire que cette tentative d'émancipation socialiste nous apprend des leçons formidables, à commencer sur le plan économique, pour <span class="caps">TOUTES</span> les tentaives d'émancipation ayant existé, existant ou à venir. <br class="autobr"> Bien sûr, elle a aussi produit le stalinisme. Mais analyser le stalinisme comme une tare intrinsèque à l'expérience de l'<span class="caps">URSS</span>, c'est oublier le contexte historique, politique, économique et sociologique dans lequel l'<span class="caps">URSS</span> s'est construite. Et contrairement à ce qui paraît, c'est aussi renvoyer le stalinisme à ces contingences qui l'ont permis. Evidemment, cela ne suffira pas à forger une nouvelle vision politique et à élaborer de nouvelles pratiques politiques pour nous et pour d'autres peuples. Mais sans «<small class="fine d-inline"> </small>règlement de comptes<small class="fine d-inline"> </small>» avec cette question de l'apport de l'<span class="caps">URSS</span>, y compris avec le stalinisme, à l'émancipation des peuples nous ne ferons que de l'opportunisme de «<small class="fine d-inline"> </small>gauche<small class="fine d-inline"> </small>» et du sociétal.</p> Quelques réflexions sur la crise politique en France 2024-09-23T16:54:52Z https://lepcf.fr/Quelques-reflexions-sur-la-crise-politique-en-France#comment7078 2024-09-23T16:54:52Z <p>Je partage tout à fait cela et c'est un point crucial à travailler.</p> <p>Un des points d'entrée (pas le seul) de la réflexion à mon avis est cette notion de gauche, qui n'est pas une notion de classe, quoi qu'on en dise. Elle est à la fois trop large et trop étroite et, par essence, réformiste.</p> <p>Un deuxième point est qu'on ne peut pas discuter de l'unité et laisser complètement de côté la question de qui dirige cette unité et le fait que l'unité pour être victorieuse, ne peut être dirigée que par une force consciente. A fortiori, dans une période de crise intense. Tant que cette direction n'est pas acquise, elle doit être l'objectif stratégique du parti.</p> Quelques réflexions sur la crise politique en France 2024-09-23T12:47:17Z https://lepcf.fr/Quelques-reflexions-sur-la-crise-politique-en-France#comment7077 2024-09-23T12:47:17Z <p>Merci Frank Marsal pour cette analyse.<br class="autobr"> Je me permet une remarque.<br class="autobr"> Au point 8 vous évoquez la «<small class="fine d-inline"> </small>nécessité de s'unir pour résister aux attaques du capital<small class="fine d-inline"> </small>» mais depuis 81 cette unité se fait toujours pour le <span class="caps">PCF</span> avec une gauche (gauche plurielle, Front de gauche, <span class="caps">NUPES</span>, <span class="caps">NFP</span>) dont vous nous dites au point 6 qu'elle est le cheval de Troie du capital.<br class="autobr"> Très souvent les billets de ce blog insistent sur la nécéssité pour le <span class="caps">PCF</span> de s'unir. Certes on le conçoit d'autant mieux qu'on observe le poids électoral actuel du parti mais pour autant n'y a t-il pas lieu de préciser pour quoi et surtout avec qui<small class="fine d-inline"> </small>? Y a t-il une ligne rouge<small class="fine d-inline"> </small>? <br class="autobr"> Tout observateur lucide voit bien qu'en 2027 cette gauche, probablement groupée autour de Rapahel Glucksman et purgée des éléements les plus contestatires de la <span class="caps">FI</span>, se fera le recours «<small class="fine d-inline"> </small>progressiste<small class="fine d-inline"> </small>» face à la «<small class="fine d-inline"> </small>méchante droite conservatrice<small class="fine d-inline"> </small>» de Michel Barnier et au nom de questions sociétales sera la championne de la mise en place du gouvernement le plus pro <span class="caps">UE</span> et le plus belliqueux qu'on ai jamais vu.<br class="autobr"> Le <span class="caps">PCF</span> sera alors à un carrefour car sa participation ou non à une telle ignominie pourrait sceller son sort.<br class="autobr"> Bien à vous,</p> <p>Julien Fèvre</p> Quelques réflexions sur la crise politique en France 2024-09-17T13:46:16Z https://lepcf.fr/Quelques-reflexions-sur-la-crise-politique-en-France#comment7074 2024-09-17T13:46:16Z <p>Je partage l'analyse présentée par Franck <span class="caps">MARSAL</span>.</p>