Intervention de Marie-Christine Burricand au Conseil National du 30 janvier - commentaires

Intervention de Marie-Christine Burricand au Conseil National du 30 janvier

Evoquer la Chine, Cuba et le Vietnam pour relancer l'idéologie communiste en France est une illusion d'optique. Tout simplement parce qu'aucun de ces pays n'est, où n'a été, dans un niveau de développement correspondant à la situation actuelle de la France. Ici, le capitalisme est au bout du rouleau, ce qui n'est pas vrai dans les trois autres situations notées.
Pour comprendre, il faut commencer par relire Marx, Engels et Lénine (NEP) tout en recritiquant la tragédie de l'URSS, qui, en fait, n'est pas tombée sur un déficit de démocratie comme on la dit, et répété depuis Kroutchev et jusqu'en 91, mais sur les pénuries de produits manufacturés, conséquences d'un développement des forces productives handicapé, à la fois, par la course à la parité militaire avec l'Occident et par un développement insuffisant du capitalisme qui, comme Marx l'a montré, est le système le plus performant pour accumuler le capital primitif.
Après Lénine, Deng Xiao Ping a montré que le premier but de la révolution socialiste n'est pas la suppression du capitalisme lui même, mais sa subordination totale aux intérêts de l'état. Situation totalement révolutionnée par rapport à celle qui prévaut en Occident où c'est les intérêts du capital qui dominent les états. La révolution n'est pas la suppression du capitalisme, mais sa subordination totale (ex Jak Ma...) pour réaliser l'accumulation primitive du capital.
C'est ce que vivent les pays cités chacun dans son espace géographique, politique et en fonction avec son histoire. Et c'est en expliquant cela que le PCF pourra revenir dans la vie politique française. Et pas en vantant les réalisations passées de l'URSS qui n'ont pas satisfait les besoins des peuples soviétiques.

Intervention de Marie-Christine Burricand au Conseil National du 30 janvier

Évoquer la Chine, le Vietnam ou Cuba comme modèles dans l'éventualité d'un authentique combat anticapitaliste et pour la promotion des idées du socialisme me paraît relever de l'autisme le plus absolu. Dire que le PCF doit affirmer plus nettement une vocation révolutionnaire qui doit passer nécessairement par un immense effort de renouvellement idéologique cela va de soi. Pourquoi ? Parce que les travailleurs, l'ensemble de la société, le monde entier en ont fortement besoin. Il en va de l'émancipation et de la libération de l'humanité tout entière. Il faut avoir profondément conscience de la difficulté, de l'immensité de la tâche. Nous devons prioritairement reconstituer un authentique parti révolutionnaire tel que les concepteurs du socialisme scientifique en avaient expliqué la nécessité. Ce parti ne peut être qu'une organisation où se forgerait une réflexion et une théorie propres à convaincre des hommes et des femmes venus de tous les horizons, y compris ceux qui, aujourd'hui, se laissent « acheter » par l'idéologie dominante. Les quarante dernières années ont signé une phase sans cesse déclinante de l'idéologie transformatrice. À mon sens, les communistes doivent penser pour demain, pour le futur. Il faut former, éduquer les générations et cela prendra énormément de temps. On ne bâtit pas un parti révolutionnaire sur la base d'une orientation à durée limitée, inscrite dans le conjoncturel. Les questions de l'hégémonie culturelle telle que Gramsci les avait élaborées en son temps mériteraient d'être plus sérieusement étudiées puis enrichies. Aussi, laissons de côté les raccourcis politiques qui ne relèvent nullement du communisme mais de la politique combinatoire inhérente au système démocratique bourgeois.

Intervention de Marie-Christine Burricand au Conseil National du 30 janvier

La crise pandémique du COVID montre que le socialisme et le communisme, une économie centralement planifiée, un Etat puissant, une politique industrielle planifiée par cet Etat puissant à long terme, permet comme pour la Chine communiste, le Viet Nam, Cuba et la Corée du Nord qu'on peut vaincre du COVID 19 alors que tous les pays capitalistes mafieux croulent sous le COVID 19.
Le PCF boboisé qui s'interdit de prononcer les mots de Nationalisations et de Politique Industrielle en utilisant le concept véreux de commun repris par Macron, le Medef, le PS, EELV, LFI et même le RN, ce PCF qui n'est plus réellement communiste, est incapable de montrer en exemple la Chine communiste parce qu'il n'est plus communiste, quant à la CGT de Martinez, comme le journal l'Humanité il ne fait comme la droite, le PS, le RN, EELV et LFI que s'en prendre à la Chine communiste, comme les pires médias macroniens ultralibéraux hyperatlantistes, Valeurs actuelles, Cnews, LCI, BFM, Le Figaro, Le Monde, Libération, Les Echos, France 5, Arte, France 2, etc....
Un PCF qui montrerait en exemple la Chine communiste y compris sur sa victoire sur le COVID 19 ferait aujourd'hui plus de 20% des voix.