« Nous vivons une situation révolutionnaire ! » - commentaires

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

@ Xuan,
L'auto critique du PCC jusqu'à la disparition de Mao est intéressante ; d'abord parce que les pb sont tous notés, ensuite que les responsables sont aussi cités. Reste le « distinguos » au niveau des responsabilités où, curieusement, le principal responsable (Mao) s'en sort pourtant plutôt bien malgré l'étendue de ses erreurs. Comme si, finalement, il fallait absolument sauver, devant le peuple, le « timonier principal »..
Reste que cette situation parait infiniment supérieure à celle qui prévaut à Moscou où entre 24 (décès de Lénine) et 91(chute de l'URSS) aucune erreur économique n'a été reconnue ni identifiée. Panne de la démocratie, OK, mais pas de pénuries pour les prolos.....

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

Je reprends la phrase de Pascal Brula :« je ne vais pas faire l'analyse critique de toutes ces années, mais le problème est qu'elle n'a jamais été réalisée et que cela nous plombe ».

Permettez-moi de rappeler que nos camarades chinois ont réalisé plusieurs auto critiques depuis la création du PCC. Notamment en 1981, portant essentiellement sur la période de 1949 à 1981.
http://french.beijingreview.com.cn/zt/txt/2011-05/19/content_359311.htm
Le PCC avait relevé les points positifs et ceux négatifs, comme le grand bond en avant et la révolution culturelle. Mao Zedong n'a pas été éreinté il est toujours considéré comme un grand dirigeant et le PCC s'attribue aussi une part des responsabilités.
Une autocritique devrait rester fraternelle, sauf envers ceux qui ont clairement développé l'opportunisme, la révision des principes et détruit le parti communiste. Elle devrait, à travers la critique, viser l'unité en partant du désir d'unité.

Dimanche nous célébrons l'anniversaire du décès de Jaurès, et simultanément le vote des crédits de guerre par les socialos.
Après la boucherie de 14, leur trahison a donné naissance aux partis communistes.
Je suggère que soient popularisés à cette occasion les 21 conditions d'adhésion à l'internationale communiste.
https://gabrielperi.fr/centenaire/21-conditions-dadmission-a-l-ic/

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

Je ne vois pas bien où tu veux en venir…

Tout d'abord tu dis : « Et quoi qu'en écrive ici certains, il faut se féliciter (et non pas mépriser) qu'on ait mis un coup d'arrêt à l'accession au pouvoir du RN ». Je ne vois personne, sur ce site, qui méprise le fait d'avoir empêché l'accession au pouvoir du RN.

Deuxio, c'est la première fois que j'entends quelqu'un dire que certains (le PCF ?) pensaient, à l'époque, que la France était le maillon faible de l'impérialisme. Peut-être chez les gauchistes, mais pas au PCF. Le fait de penser cela t'amène à dire que la période pouvait être « pré-révolutionnaire pour la France », et donc, sous-entendu, que ce que disait mon gauchiste ne serait pas si loin de la réalité. D'une part, je ne sais pas trop ce que veut dire une "situation pré-révolutionnaire", d'autre part, je ne pense pas que les étudiants, fussent-ils en grève et à fortiori principalement pour leurs revendications d'étudiants, soient porteurs socialement d'une force susceptible de chasser le capital du pouvoir D'État, c'est-à-dire de provoquer une véritable révolution.

Tertio, je ne vais pas faire l'analyse critique de toutes ces années, mais le problème est qu'elle n'a jamais été réalisée et que cela nous plombe. En effet, je pense que nos ennuis ont commencé avec le programme commun, car depuis nos dirigeant n'ont eu de cesse de vouloir renoncer à notre identité communiste pour se fondre dans la masse social-démocrate : participation au gouvernement de collaboration de classe de Jospin, comité anti-libéraux, Front de gauche, Nupes, NFP… Et c'est bien cette régression qui est la cause de notre quasi-disparition, conjuguée à un électoralisme exacerbé et suicidaire. Et en plus, le fait de s'enfoncer dans ce marais réformiste va de pair avec un déni de réalité, à savoir que la gauche actuelle, cette armée mexicaine, ne représente plus que 19% des inscrits, ce qui ne fait pas du tout réfléchir tous ces illusionnistes qui voudraient nous faire croire que Macron va leur céder le pouvoir !

