Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien - commentaires

Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

Le point de vue proposé ici par les camarades Syriens, correspond à quelques détail près aux positions que nous ont exposées les camarades Kurdes que nous connaissons ; globalement il s'agit de cette « alliance objective » pour la défense de l'état-nation, contre tous les instruments de l'impérialisme.
Il semble me souvenir qu'en 1943, les communistes français (des vrais communistes à l'époque) n'avaient pas hésité à appliquer la même stratégie vis à vis des représentants de la « bourgeoisie patriote ».

Quant aux considérations du type : « Le soit-disant »parti communiste syrien« n'est rien d'autre qu'une branche du parti Baas au pouvoir » ... On peut en dire autant du soit-disant « parti communiste français »... et de ses tartignoles et autres beaux cacas.
Alors, sachons conserver un peu d'humilité, s'il vous plait !

Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

Ci-dessous un post instructif de Jil Wachid

Bachar al-Assad, les « rebelles », l'intervention russe : qu'en disent les communistes syriens ?

La mouvance communiste est divisée entre trois organisations principales, auxquelles j'ajouterai le CCND, une coalition d'un certain poids politique incluant des communistes (et dont fait partie les Kurdes du PYD aux dernières nouvelles).

– LE PCS : soutien critique à Bachar al-Assad et alliance avec le Baas ; condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation ; soutien à l'intervention russe ;

– Le PCS « Unifié » : soutien critique à Bachar al-Assad et alliance avec le Baas ; condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation ; soutien à l'intervention russe ;

– Le « Parti de la Volonté populaire » : opposition à Bachar al-Assad et au Baas ; condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation ; soutien à l'intervention russe ;

Le CCND : opposition à Bachar al-Assad et au Baas ; condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation ; soutien à l'intervention russe.

Deux choses ressortent :

– Le positionnement par rapport au régime baasiste fait débat au sein des communistes syriens et « assimilés », mais un courant important soutient, non sans critiques, l'action gouvernementale ;

– La condamnation des « rebelles » et de leur fuite en avant dans la militarisation et le soutien à l'intervention russe font l'unanimité (ou presque : on trouvera bien des positions groupusculaires ou individuelles contraires en cherchant bien).

Quelle transposition en France ?

On ne peut que constater et s'étonner de prises de positions émanant d'organisations progressistes françaises sur la Syrie, en complet décallage avec leurs « équivalents » syriens.

Le « summum » étant atteint par le NPA et « Ensemble », chantres d'une « Révolution syrienne » fantasmée, comparant, avec une inculture politique crasse, la guerre en Syrie à une « guerre d'Espagne bis », exigeant l'armement des « rebelles » (comme si ce n'était pas déjà fait...) et condamnant de manière hystérique l'intervention russe.

Finalement, la position « internationaliste » se rapprochant, au jour d'aujourd'hui, le plus de celle des communistes syriens et « assimilés » se révèle être celle de... Mélenchon ! Même si c'est parfois sinueux, car partant plus d'analyses géostratégiques que politiques.

Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

difficile depuis la France de connaitre réellement la nature des forces politiques, et le rôle des deux partis communistes syriens.

celà dit,si vous en savez plus, il faudrait répondre sur le fonds...car les discours qui dénoncent la dictature Assad et affirment qu'il y a une révolution progressiste en cours en Syrie, et qui ne disent rien des intérêts impérialistes, énergétiques ou géostratégiques, qui ne disent rien de l'état du monde et de l'affrontement plus global entre occident et BRICS,qui ne disent rien sur le rôle d'Israel et des dictatures pétrolières.... ces discours ne nous servent à rien en France, ou notre problème n'est pas de prendre position sur la situation politique Syrienne, mais sur la situation politique Française et le sens de l'engagement colonial militariste de la France...

Oui, nous devons d'abord dénoncer l'interventionnisme occidental, et sans connaitre ce Bagdash, ce qu'il écrit nous semble sensé sur la situation politique mondiale.

pam

Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

Tout à fait d'accord avec Randa.
Le soit-disant « parti communiste syrien » n'est rien d'autre qu'une branche du parti Baas au pouvoir, siégeant au parlement sans autre fonction que de soutenir Assad (le « président pour toujours ») et son clan.
Quiconque connait un peu la Syrie sait que les vrais militants communistes ont été exterminés depuis longtemps par le régime d'Assad.
Cette triste parodie d'interview n'est en réalité qu'un copié-coller docile des éléments de propagande anti-révolutionaire du régime.
Quand à voir la solution de la tragédie Syrienne dans les élections présidentielles de 2014, ce serait presque risible si ce n'était si dramatique...

Une vraie position communiste sur la Syrie

Enfin une analyse sensée de la situation syrienne. Je me réjouis de lire un point de vue anti-impérialiste sur le site du PCF. Ca faisait longtemps...

Entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

Monsieur le secrétaire général du parti « communiste » syrien, qui ne diffère en rien du parti autoritaire au pouvoir, avait été présidé dans son poste par sa mère, qui avait succédé au lideur « éternel » Khaled Bagash, le père du camarade Ammar. Il ne peut donc personnellement pas contester la présidence de Bachar, successeur de son père défunt...
Gloire à la démocratie à la syrienne !