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

en « réponse » à Pascal Brula : en février 1976 j'étais en prison, en isolement quasi total à Brest pour « atteinte au moral des armées ». Se tenait alors le 22 è congrès du PCF. Etudiant à la fac de Nanterre où j'ai côtoyé nombres d'ultra révolutionnaires en étant obligé d'avoir des « garde du corps » baraqués, je fus contraint d'effectuer mon service militaire, me faisant cesser mes études. Avec la fédé (Paul Lespagnol, secrétaire fédéral et BP)) nous avions organisé une riposte à un article du Figaro... J'ai distribué un journal JC « Le Mataff » dans la base sous-marine qui présentait nos positions sur le désarmement et la gratuité des transports pour les appelés (de l'international au local ou vice-versa). Il s'est posé très vite la question des évolutions des rapports de force au sein de l'union de la gauche. Le PS engrangeait des forces qui lui permirent en 1977, de vider le programme commun de son contenu transformateur en réduisant le seuil des nationalisations et des moyens financiers nécessaires pour satisfaire les exigences socio-économiques. Nous avons perdu cette bataille, avons « sauvé » les meubles avec G. Marchais à 16% aux présidentielles, mais la dynamique restait côté PS pour déboucher au « virage austéritaire ou de de la »rigueur« en 1984. La question : fallait-il rompre en 1977, faire comme plus tard l'ont fait les communistes grecs du KKE ? Je me souviens que dans ces années 1970 on disait que la France était le »maillon faible" de l'impérialisme,, sous entendu à peine, que la période était pré-révolutionnaire pour la France... A cette époque on eut aussi la révolution des oeillets au Portugal, la victoire du Vietnam, et aussi Pinochet !! Rien n'est simple, et je me garde d'en tirer des leçons ex-cathedra sur ce qu'il aurait fallu faire ... et aujourd'hui sur ce qu'il faut faire si ce n'est de reconstruire le PCF. Et quoi qu'en écrice ici certains, il faut se féliciter (et non pas mépriser) qu'on ait mis un coup d'arrêt à l'accession au pouvoir du RN, ce n'est pas une victoire, et j'espère que ce ne sera pas qu'un répit. Je considère que nous avons l'impérieuse nécessité de faire réussir le programme réformiste du NFP si l'on veut empêcher la prise de pouvoir du RN, et en même temps de renforcer fort le PCF.

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

d'ailleurs, pour préciser que ce n'est pas une question de polémiques avec tel ou tel, il faudrait tirer les leçons de l'expérience positive du KKE qui a choisi de mener une bataille ferme contre le réformisme, et démontre la possibilité pour un parti communiste, de construire en dehors de « l'union de la gauche »...

Il ne s'agit évidemment pas de copier, ni de considérer que c'est un modèle, mais que c'est une expérience communiste dont on peut tirer des leçons utiles pour nous...

toute la difficulté pour nous étant que c'est bien la direction du KKE qui a décidé de cette bataille contre le réformisme...

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

tenter de réunir tous les groupes existants plus ou moins issus du PCF et s'affirmant comme marxistes a déja été tenté pendant des années... jusqu'aux « assises » du communisme où se retrouvaient l'ANC, le RCC, le PRCF, et des sections du PCF.

On a pu que constater l'inefficacité de ces démarches pour construire, car au fonds, il y a deux questions décisives qui conditionnent l'utilité de démarches de rassemblement communiste

1/ faut-il un parti ? Si oui, alors tous les efforts doivent être tendu vers cet objectif... reconstruire un parti. Or l'impact des idées mouvementistes (de Negri à Melenchon) est fort chez beaucoup de militants se présentant comme marxistes
2/ ce parti peut-il se construire contre le PCF ? Si oui, alors bonne chance au PRCF, qui en est depuis 30 ans l'esquisse. Si non, alors il faut réinvestir massivement le PCF....

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

En effet il faut organiser tous les groupes et militants révolutionnaires marxistes-léninistes autour d'un programme pour construire la société communiste indispensable pour remplacer le capitalisme qui survit à cause de notre désunion sur des sujets mineurs : démocratie bourgeoise ou prolétarienne, élections ou désignations, entreprises animés par des apparatchiks ou par les salariés, rotation des responsabilités pour éviter le carriérisme ou le fonctionnarisme etc ...
Les nouvelles générations sont plus collectivistes que la notre et ne font pas de l'argent le seul dénominateur de réussite dans la vie.
Notre bourgeoisie a bien intégré ce phénomène générationnel et elle cherche les moyens idéologiques et d'organisation du travail pou maintenir sa domination politique et économique .
L'expérience Macron en est une forme mais elle est en échec, l'expérience à venir avec le FN-RN en sera une autre comme nous le voyons en Italie actuellement. Nous devons donc proposer aux nouvelles générations (en gros les moins de 50 ans) la nouvelle société communiste à construire avec eux dans une grande créativité permanente . Il faut démontrer que la société bourgeoise n'apporte plus rien au pays et à soi-même en faisant vivre partout ou c'est possible les collectifs de travailleurs (exemple les Fralib à Gemenos-Aubagne) dans tous les domaines économiques, sociales et culturels. Par l'exemple de la réussite nous démontrerons que la société communiste est meilleure que la société bourgeoise avec ses inégalités permanentes .
Le combat communiste ne peut se résumer à gagner les élections bourgeoises et à gérer le capital même socialement comme le font les sociaux-démocrates. Alors unissons-nous pour ce combat performant qui apporte le bonheur à l'humanité sur terre et non pas au paradis chrétien utopique et inexistant ....

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

« … après l'élection de Mitterrand... existait-il un parti révolutionnaire capable d'entraîner les masses ? » s'interroge Xuan

Effectivement fort riche en évènements, passionnante à vivre, cette décennie 70 débutée avec moult exhalaisons de 68 et finissant sur l'affaissement du « Programme commun de gouvernement » et des socialistes redevenus majeurs dans l'actualité. Une remontada durant toute cette période (élect° Pdtielles 69 - SFIO 5 % qui, à ma connaissance, ne fit pas l'objet d'une réflexion sérieuse dans le parti, ce qui n'empêchait d'en discuter aux lendemain des élections. Dans l'Huma la tendace était à laisser entendre que dans les circonstances présentent c'est bien d'avoir fait ce score.

Au mitan de cette décennie le combat paraissait prometteur, mais…quelque temps plus tard.Deux souvenirs des années 80 et 82 sont fixés dans ma mémoire.
Courant 80 le secrétaire fédéral membre du CC, informe le commission éducation que le « bureau politique vous invite à baissez la barre », vu la satisfaction constante depuis un temps certain, des participants aux écoles fédérales, la demande après discussion sera relativisée. Sans s'interroger plus sur cette invite du BP.
Mars/avril 82- En charge de la diffusion du mensuel « Les cahiers du communisme » ( directeur de publication André Vieuguet membre du BP) dans la fédération j'ai une rencontre avec F.B. directeur de rédaction de la revue en tournée dans les FD. Je lui fait part de ma déception du contenu des cahiers qui s'appauvrit depuis plusieurs mois et conséquemment de ma difficulté à les promouvoir.
La discussion fut assez courte, et pour cause, F. convint de mes remarques clôtura le sujet en me disant : « le BP ne sait plus quoi mettre dans les cahiers »
Sous la cendre, le feu perdait de sa rougeur depuis un certain nombre d'années. Dommage qu'un soutien à Michel Clouscard ne se réveilla pas dans nos rang.

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

De glissement en glissement, vers plus d'opportunisme, plus d'électoralisme le Parti dans lequel je militais depuis 1965 me semble avoir perdu sa vocation révolutionnaire.
Est il impossible que tous les groupes et groupuscules qui se réclament de Marx, de Lénine et autres essaient, au moins essaient, de se rapprocher ????

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

Dans la lettre à sa fille écrite d'Alger, Marx constatait avec sympathie l'attitude de résistance et de collectivisme des Algériens contre l'occupation du pays par les colons qu'il n'hésitait pas à qualifier « d'infidèles », mais il concluait sa lettre par « mais sans organisation révolutionnaire ils sont foutus » ...alors ne sommes nous pas nous aujourd'hui ici et maintenant dans la même situation ? Où est l'organisation révolutionnaire ?

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

j'ai repris ce texte ici :
https://2ccr.wordpress.com/

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

Les années 70 étaient des années de lutte des classes, notamment dans les entreprises.
C'était chaud, dans la foulée de mai juin 68 les horaires de travail diminuaient progressivement, 'a courbe des salaires progressait , celle des profits diminuait.
Ce mouvement s'inversa après l'élection de Mitterrand.
Ce n'était pas pour autant une situation révolutionnaire, existait-il un parti révolutionnaire capable d'entrainer les masses ?
Et quelle perspective politique existait alors sauf pousser Mitterrand au pouvoir ?

Mais cette année-là, le 7 Janvier 1976 : Un mois avant le XXII^e congrès, au cours d'une émission de télévision, Georges Marchais, secrétaire général du Parti Communiste Français, déclare qu'il est favorable à ce que la formule « Dictature du prolétariat » soit supprimée du préambule des statuts du Parti.

La dictature du prolétariat fut abandonnée par Gorbatchev, comme la voie socialiste, comme le marxisme-léninisme, et comme la direction du parti communiste.
C'est ce que nous voyons dans "erreur et trahison".
Inversement Deng Xiaoping avait maintenu ces quatre principes.

Je veux dire par là que si le révolutionnarisme ou le radicalisme aboutissent dans les bras de la social -démocratie, l'abandon des principes fondamentaux aboutit à un résultat comparable.
Et on pourrait se demander si l'un et l'autre ne s'alimentent pas réciproquement.
La fusion dans le réformisme ne trouve-t-elle pas une origine dans l'abandon de toute direction politique aux mains de Mitterrand ?
Qui doit diriger le mouvement des masses ?
Et comment y parvenir ?

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

NFP : Mais pourquoi les autres composantes du NFP ont-elles acceptée de porter la candidature de Chassaigne au perchoir ?

Tout simplement parce qu'elles savaient qu'il allait inévitablement se prendre un rateau.

Il faut être débile pour ne pas voir le coup arrivé

« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

Je suis bien d'accord les forces du PCF sont bien insuffisante tant au niveau politique idéologiques et aussi en nombres et en moyens.Je ne suis pas defaitiste, mais nous sommes loin des moyens que nous avions dans les annees 50/60 tant d'ans l'information,la formation des militants et le nombres de militants sympathisants.